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  1. Nous sommes le 28/12, TIME LIMIT ouvre officiellement ses portes ! Vous pouvez dors et déjà vous inscrire, débuter la création de votre personnage et nous rejoindre sur le discord ! Avec ceci nous vous annonçons que 4 prédéfinis et 3 scénarios sont disponibles, chacun avec leur lot d'avantage, n'hésitez pas à aller y jeter un coup d'oeil !
    28/12/22
  2. Une nouvelle annonce est disponible ! Trois nouveaux scénarios et un prédéfini ont été ajoutés, ainsi que de nouveaux défis et upgrades. Pensez cependant à aller la lire pour pouvoir vos recenser avant le 9 avril en cliquant ici !
    26/03/23
  3. Fermeture temporaire du forum. Plus d'explications ICI !
    26/09/23
WANTED

Apolonia
disponible

Helios
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LUMOPOLIS
2047
Anciennement Las Vegas ▬ Nevada, États-Unis d’Amérique. Les mégacorporations dominent la vie citoyenne et politique tandis que la population goûte les joies des améliorations cybernétiques et autres modifications corporelles. Livrés à vous-mêmes dans la ville de tous les plaisirs, vices et excès vous pouvez ici vivre ; et surtout être tout ce qui vous fait envie !

Bienvenue à Lumopolis, la cité-État où tout n’est que popularité : plus vous avez de followers, plus vous êtes puissants. Allez-vous courir après la gloire ou préférez-vous regarder des hordes d’Icares se brûler les ailes ?
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Bienvenue à Lumopolis en 2047, la cité-État où tout n’est que popularité : plus vous avez de followers, plus vous êtes puissants. Allez-vous courir après la gloire ?
 
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[tw: suicide] when the sun loves the moon ♛ helios
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Apolonia W. A.-Werner
Apolonia W. A.-Werner
Popularité : 150000
Gif : [tw: suicide] when the sun loves the moon ♛ helios Kennedy-walsh
Onyx : 477
Occupation : étudiante & vlogueuse + mi-temps dans un café à thème
Faceclaim : Kanroji Mitsuri — KNY ; Kennedy Walsh
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INVENTAIRE
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Apolonia W. A.-Werner
Ven 3 Mar - 0:01
@PurePink
when the sun loves the moon
Cela fait un mois depuis le jour où nous nous sommes quittés, le jour où il m’a fait ses adieux silencieux, rien n’a été prononcé, mais on sait tous deux ce qu’il en était. Son départ a jeté un froid dans notre relation, il ne répond plus beaucoup aux messages, lui qui prenait la moindre occasion pour me répondre quand il était au travail, les choses ont évoluées, mais dans le sens qui me faisait peur. Il me manque sévèrement, je n’en ai pas parlé à maman ou à papa, mais ils ont bien compris que quelque chose n’allait pas, que je n’étais pas aussi guillerette que d’accoutumer.
Tous les jours je le regarde sur l’application, quand il n’est pas en train de streamer un défi, je regarde les rediffusions, tente de vérifier s’il va bien et même s’il n’a pas l’air bien heureux, il ne semble pas vraiment moins en forme. Ça me rassure autant que ça m’attriste, parce que je ne suis pas là pour prendre soin de lui comme nous nous l’étions promis, je ne suis pas là pour raviver le sourire et les flammes dans ses yeux. Les messages que je pouvais lui envoyer sont devenus aussi bien rares, me contentant seulement de demander de ses nouvelles pour lui rappeler que je suis là. Je ne veux pas le brusquer plus que de raison, simplement lui rappeler qu’il n’est pas tout seul là-dedans, que je serais toujours présente quand il en aura besoin. Plusieurs fois j’ai hésité à retourner à son salon, pour le voir travailler, pour l’entendre parler à ses clients, voir la passion l’animer de nouveau, mais je m’en serais voulu d’être aussi égoïste.

Jusqu’ici, ça semblait fonctionner, même si j’étais désespérée de le revoir un jour pour de vrai, de sentir de nouveau son odeur de bois près de moi, de plonger mes yeux dans son ambre. Tout semblait fonctionner jusqu’à aujourd’hui. Je n’avais pas les moyens de concurrencer les salauds qui voulaient sa peau, avec les abonnés qu’il a accumulés à force des défis, les envies des spectateurs sont devenues plus cruelles et les tarifs ont explosés. Les enchères sont devenues hors de ma portée, je n’ai pas pu éviter le drame bien longtemps, les vautours ont pris d’assaut l’un des seuls êtres qui sont chers à mon cœur ; et ça me brise.
La notification me terrifie, le défi paraît lunaire, bien que simple à exécuter en apparence, je le vois sur l’écran, il ne dit rien pendant quelques instants, le peu qu’il faut pour que le monde se mette à affluer sur l’application. Je suis l’une des premières à le rejoindre, à le voir relever son haut, se déplacer jusqu’à sa salle de bain. C’est là que j’ai vu le couteau qu’il tenait en main, la lueur dans son regard, la lame glissant fermement sur sa poitrine. Un cri déchire le silence dans la maison, j’espère ne pas avoir réveillé mes parents, mais l’action m’a perturbée, le sang qui dégouline me donne la nausée. Je lui envoie des messages pour lui demander d’arrêter, tente de croire que je peux encore arrêter la machine, mais rien n’y fait. Il ne prête pas attention aux SMS, continue son travail acharné, tente de couvrir le maximum avec des bandages, mais la marque carmin qui tache le tissu ne saurait mentir sur la brutalité de l’acte.
Je le supplie d’aller à l’hôpital, d’aller se faire soigner, tente de l’appeler, mais seul son répondeur me parle à l’autre bout du fil. Il souffre quand il se rhabille, se prépare à aller se soigner, je ne comprends pas, pourquoi il n’a pas appelé quelqu’un pour venir le récupérer, pourquoi il fait le chemin à pied alors que l’hôpital semble si loin et qu’il n’est pas en état de s’y rendre. Il lui faut une bonne vingtaine de minutes pour parcourir les rues pour aller se faire secourir, mais ce sont les vingt minutes qui m’ont paru les plus longues de toute ma vie, l’entendre souffrir, sa respiration saccadée. Pourquoi le monde s’affaire à le détruire petit à petit, pourquoi je ne suis pas là pour lui, pour l’empêcher de se faire du mal de la sorte ?

Enfin quelqu’un daigne le prendre au sérieux, l’emmène se faire rapiécer, je lui envoie un dernier message pour savoir où il se trouve, lui avoue que j’ai besoin de le voir. Il ne répond toujours pas, a caché son téléphone dans sa poche pour ne pas paraître suspect. Au moins quelqu’un va prendre soin de lui, qu’importe ce défi idiot, il sortira d’ici en bonne santé et avec de quoi assurer les frais des urgences. Pourtant après quelques minutes des pas se font entendre, sans qu’on entende la voix de personne, les portes s’ouvrent, une à une et je comprends bien vite qu’il n’est pas en train d’attendre qu’on s’occupe de lui, il est déjà parti à la recherche de la salle où sont entreposés les stocks de médicaments. Je m’efforce de résister pour ne pas insister sur mes messages et mes appels, il les ignore de toute manière et ça serait le mettre plus en danger qu’autre chose.
Alors plutôt que d’attendre une réponse, je me guide dans la salle de bain, munie de mon sac à dos. Je fourre le maximum d’outils qui pourraient m’être nécessaires, si personne ne le soigne là-bas, c’est moi qui m’en occuperai. Sur le côté, je garde mon téléphone sur le live, pour voir quand il reprendra sa route pour le marché noir, pour le rattraper en route et l’emmener se soigner une fois que tout sera revenu à la normale, enfin autant que cela puisse l’être. Il met un peu de temps, pour retrouver ce dont il a besoin, ce qui me laisse le temps de me préparer et quand l’image revient à l’écran, j’arrive à apercevoir le nom de l’hôpital dans lequel il est allé. Je note immédiatement l’information dans un coin de mon ATH, commande un taxi pour m’y rendre au plus vite, mais il est déjà en train de se déplacer pour trouver son acheteur. Chaque minute qui passe, je modifie le trajet un peu plus pour suivre ses mouvements et peut-être réussir à le rattraper avant qu’il ne coupe son stream, parce que je ne pourrais plus rien faire une fois que l’image sera coupée.
Je l’entends parler avec la personne qu’il rejoint, récupère son dû et quelques minutes après, le bruit de la récompense sonne dans les haut-parleurs de mon smartphone. Il a réussi, mais à quel prix ? Finalement, c’est sur le chemin du retour que je le croise, toujours à moitié titubant, laissant des marques de son sang sur son passage.

— Helios !

Je crie à travers l’habitacle, mais il n’entend pas. Je force l’arrêt du taxi via l’application, ouvre la porte en grand pour sortir en trombe, les yeux rivés sur lui, je ne prends pas le temps de lui dire quoi que ce soit, attrape sa main sans vergogne pour le ramener à l’intérieur avec moi, au chaud ; en sécurité.

— Donne-moi ton adresse. Tous deux maintenant installés sur nos sièges, je prends le temps de le regarder un peu plus en détail, retrouve enfin l’ambre qui m’avait tant manqué, un petit soupir sort de mes lèvres. Il va falloir te recoudre…
bettyleg
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Helios S. Gallagher
Helios S. Gallagher
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Helios S. Gallagher
Dim 5 Mar - 23:50
@_Syndr0m3


 
Il n’y avait plus qu’elle et toi ; ton être disparate que la nuit délicatement recouvre, les mouvements secoués de ton corps rejoignant ton appartement. Faut-il se sentir heureux d’avoir accompli pareil acte, voler à ceux qui en ont besoin par pur égoïsme de s’en sortir. Est-il vraiment possible de souffler quand l’on sait que demain n’est pas un nouveau jour, demain apportera son nouveau défi, D-VICE te fera savoir qu’une nouvelle fois tu n’es qu’un pantin dont les fils, jour après jour, se rompent, s'effilochent.

Et peut-être que c’est la fin ?
Alliance dangereuse de fièvre et de drogue,
Personne pour t’aider, à quoi bon.

La douleur physique n’est rien si tu la compares au chagrin d’amour qui persiste, toi qui vient de découvrir que la belle connait ton vrai visage… Un homme rongé par les substances, par le vice, s’abandonnant peu à peu à la vie et ne cherchant pas à remonter la pente beaucoup trop glissante. Elle a certainement vu ces jours plus sombres que les autres, ceux où la seule chose qui dirigeait ton âme était les cachetons ou l’alcool. Elle a forcément vu les autres, ceux qui ont brièvement partagé ta vie ; le rejet de la conscience.

Elle a tout vu.
Tout ce qu’elle n’aurait jamais dû voir.

La fin n’a jamais semblé si proche.

000
Si belle.

Ses cheveux roses au vent,
Ses pas erratiques sur le bitume.

Et sa main dans la tienne,
Comme si elle touchait ton cœur à chaque fois qu’elle te frôle.

Elle te dépose sur un siège de voiture,
Ton regard se perd sur elle.

La pitié est un mot que tu ne connais plus, rien n’arrive à te faire aller mieux. Un mois sans la voir a paru comme une éternité sans lumière ; la revoir ne sonne que le recommencement d’une souffrance que tu t’infliges délibérément. Tu sais tout le courage qu’il t’a fallu pour lui faire tes adieux, tu ne sais pas si tu y arriveras une seconde fois… Si ce n’est la troisième.

Tu lui donnes ton adresse, choisissant une nouvelle fois de laisser la vie tracer le chemin que tu dois apparemment prendre sans broncher, acceptant à nouveau la souffrance qui s’approche.

Tu ne dis rien, avachi, fusionnant presque avec le siège. La laisse t’observer avec son vert. Tu ne voulais pas la revoir, tu te sens incapable de lui faire une nouvelle fois du mal… Tout comme tu es incapable de la mériter, de lui donner ce qu’elle vaut.

Tu l’aimes de tout ton être,
De tout ton coeur,
Tu pourrais crever pour elle.

Mais quelqu’un l’aimera certainement mieux que toi.

La fin n’a jamais semblé si douce.

Le trajet se fait rapidement, la montée à ton appartement moins… Elle t’aide, fouille tes poches pour y trouver tes clefs ; tu retrouves le sang que tu as laissé avant de partir, presque sec. Les cadavres de nourriture, de cannettes, les cendriers pleins. Une honte de plus au tableau, une nouvelle preuve du fossé qui s’est creusé entre vous durant son absence.

« La chambre est là… »
lui dis-tu, la voix fatiguée.
« Si tu peux juste m’aider à me poser sur le lit, après je ne t’embête plus, il est tard il faut que tu rentres chez toi. »


000
Car tu ne tiens même plus droit ;
résultat d’un cocktail bien trop explosif pour une seule soirée.
(c) kitty from the moon


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Apolonia W. A.-Werner
Apolonia W. A.-Werner
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Apolonia W. A.-Werner
Mar 7 Mar - 20:25
@PurePink
when the sun loves the moon
Je ne pensais pas le retrouver de la sorte, pourtant le destin a encore croisé nos chemins, même si j’ai forcé ce dernier. Je ne pouvais plus supporter de ne pas le voir, de l’observer seulement lorsqu’il se détruit à petit feu, non ça n’était plus vivable. L’avoir perdu n’était pas assez dur, il fallait que les images de ses journées passées à faire des défis pour le jeu se rajoutent à l’équation. C’était d’autant plus terrifiant de l’imaginer se perdre dans les décombres de ses cauchemars, aujourd’hui la limite a été franchie et je ne peux plus me permettre de le voir disparaître de nouveau.
Il est affalé à mes côtés, souffrant, son regard perdu sur moi, le mien sur lui, mais peu importe la douceur que j’essaye d’apporter, la frustration ne quitte pas mon corps. Je ne sais pas si je me pardonnerais un jour de l’avoir laissé en arriver là, si je trouverais un jour le moyen de le sortir de ses travers, quand bien même c’est mon vœu le plus cher. Notre rencontre était imprévue, les sentiments que j’ai développés pour lui également, mais je me dois de chérir les instants qu’on passe ensemble, parce qu’il se pourrait bien qu’un jour, il tente de nouveau de me faire ses adieux. Je ne le supporterais pas, pas une seconde fois, pas après ça. Le brun me donne son adresse que je rentre immédiatement dans le GPS du taxi, somme silencieusement à l’IA de faire au plus vite, parce que le temps presse. Il a beau être endurant, souffrir en silence, il ne tiendra pas bien longtemps si on ne s’occupe pas de sa blessure à la poitrine ; encore moins à celle qui broie son cœur un peu plus chaque jour.

Le chemin se fait sans un bruit, le silence qui s’est installé ne semble pas vouloir être brisé par l’un comme par l’autre. Il semble gêné et je me bats contre moi-même pour ne pas fondre en sanglot et ajouter à sa peine, il ne mérite pas ça, il a bien assez souffert pour ce soir et pour toute sa vie. Après quelques minutes, nous sommes arrivées jusqu’à chez lui, je l’aide à sortir de sa voiture, à rester debout, monter les marches et au final même à ouvrir la porte. Les marches de son immeuble comme son appartement sont maculées de son sang et la boule qui s’est formée dans mon ventre en début de soirée n’a de cesse de s’agrandir en voyant tout ça.
Je ne fais pas un état de fait du rangement, de tous les déchets qui trônent dans la pièce, parce que j’imagine sans mal qu’il ne doit pas être aisé de faire ces choses-là lorsqu’on est dans son état. Il est épuisé par ses pensées, alors pourquoi l’accabler un peu plus, il n’y peut rien, il lui faut une épaule pour le soutenir et je le serais, tant pis si je dois récupérer le poids qu’il porte sur ses épaules depuis trop longtemps ; tant pis si je dois me briser la colonne vertébrale pour soulever son malheur. Bien trop inquiète pour avoir détourné le regard de lui tout le long du trajet, la baffe n’est que ne plus grande lorsque sa voix parvient de nouveau à mes oreilles, quand il me dit que je n’ai qu’à le mettre au lit, qu’il pense m’embêter, que je devrais rentrer par la suite. J’ouvre finalement la porte pour l’aider à s’installer sur son matelas, les sourcils froncés, fâchée d’imaginer qu’il puisse croire qu’il ne mérite pas mon temps, mon affection.

— Non, Helios. Je soupire doucement, les yeux embués, incapable de soutenir son regard, alors qu’il se trouve enfin en face de moi. Je ne rentrerais pas ce soir.

Je dépose mon sac à mes pieds, commence à en sortir le nécessaire que j’ai pu emprunter à mon père, bien décidée à le remettre sur pieds. Même si je suis loin d’être la plus qualifiée pour ce genre de choses, papa m’a assez formé pour que je puisse faire le minimum dans ce genre de situation. Je ne pensais pas avoir besoin de m’en servir un jour et je n’avais eu de cesse de lui demander pour quelles raisons il tentait de m’apprendre tout ça ; aujourd’hui plus que jamais, cela fait enfin sens. Finalement, j’attrape une serviette propre, la glisse dans son dos pour couvrir son lit et risquer d’en mettre partout lorsque je vais m’y mettre, dépose fil et aiguille courbée non loin.

— J’ai promis de faire attention à toi, tu te rappelles ? Mes yeux plongent à nouveau dans les siens, avec fermeté, mais sans aucune animosité. Je ne te laisserais plus subir ça tout seul. Plus jamais…
bettyleg
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Helios S. Gallagher
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Helios S. Gallagher
Jeu 9 Mar - 21:50
@_Syndr0m3


 
Elle t’aide à t’installer sur ton matelas, tu penses être installé sur un nuage, porté par les anges. Tu n’as qu’une envie, t’endormir, ne jamais te réveiller. Sa présence est un couteau de plus à ton âme ; quand bien même son existence-même est un fardeau autant qu’une bénédiction. Son refus, un caprice que tu connais bien. La belle est une rose si vous savez la prendre avec délicatesse, mais quand elle a une idée en tête vous ne lui enlèverez pas.

Assis sur ton lit tu l'observe, minutieuse dans ce qu’elle fait, tu t’allonges après qu’elle t’ai donné une serviette. Un grognement se perd lorsque tu la vois sortir fil et aiguille, comprenant où est ce qu’elle voulait en venir… Et si tu la penses capable d’accomplir pareille tâche, tu te demandes bien où elle a pu apprendre ça.

Tu lui voue une confiance aveugle,
tu te laisseras faire.

Te relèves doucement pour retirer ton haut,
Te laisse torse nu, pansements imbibés de sang.

Où sont tes tatouages derrière ce fouilli ?

C’est vrai, elle t’a promis. Elle t’a promis de prendre soin de toi, de t’aider à aller mieux ; elle lit en toi comme dans un livre ouvert, bien que ça ne soit pas compliqué avec la difficulté que tu as à garder tes émotions face à elle. Son regard te brusque, tu vois qu’elle retient des larmes, les tiennes n’arrivent pas à venir à cause de la fièvre.

Elle te l’a promis,
Juste avant que tu ne partes.

« … Recouds moi si tu veux. »
finis-tu par dire. Les mots qui suivent sont plus difficiles à prononcer, mais ils sont nécessaires.
« Mais tu ne peux pas rester ici après, tu ne peux pas dormir ici. »


Il y a plusieurs raisons à ça. Dans un premier temps car tu ne sais pas quand Hades va rentrer. C’est quitte ou double, soit il rentre très tôt demain, soit il rentrera très tard, dépendant de ce qu’il fait de sa nuit. Mais principalement parce-que tu ne peux pas l’avoir dans la même pièce que toi trop longtemps… Mentalement, tu en es incapable ; tu ne vas jamais fermer l’oeil de la nuit. Tu as déjà bien assez honte ; honte de ce qu’elle a vu ce soir, honte de la laisser s’occuper de toi de la sorte, de tâcher ses mains de ton sang.

L’une de tes mains se lève, cherche à attraper la sienne.

« Ce n’est pas contre toi chaton, mais il y a certains démons que tu ne peux pas affronter pour moi. »


Tu la saisis finalement, la porte a ta joue, l’embrasse.

000
« Excuse-moi. »


Des excuses pour ces adieux, des excuses pour ne pas accepter son refus ; des excuses... pour la personne détestable que tu es devenue.
(c) kitty from the moon


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Apolonia W. A.-Werner
Dim 12 Mar - 16:52
@PurePink
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Il ronchonne en me voyant sortir mon matériel de fortune, mais avec toute la difficulté du monde, le brun retire son t-shirt. Cela ne fait pas partie de ces soirées où je lui laisse prendre les décisions. La dernière fois, ça m’a fait le perdre ; je ne le laisserais plus glisser des barrières entre nous, plus jamais. Avec le temps, il m’a donné l’impression s’être laissé à l’abandon, rarement montré joyeux et pourtant il m’a souri, comme je ne l’ai jamais vu sourire auparavant, pour moi. Il accepte à se faire recoudre, mais insiste sur le fait que je ne peux pas rester avec lui cette nuit, mais ça ne fait pas de sens, – sa voix parle de démons, ses mains d’affection – il s’excuse. Est-ce qu’il vient de m’appeler chaton ? Mes joues s’empourprent légèrement.

— Les taxis ne seront plus actifs quand j’aurai fini de te remettre en état.

Aiguille en main, je me déplace à ses côtés sur le matelas, ayant pris soin de retirer mes chaussures quand il s’est allongé. C’est dit sur le ton de la blague, parce qu’ils savent tous deux qu’il n’y a pas d’horaires où les taxis se désactivent, mais j’ai envie de détourner la question. Parce que s’il insiste, je ne saurais pas quoi lui répondre ; parce que comme mon message inquiet du début de soirée le disait si bien : j’ai besoin de le voir. Plus que ça, j’ai besoin de le sentir, de savoir qu’il va bien et là rien ne va…
Je retire délicatement le pansement de fortune, qui a fini par coller avec le sang qui a séché. J’espère ne pas lui faire mal, mais la plaie que j’observe sous le bandage ne m’indique rien de bon. Ce n’est pas tant le liquide carmin qui fait peur, plutôt la profondeur à certains endroits. Je tente de nettoyer assez pour y voir clair, malgré la faible luminosité de la pièce. Je récupère l’aiguille déjà accrochée au fil, commence le travail, aussi désagréable soit-il, pour l’un comme pour l’autre. Il ne me faut pas longtemps pour me rendre compte que la position n’est pas pratique pour faire ce genre de travail. Alors, je me relève doucement, déplace mes jambes sur ses côtés, sans jamais le toucher, par peur de lui faire mal et reprends l’opération.

— Pour ce qui est des démons. Je retourne doucement sur ses paroles, pour le garder éveillé, concentré et peut-être le rassurer. Je ne peux pas les affronter pour toi, mais je peux le faire avec toi. Et cesse donc de t’excuser, il n’y a rien que tu aies à te reprocher.

Au fil de la discussion et que le fil traverse sa poitrine pour le remettre sur pied, les tatouages reprennent forme, le poulpe récupère son tentacule atrophié, les carums quelques branches sectionnées. Je m’attarde un peu plus sur son corps, lorsque le dernier fil est passé. Moi-même j’ai l’impression d’avoir gardé plus mon sang froid que je ne l’aurais cru, me perdant simplement sur les traces de son corps, son odeur, sa chaleur. C’était sous mon nez depuis le début, mais un mot encré dans sa peau m’interpelle, celui qui veut dire amour dans la langue que ma mère m’a insufflée. Je ne comprends pas ce que cela fait là, ça m’intrigue, mais il faut qu’il se repose.

— J’espère que je ne t’ai pas trop fait mal. C’est loin d’être parfait, mais ça devrait tenir le coup…
bettyleg
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Helios S. Gallagher
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Helios S. Gallagher
Dim 12 Mar - 17:18
@_Syndr0m3


 
Le rose lui sied à merveille, autant dans ses cheveux que sur ses joues et elle t’arrache un faible sourire. Le surnom t’as échappé, tu as difficilement contrôle tes paroles dans ton état actuel, aucun de tes sens n’arrive à rester dans le droit chemin. La douleur s'évapore, signe que toute la drogue ingurgitée fait encore effet et heureusement car tu ne voudrais en reprendre pour rien au monde. Pour l’instant.

Tu la laisses refuser à son tour n’ayant pas assez de force pour contester son choix. Évidemment tu sais qu’elle ment, elle sait bien sûr que tu n’es pas né de la dernière pluie, mais tu ne dis rien.

Tu ne sais pas quoi en penser.

Elle s’installe à tes côtés, entreprenant de retirer les lambeaux de compresses qui te servent de pansement. Ca ne ressemble plus à rien, tu n’avais pas cherché à ce que ce soit joli au départ mais c’est encore pire maintenant. Ta peau se tire, ils sont difficilement retirés, tu ressens une faible douleur mais rien qui ne te fasse plisser le nez. Tu as plus conscience des gouttes de sueur qui perlent ton front par la fièvre que ton derme qui se déchire.

Puis elle se saisit d’une aiguille,
000
Tu n’y crois pas tout de suite.

Avant que celle-ci ne transperce ta peau.

Un frisson te parcourt, tes yeux se ferment brusquement. Apparemment il n’y a pas assez d’opiacé dans ton corps pour ça… Et pourtant. La peau sous tes yeux se creuse et, n’était déjà pas très coloré de base, tu as revêtu la teinte blanche des malades. Rien ne va, rien ne fonctionne correctement, tu es complètement à la merci de la mort qui néanmoins te refuse.

Elle enjambe ton corps,
S’installe sans s’asseoir pour être plus à l’aise.

Pique à nouveau de bien des façons.

À ton tour de céder au rose poudré alors que la situation ne se prête à aucune des pensées qui te viennent soudainement à l’esprit. Elle t'explique vouloir se battre à tes côtés, peu importe les démons, peu importe ce qu’elle ramène à toi à chaque fois que tu la vois.

« Hâte de te voir avec ta jolie cape rose pour affronter ça avec moi alors… »
dis-tu toujours dans un petit sourire. Si tu ne peux pas te débarrasser d’elle, si elle revient à chaque fois à toi, c’est peut-être que c’est écrit comme ça, que ça doit se passer ainsi. Tu n’es pas prêt à embrasser cette nouvelle, mais tu commences à croire que tu n’as pas vraiment l’embarras du choix.

Pour le moment tu es juste impressionné. Impressionné de sa minutie, impressionné de ces qualités que tu ne connaissais pas d’elle. Connaissait elle déjà ces bases-là quand vous vous êtes rencontrés il y a longtemps ? Où est-ce nouveau, une nouvelle connaissance acquise pendant votre séparation ? Tu aurais aimé être là pour la féliciter, ou tu aurais aimé savoir. De nouvelles questions s’ajoutent, se bousculent… Qu’a-t’elle fait en ton absence ? Qui a-t-elle rencontré, vu  ? Ca n’est que du temps perdu pour toi, car c’est du temps passé loin d’elle, gâché par la vie qui a rompu vos liens.

Tu refuses de croire qu’elle est partie d’elle-même.
Mais tu ne sais pas trouvé la cause s’il y en a une.

Elle termine enfin son œuvre, rompt le fil, te regarde.
Cependant elle ne se relève pas.

Tes mains se posent sur ses cuisses, l'incitant à s’asseoir sur les tiennes, elles y restent pour conserver un contact avec la rose.
« Ça ira, je suis un grand garçon. J’aurais la fierté de dire que cette cicatrice c’est toi qui l’as soigné. »


Tes pouces glissent sur son collant, caressent cette peau interdite ; tu ne regardes même pas l’état de ta plaie, en parfaite confiance, trop obnubilée par la Reine en face de toi. Elle qui est chez toi, dans ta chambre, au-dessus de toi. Tu rephases, réalise, ton sourire s’estompe pour laisser place à un brin de stupeur.

Depuis quand ça n’était pas arrivé ?

« Je t’offrirais bien à boire, mais je pense que si je me lève, je me prends une tape derrière la tête de ta part. »
souris-tu quand même, appréciant le moment autant que tu peux avant qu’elle ne décide de quitter son siège, de retirer sa chaleur qui se mélange à la tienne.
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Apolonia W. A.-Werner
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Apolonia W. A.-Werner
Lun 13 Mar - 22:56
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when the sun loves the moon
Avec lui, c’est simple, les affreux moments sont souvent balayés par l’unique manière dont ses yeux se posent sur moi. Quand il m’observe, je me sens pousser une énergie nouvelle, le genre qui ne saurait pas m’offrir un obstacle que je ne pourrais pas surmonter pour lui. La discussion suit le fil que je fais glisser à travers son derme pour recoudre la plaie béante qui se trouve sur sa poitrine. Finalement, même si je n’ai pas la plus grande expérience dans cet exercice, je ne suis pas mécontente du résultat, le gros des dégâts se réparera avec le temps, mais le plus grave a été évité. Car s’il n’avait vu personne, il aurait probablement rouvert ses blessures, encore et encore, parce que son mode de vie est ainsi, qu’il ne fait pas attention à lui. Je ne pourrais pas être là pour le protéger, parce que comme il me l’a dit plus tôt, il y a des démons que je ne peux pas affronter pour lui. Pourtant, rien ne m’empêche de le soutenir, de me battre avec lui, alors je me saignerais les mains tant qu’il le sera nécessaire. Je n’ai pas prévu de m’améliorer, mais si je dois continuer d’apprendre à soigner celui que j’aime de tout mon être, alors je le ferai.
Puis les mots me frappent, parce que jusqu’ici les instants ont été très brefs, trop pour que je ne me pose réellement la question. Mon travail se termine, mes doigts se mettent finalement à trembler nerveusement, parce que je peux maintenant me le permettre. Le stress redescend, mais les émotions ne cessent de nous frapper l’un l’autre. Oui, avec le temps je me suis attachée, bien plus fort qu’à n’importe qui, le cœur profondément ancré dans ses doigts sans que ça ne fasse de sens. Nos moments n’ont été que mélancolie, pourtant c’est bien avec lui que je me sens pousser des ailes. Oui, c’est avec lui que je me sens bien, même quand la situation se présente autrement, que je devrais paniquer, regretter mes choix, c’est lui et puis c’est tout.
Ses mains ramènent sa chaleur sur mes cuisses, le collant ayant gardé la plupart de la chaleur, mais il ne brûle pas de la même manière. Il rougit et je ne sais pas quitter cet endroit, être face à lui est une bénédiction. Il me dit qu’il est un grand garçon, qu’il sera fier que je l’aie soigné. Un petit sourire finit par revenir sur mes lèvres, légèrement crispées pendant que je m’occupais de sa blessure, maintenant libérée, la pression redescendue ; il y a eu plus de peur que de mal, finalement.

— Je suis fière de toi, mój mistrz, mais ne me fait plus jamais de frayeur pareille.

Finalement je m’assieds un peu, profites du contact de ses jambes qui, elles, ne semblent pas trop amochées. Ses pouces jouent sur mon corps et mes mains viennent se poser sur ses joues, je le regarde doucement, l’embrasse sur le front encore plus tendrement. Je ne l’abandonnerai pas, je l’ai dit et je le répète : je le suivrais, peu importe l’issue du combat, je serais là.
Je dépose le matériel sur la table de chevet, il me propose un verre, connaît déjà à ma réponse, s’il doit être amené à se lever, alors il se ravise. Avec ce sourire, le deuxième de cette soirée, le secret que les autres n’ont pas, celui que je veux lui voler, – le faire mien – parce qu’un tel soleil ne devrait jamais être partagé.

— Je n’ai pas soif. Je lui offre un petit sourire, récupère sur le côté les bandages propres, commence à en dérouler une bande. Il ne reste plus qu’une petite touche avant que le blessé ne soit opérationnel. Je marque une pause, viens tapoter le bout de son nez. Après un peu de repos.

Dans la position dans laquelle je suis, ça n’est pas forcément évident de refaire son pansement. Je l’ai aidé à se relever, aie passé la fine couche de coton autour de ses côtes, remonte jusqu’aux épaules pour éviter que ça en glisse ; recouvre délibérément le tatouage d’amour pour retenir mes questions pour la soirée. Finalement, la serviette rejoint le fil et l’aiguille d’apprenti infirmier.
Et enfin, seulement, je peux le rejoindre de nouveau. Glisser ma nuque dans son cou, ma poitrine contre ses côtes, assez prêts pour le sentir, sans jamais lui faire mal.

— Beaucoup de repos et de tendresse.
bettyleg
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Helios S. Gallagher
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Helios S. Gallagher
Mer 15 Mar - 21:42
@_Syndr0m3


 
Des mots qui se veulent rassurants, chauds ; qui ne font que creuser un peu plus les abysses. Ca tu ne le dit évidemment pas, ne cherchant pas à la blesser… Mais qu’y a-t-il à être fière ? Sait-elle seulement dans quel état d’ébriété tu es actuellement ? Sait-elle la tonne de médicaments que tu as avalé bien avant que tu ne débutes ton défi ?

Qu’est ce qu’elle pense de tout ça ?
De ton addiction, de tes maux.

000
Tes faiblesses,
Tes travers.

Sa langue roule,
Ton sourire ne s’efface pas.

Ses lèvres sur ton front te laissent sur ta faim, comme ses paumes sur tes joues encore légèrement teintées. Tu la regardes, bois ses paroles, ne jure que par elle et ses gestes, obéis bien gentiment quand elle t’aide à te relever pour entourer ton corps meurtris de bandages propres. Et si ses mains précédemment sur ta plaie étaient déjà un supplice, alors maintenant ça n’est que le coup de grâce.

Recouvre délibérément ton deuxième coeur,
Son empreinte à jamais sur ta peau.

Et si elle savait.

Tes mouvements sont encore lents, tes muscles ne savent toujours pas reprendre le dessus sur ton cocktail d’opiacés, alors tu limites les gestes. Elle retire la serviette, t’aide doucement à te rallonger, toujours dans une douceur extrême qui lui est propre ; avant de te rejoindre, de partager à nouveau cette chaleur.

La situation te semble irréel, jamais tu n'aurais pensé qu’un jour tu la retrouverai dans tes bras, au chaud dans ta chambre que vous avez partagé maintes et maintes fois. Ton bras se glisse, récupère son dos pour la garder près de toi alors que son souffle se loge dans le creux de ton cou.

« Tant que c’est avec toi, alors je sais que demain j’irai déjà beaucoup mieux. »


Pitié.
Que ce moment ne s’arrête jamais.

Jamais.

Tu aurais pu laisser le noir te croquer à nouveau, tu aurais pu laisse tes yeux se remplir avant de verser leurs larmes ; mais tu étais à la fois beaucoup trop fatigué, et beaucoup trop heureux de l’avoir si proche de toi. Car c’est tout ce dont tu rêves, Helios, l’avoir à tes côtés pour le restant des tes jours ; à chaque instant, chaque moment, qu’ils soient bons ou mauvais, tu sais qu’à ses côtés il n’y a rien d’insurmontable.

Et pourtant tu te sais à des kilomètres d’elle.
Comme si tu pouvais toucher sa peau, pas son cœur.

Tu la sers un peu plus contre toi,
Ne tiens pas compte de la douleur.

« Reste avec moi. »

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Apolonia W. A.-Werner
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Apolonia W. A.-Werner
Jeu 16 Mar - 20:49
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when the sun loves the moon
Le cerveau ralentit alors que le cœur s’échaude dans son sillage, que c’est bon d’être contre lui. Maintenant que la pression est redescendue, la seule chose que je veux, c’est de le sentir contre moi, présent, vivant ; brûlant. La fièvre lui donne cette chaleur et pendant quelques instants j’hésite à me lever pour aller lui chercher à boire, mais son bras vient me garder auprès de lui, mon souffle glisse aux côtés des effluves boisés du brun. La chaleur qu’il développe change drastiquement de la fraîcheur de la nuit, du hall et j’imagine qu’un peu de chaleur ne peut que lui faire du bien également. Je lui dis qu’il lui faudra beaucoup de repos, que la tendresse accompagnera le tout, il répond que si c’est avec moi tout ira mieux dès demain.
J’avais peur de le blesser, mais il ne semble pas se soucier de la douleur, m’accueille aussi près de lui que possible. Ses mots ne vont pas de pair avec ce qu’il disait plus tôt, il accepte enfin ma présence, mon aide ; tout n’est pas perdu si je lui apporte l’amour qu’il lui faut. Mon visage se perd dans sa nuque, mes lèvres embrassent son épaule, sa mâchoire.

— Je suis là. Je ne disparaîtrais pas.

Mes bras se referment un peu plus sur lui, enlacent bassin et nuque. Une main perdue dans la chevelure ébène, l’autre semble vouloir tenir le brun avec moi. Les situations ne sont jamais vraiment communes quand nous sommes ensemble, parce que j’imagine, le destin a bien plus d’épreuves que nous le pensons ; à nous de les plier pour passer et terminer sur un chemin qui ne nous vaudra pas des larmes.
La peur n’évite pas la tristesse, alors je m’attends au pire, mais je suis avec lui le temps qu’il m’acceptera dans sa vie, en attendant je me dois de le conforter, de l’aider dans les moments les plus durs. Il n’est pas rare qu’il se mette dans des situations périlleuses et tout comme mon père, je ne peux pas me permettre de le voir se mettre autant en danger sans apporter ma part. S’il faut le soigner, je serais toujours là, s’il faut le suivre en mission aussi et dans n’importe quelle autre situation. Sa présence m’est précieuse, nécessaire, alors je ne sais pas comment je réagirais s’il devait périr sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit ; l’injustice serait injustifiable, impardonnable pour moi-même

— Ça n’exclut pas que tu as besoin de te reposer… Tu me disais que tu n’étais pas difficile, donc tu ne verras aucun inconvénient à ce que je choisisse le programme pour qu’on s’endorme, n’est-ce pas ?

Je demande à voix basse, à quelques centimètres à peine de son oreille, un petit sourire qu’il ne verra jamais au coin de mes lèvres. C’est la première fois que je fais ça, que je dors avec quelqu’un qui m’interpelle autant, mais je ne saurais pas faire autrement ce soir. Au diable les bonnes manières, c’est avec lui que je me sens bien, le sommeil n’en sera que plus paisible et je pourrais surveiller que tout va bien pendant la nuit.
Je lance la télé directement via mon ATH, lance une application de streaming au hasard, le premier film d’animation assez mignon qui passe dans ma liste. Mon attention retourne bien vite à mon compère, termine de retirer les couches de tissus qui pourraient le gêner pour la nuit, retire mes propres vêtements pour ne rester qu’en sous-vêtement, récupère délibérément un t-shirt de son armoire pour l’enfiler. Enfin, je retrouve le brun, mon champion, l’enveloppe des draps et de mon corps qui ne saurait maintenant plus le quitter.

— Tu es spécial Helios. Ma main vient se glisser dans la sienne, les presses contre mes hanches. Très spécial à mes yeux.
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Helios S. Gallagher
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Helios S. Gallagher
Sam 18 Mar - 0:04
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L’odeur des pommes dépose son sucre sur toi ; son toucher est d’or et sa voix le plus doux des miels. Elle transperce ton âme, suture d’un fil fragile les cicatrices encore ouvertes du passé, amène avec elle l’espoir et le désir. Elle a déjà disparu, tu aimerais la croire, tu embrasses la perspective de la garder avec toi à jamais… Mais demain est un autre jour et tu sais mieux que quiconque qu’elle pourrait à nouveau s’évaporer aussi vite que les flaques d’eau au soleil.

000
Elle te rappelle à la réalité,
Celle où tu es blessé,
À ses soins.

Tu ne réponds pas, laisse la belle faire ce qu’elle a bien envie de faire, elle est dans ta chambre comme dans ton cœur : à sa place ; chez elle. Cela dit tu préférerais encore qu’elle rentre chez elle, te sentant incapable de te reposer si elle dors sous ton toit, inapte à rester calme en sa présence et dans pareilles circonstances. Tu la connais, tu sais qu’elle est butée et que tu n’arriveras pas à la faire plier à cette requête, tu insistes cependant.

« Chaton. »
prononces-tu son prénom, la voix enrouée par fièvre et fatigue. Tu ne la quittes pas, suis chacun de ses mouvements, ne perd pas une miette d’elle comme si elle allait disparaître. Aussitôt son choix fait pour un film d’animation elle s’empresse de retirer les derniers tissus qui te protègent du froid.
« Apolonia… »
Nouvel appel, plus gêné, plus discret. Tu comprends et en même temps pas vraiment…

000000
Elle a tout vu de toi.
Alors pourquoi ?

Le dos de ta main se pose sur tes yeux.
Fuyant soudainement son regard.

Tu voudrais lui dire de ne pas dormir ici, lui appeler un taxi pour qu’elle puisse rentrer en sécurité chez elle chez ses parents. Elle ne mérite pas de dormir ici, elle doit fermer ses yeux dans un lit mieux fait, loin de toi.

Ton dernier vêtement est arraché, -te laissant en simple caleçon- , ta vue se perd entre deux doigts pour attendre la suite. Tu auras le temps de voir un haut se retirer, les fermetures d’une lingerie aux couleurs bonbons, les courbes dont même Aphrodite est jalouse. L’exquis gouverne ce corps que tu n’as tristement encore goûté, Reine n’a aucun doute à avoir sur la sorcellerie dont ta propre enveloppe est victime par sa danse. Tu donnerais les fleurs, tu donnerais les richesses, tu donnerais ton être si elle te le demandait.

Ton souffle est lourd,
Ton palpitant s’agite.


Elle te vole un t-shirt, l’enfile.

Et c’est trop pour toi.

Tes yeux se ferment, attendant sagement qu’elle revienne à toi, coupable du péché de l'homme amoureux. Tu as honte et pourtant, tout ça semble si naturel. Finalement la porcelaine se joint à toi, épouse vos peaux de la plus tendre des façons, récupère ta main sur ton visage avant de la marier à la sienne, les glissant innocemment sur ses côtés. Si elle savait.



Si elle savait comme tu rêves de la faire tienne.

Si elle savait comme sa candeur te nargue,
Comme tu as envie de dévorer ses sourires,
Caresser ces hanches faites de sucres et d’épices.

Que Dieu te pardonne, Helios.




« Apolonia… »
souffles-tu. Il n’y a pas de larmes, il n’y a pas de noirceur, juste un homme rongeant son os, un homme faible ; un homme amoureux à en crever. Plus rien n’a d’importance, il n’y a qu’elle, toi, ton cœur impossible à calmer.
« C’est si dur. »
prononceras-tu dans un sanglot soudain, avalé aussi vite qu’il est arrivé. Tes lèvres se perdent sur sa frange, se frôlent un chemin vers son front pour l’embrasser, avant d’y rester ; serrant cette femme contre toi encore beaucoup trop effrayé à l’idée qu’elle s’en aille à nouveau.

« Plus jamais je t’en supplie... »


Et cette fois la douleur mentale rattrape la physique, les yeux se noient à nouveau dans cette eau salé que tu connais bien, sa mâchoire se serre.
« C’est toi… C’est toi qui est spéciale. Comment j’ai pu… »


Comme tu as pu la perdre.

Les mots se meurent dans ta gorge.
Comme un interdit que tu refuses de braver.
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Apolonia W. A.-Werner
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Apolonia W. A.-Werner
Sam 18 Mar - 22:26
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Ça pourrait être lui. Lui qui rend la vie aux couleurs d’un arc-en-ciel, qui pourrait faire briller la nuit, étincelant tel l’astre. Alors je prends le temps de l’aider, terminer de retirer ses vêtements, les poses sur une chaise, les miens revêtent la commode, son t-shirt est trop grand pour moi, mais il me couvrira un peu sans que je ne tache son lit. Il m’a appelé de nouveau chaton pendant l’opération, alors je suis passée en pilote automatique, les questions se bouleversent dans ma tête, hurlent. La plus forte : s’il me serait possible un jour de l’imaginer arrêter de m’appeler comme ça. Comme un écho de notre première rencontre, de ce jour où il m’avait parlé de ce qu’il avait sur le cœur. Il y a bien plus, je le sais, mais le temps viendra où il sera prêt à m’en parler, à s’ouvrir sur le sujet sans peur d’un quelconque jugement.
Les papillons jouent un tango endiablé dans mon bas ventre, alors que je me colle de nouveau à lui, simplement éclairée par la lumière des étoiles et de la télé qui est presque mise au volume minimum. Les draps nous rejoignent, ma main vient voler la sienne, impossible pour nous de les détacher. Finalement je l'entends craquer, ses yeux ne disent rien de plus que je ne sais déjà, mais sa voix quand il prononce mon nom, me dit que c'est difficile. Mes bras se serrent un peu plus contre lui, pour lui rappeler - même s'il est difficile de le cacher - que je suis là. Il rebondit sur ce que je lui ai dit, ses larmes reprennent doucement leurs chemins sur le coin de ses yeux. Il est unique pour moi, je ne sais pas comment le dire, mais j'avais besoin qu'il le sache.

Il me supplie, me dit que c'est moi qui suis spéciale, s'arrête dans sa phrase, un regret que je ne jugerais pas. Mon visage s'enfonce un peu plus dans le creux que son épaule me laisse, respire lentement le bois qui le constitue, expire dans un bref soupir.

— Cesse de te torturer, tout va bien maintenant.

Il n'est pas trop tard pour lui faire ouvrir les yeux, pour lui montrer que ça n'est pas complètement perdu, qu'il existe toujours une chance pour qu'il puisse s'en sortir ; vaincre ses démons n'est pas chose aisée, mais il est bien plus fort que ça. Il sait être désinvolte, mais jamais dans les choses qui comptent et je ne me pardonnerais pas s'il devenait nonchalant par son malheur. Non, je passerais autant de temps qu’il faudra à balayer, raturer, gommer les idées noires qui lui traversent l’esprit, qui l’empêchent d’être heureux. D-VICE ne le lâchera pas d’aussitôt, il va y avoir d’autres jours où je n’aurais probablement pas d’autre choix que de me plier en quatre pour soutenir le poids, guérir les blessures. Ça ne sera pas tout rose, loin de là, mais si c’est avec lui, alors ça en vaut la peine.
J’ai beau avoir passé moins de temps à l’extérieur que lui, je n’arrive tout bonnement pas à me réchauffer, alors je me presse un peu plus contre lui, relève légèrement la tête pour apercevoir à peine l’image du téléviseur. Une de mes mains bat du revers les problèmes. Ce soir n’est pas commun, mais cela ne peut pas rester simplement une mauvaise histoire.

— Je ne veux pas partir.

Pas ce soir, pas d’ici, pas de ses bras. Je l’aime plus que je ne le pense, bien plus que je ne le devrais probablement, parce que c’est si soudain, à deux doigts du crash, mais on est passé au-delà. Oui, je ne sais pas de quoi demain sera fait, ni s’il sera toujours prêt à m’accepter auprès de lui une fois que la fièvre sera redescendue, pourtant je m’accroche, me refuse à le lâcher de nouveau. Peut-être que je suis un peu submergée après cette soirée également, je ne sais pas. Le temps nous le dira sûrement, en attendant je continue de me tenir à lui, espère de tout mon cœur ne pas lui faire plus de mal qu’il n’en a déjà subi.

— Je ne peux pas te lâcher.
bettyleg
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Helios S. Gallagher
Mer 22 Mar - 20:17
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Tu remercies la pénombre,
Si elle t'entend pleurer, elle ne le verra pas.

Tu ne pensais pas pouvoir connaître pire que la douleur de son absence. Mais il fallait se rendre à l’évidence… Lorsqu’elle n’était pas là, tu savais ce qu’il en était. Et quand elle est là, presque nue contre toi, son souffle dans ton cou et ses lèvres prêtent à se déposer au même endroit, le trou dans ton ventre se creuse une fois de plus.

Il est bien trop difficile de savoir ce que tu veux d’elle, de savoir ce que tu peux avoir d’elle. Est-il vraiment raisonnable de continuer à la voir, de garder tes sentiments pour toi ? Ne serait-il pas plus simple de lui poser la question, de lui demander pourquoi elle a disparu ? Il semble n’y avoir aucune fin logique, le déroulement est aussi bancale qu’un téléfilm de noël et pourtant, tu te laisse prendre dans ce tourbillon, impuissant. Dépendant.

Elle te demande d’arrêter cette torture,
Et c’est déroutant, quand son départ en est la cause.

Ton visage se perd sur cette frange, tes lèvres n’en décollent pas et, te tournant finalement entièrement vers elle en passant outre les tiraillements de cette blessure toute fraîche, prend de ta main libre sa joue.

« Je ne veux pas que tu partes… plus jamais, pitié… Reste. »


000
Tu t’en rends compte.

Tu t'en rends compte, oui, comme sa présence te fais vaciller. Comme tu n’arrives pas à te décider, à savoir s’il est mieux de t’éloigner, si l’égoïsme doit prendre le dessus. Votre dernière rencontre marquait la fin d’un chapitre. Aujourd’hui tu ne rêves que de l’avoir à tes côtés éternellement, peu importe les risques tu la protégeras de ta vie, car tu n’es rien sans elle. Autant mourir que d’être séparé d’elle.

Tes larmes coulent, s’écrasent sur le matelas que vous partagez, parfois se perdent dans ce rose où tu rêves de plonger. Et elle se resserre à toi, partage la chaleur de son être, partage tout ce qu’elle est en mesure de te donner.

Mais ce n’est pas assez.
Ça ne le sera jamais.

« Reste avec moi pour toujours, ne pars plus… »
marmonnes tu contre sa crinière, essayant tant bien que mal de calmer cette respiration. Tu ravales un hoquet, garde tes yeux fermés, ne profitant que de son toucher et de son odeur.

Les paupières lourdes, la fatigue gagnant toujours plus de terrain, tu n’as plus aucun contrôle sur ce que tu fais et dis. Peut être juste assez pour ne pas lui avouer ton amour. Mais pas assez pour ne pas la prendre enfin dans tes bras, tes mains glissant sur son corps, l’entourant de tes bras tremblants. Tu romps le lien de vos doigts uniquement pour l’avoir encore plus proche de toi, comme si tu essayais de rattraper le temps perdu, comme si tu voulais effacer de ta peau tout ceux qui l’ont touché après elle. Comme si, soudainement, tu avais honte d’avoir essayé de refaire ta vie après elle.

Comme si,
Ne serait ce qu’avoir pensé que c’était possible,
Était déjà la pire des trahisons.

Et dans un dernier souffle, celui que tu arriveras à avoir avant que ton corps n’abandonne la partie pour sombrer dans le sommeil, tu réussiras à lui prononcer les mots suivants :

« Promet le moi… »


Juste avant de t'endormir dans ses bras.
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Apolonia W. A.-Werner
Jeu 23 Mar - 20:31
@PurePink
when the sun loves the moon
Le peu de bruit que la télé fait a au moins le mérite de couvrir légèrement les sanglots de mon soleil, ça me brise le cœur de sentir sa douleur de la sorte, au plus près de lui. Le cœur étreint par une douleur invisible, j’essaye comme toujours de le garder dans la réalité, avec moi, loin des soucis et des angoisses, près des sourires et de la tendresse. Je ne saurais pas dire quand est-ce que ça a réellement commencé, quand est-ce que j’ai fini par m’éprendre de lui, de vouloir le sentir contre moi, mais c’est plus fort que tout maintenant. Il m’embrasse le front, guide sa main sur l’une de mes joues, me supplie de ne pas partir.
Il n’y a pas eu une seule seconde où j’ai pu vouloir le quitter depuis que je le connais et aujourd’hui encore, la situation ne s’y prête pas. Je le tiens contre moi, son corps réchauffe le mien, tandis que la fièvre commence doucement à l’emporter auprès de Morphée, quelques larmes continuent de couler, il me demande de rester avec lui pour toujours. Rien ne me ferait plus plaisir que de toujours l’avoir à mes côtés, de lui apporter soin et affection en tout temps, alors je me colle au plus proche, me laisse transporter par sa chaleur, sa présence.

— Je suis là, pour toujours Helios, tant que tu auras besoin de moi.

J’exprime comme je peux ce que je veux être rassurant, quand bien même je n’ai aucune idée de ce qui nous attendra pour la suite, si on finira par sortir de ces moments terribles qui mettent notre relation à rude épreuve. Je ne saurais pas comment qualifier ce qu’on a ensemble, mais c’est particulier, le genre de chose qu’on ne partage pas avec n’importe qui, un peu ambigüe et beaucoup trop puissant pour qu’on puisse faire comme si de rien n’était.
Finalement, ses paupières se ferment, mes yeux restent accrochés sur son visage, le sommeil l’aura emporté. Il a pourtant bien lutté, je m’attendais presque à ce que la fièvre le mette KO dès que je me suis mise à ranger mes outils. Je l’observe, son visage d’angelot caché dans le fouillis de ses cheveux, il est encore plus beau lorsqu’il semble apaisé, loin des horreurs que son esprit semble lui faire vivre en permanence. J’espère qu’il viendra visiter mes rêves ou qu’il acceptera de m’ouvrir la porte aux siens, en attendant je ne peux que garder cette image en tête, espère que cette nuit ne sera pas la dernière où nous pourrons partager nos émotions, peut-être un lit, mais surtout nos cœurs.

— C’est la première fois que je ressens ça avec quelqu’un. Je crois que je t’aime, c’est plus fort que moi.

Je sais qu’il ne m’entend plus, que le sommeil dans lequel il est entraîné ne se finira pas avant que son corps ne se soit mis à se battre et qu’il se sera reposé convenablement en conséquence. Il dort comme un bébé et ça ne pourrait pas être plus touchant quand on sait tout ce qu’il a eu à endurer ce soir et tous les autres. Finalement mes lèvres rencontrent le coin des siennes, ma main celle qui était collée sur sa hanche, ma tête repose à côté de sa nuque, parfaitement calée à côté de son visage que je rêve de voir et de toucher, jour et nuit.

— Oui, c’est sûrement ça.

J’entends son cœur, sa respiration légèrement saccadée, le faible son du téléviseur qui passe je ne sais quelle bêtise, parce que ça ne m’intéressait pas vraiment. J’ai mis ça pour combler le vide, parce que je n’arrive pas à dormir sans une source lumineuse, qu’avec elle au moins, je peux l’observer un peu plus. Il est beau oui et j’espère un jour pouvoir dire que c’est moi qui lui ai rendu son sourire, qu’il sera à moi.
Morphée finit par m’avoir à mon tour, moi qui pensais pouvoir tenir la nuit à le surveiller, mais la fatigue eu tôt fait son travail pour m’assommer et me faire rejoindre les étoiles de la nuit. Ce soir, dans mon rêve, le soleil accompagnait les étoiles, majestueux, brillant, avec cette annotation du pays de ma mère. Je ne comprends pas pourquoi l’amour est encré sur son bras, il faudra que je lui demande un jour, même si ça ne fait pas sens. Je me suis réveillée plus tôt que lui, toujours épuisé par sa blessure, il ne m’a pas senti me lever, ranger le bazar qui s’est accumulé dans le salon. J’ai trouvé dans la cuisine de quoi préparer une pâte à crêpe, donc je ne me suis pas gênée, après tout, à son réveil il aura besoin de force pour que son corps fasse le travail, ça n’est pas comme s’il pouvait s’amuser à l’hôpital comme il veut maintenant…
bettyleg
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Helios S. Gallagher
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Helios S. Gallagher
Sam 25 Mar - 21:23
@_Syndr0m3


 
Un rayon de soleil sur tes paupières fermés ;
Et te voilà réveillé.


Ce ne sera pas ta meilleure nuit. Le sommeil qui a été tient ne fut que cauchemars, sueurs froides et douleurs. Tout ce que tu avais ingéré la veille a traîné bien trop longtemps dans ton organisme, tu te demande bien d’ailleurs comment il a pu s’en débarrasser en une seule nuit, ayant beaucoup trop exagéré cette fois-ci. La fièvre n’aidant pas, tu te réveilles sans vraiment t’être reposé, les cernes encore aux abois de cette nuit bien trop courte à ton goût.

Et pourtant,
Ce ne sera pas la pire.

Car tu sais que cette nuit, tu n’as pas dormi seul. Et tu sais. Tu sais qui a partagé tes draps, qui a chatouillé ta nuque de son souffle des heures durant. Et tu n’aurais voulu personne d’autre qu’elle. Pour toujours d’ailleurs. Car si ce n’est pas elle, ce ne sera personne d’autre.

Ta main se dirige vers elle, tapote un instant la place à côté de toi. Mais tu ne trouves rien, tu ne la trouves pas. Elle.

Tu paniques, te relève soudainement.

Elle était bien là hier soir, tu te souviens t’être endormi dans ses bras, collée à elle pour être sûr qu’elle ne disparaisse pas à nouveau. Tu t'es endormi avec cette idée sombre, t’es endormi avec la peur de te réveiller seul, comme si la veille n’était qu’un rêve, chimère de ton esprit, cauchemar éveillé aux courbes de Reine.

Ta peau se tire, tu grognes, une main se pose sur ta poitrine et y trouve un bandage. Tu n’as pas pu te soigner de la sorte, tu n’étais pas seul et tu ne souviens pas avoir vu ni Hades ni Hestia. Elle doit être là. Tu quittes alors ton lit, ne prend pas la peine de t’habiller, trop pressé de la retrouver si elle est encore là. Est-elle partie ? S’est-elle rendu compte du déchet humain que tu es, de la vie de misère que tu pourrais lui offrir si elle décidait soudainement de se souvenir de toi, de votre relation, de votre amour ?

Est-ce qu’au fond,
000
ça ne serait pas mieux ?

00000000
Pour elle ?

Tu voudrais courir mais tu n’y arrives pas. Tu t’appuis sur les murs de votre appartement partagé, heureux que vous ne bénéficiez pas d’une luxueuse maison à étages car tu aurais probablement dévalé les escaliers en ratant une marche ; puis enfin arrive difficilement au salon.

Où tu la vois.
Et ton cœur se serre.
Soulagé, mais effrayé.

Encore une fois, que fait-elle là ? Comment est-ce arrivé ? Elle t’a vu sur l’application, elle sait tout, mais depuis quand ? Mais surtout… Comment a-t-elle pu revenir dans ta vie, sans se rappeler ne serait-ce que quelques bribes de l’histoire que vous avez vécu. C’est plus fort que toi, tu te déplaces jusqu’à elle alors qu’elle semble s’afférer à une préparation en cuisine. Tu reconnais ton t-shirt, l’imagine aisément sans appareil alors que tes yeux se déplacent jusqu’à ses cuisses nues avant que tes bras ne glissent autour de sa taille. Tu épouses son dos, enfouis tes lèvres dans ses cheveux, la sert contre toi comme suis tu venais de la retrouver après trop de temps passé loin d’elle.

C’est le cas.

Le frottement contre ta plaie est douloureux, ta tête oscille entre pensées noires et migraine et l’appel de la nicotine dont tu es accroc ravagent ton corps. Mais lui dire bonjour est bien plus important que tout ça.

« Bonjour. Et merci d’être restée… »


Tu pourrais lui dire beaucoup plus. La remercier de ses soins, la remercier d’être autant attentive. Lui partager la peur que tu as eu en ne la trouvant pas à côté de toi ce matin. Mais tu vas déjà trop loin en la prenant dans tes bras, à peine vêtue.

Les larmes montent.
Mais elles ne coulent pas.
(c) kitty from the moon


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Apolonia W. A.-Werner
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Apolonia W. A.-Werner
Ven 31 Mar - 23:31
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when the sun loves the moon
Dès que je me suis réveillée, la première chose que j’ai faite a été de vérifier qu’il allait bien, parce que je ne pensais pas m’endormir aussi facilement. J’aurais souhaité faire plus, le surveiller toute la nuit jusqu’à son réveil, pour m’assurer que son cœur ne loupe jamais un battement, mais la fatigue m’a eue. Une fois que la situation s’était calmée, qu’il semblait aller mieux, que notre conversation a fini de chambouler ma poitrine. Mon sommeil a été comblé par la présence du brun dans mes bras, dans mes rêves.
La nuit n’aura pas été si longue que ça, mais assez reposante pour que je m’attèle au rangement de son appartement en désordre et de préparer à manger. Il n’a pas fallu longtemps à l’odeur des crêpes en train de cuir dans une poêle pour réveiller le blessé. Je n’y prête pas plus d’attention que ça, mais j’entends la porte de la chambre s’ouvrir, les pas encore mal assurés sur le parquet. Ses bras finissent par venir m’enlacer de dos, me collent à lui alors qu’il embrasse l’arrière de mon crâne. Il a la voix du matin, encore un peu rêche à cause de la nuit, il me remercie d’être restée avec lui, mon visage se tourne pour le regarder légèrement avec un grand sourire.

— Je tiens mes promesses. Comme à mon habitude, je dépose mes lèvres sur sa joue pour lui dire bonjour. Tu te sens un peu mieux ?

J’aperçois doucement les yeux brillants d’Helios, ça me tue toujours de le voir au bord du gouffre, comme si un simple battement d’ailes était suffisant pour détruire son cœur en miette. Je ne sais toujours pas de quoi il s’agit réellement, de si dans le fond, la raison de sa tristesse n’était pas causée par ce jeu, mais il n’existe aucun moyen réel de décider quand ce dernier se terminera. Mes yeux se posent sur la tenue qu’il porte, autant dire qu’il ne porte pas grand-chose de plus que lorsque je l’ai quitté, même si la scène paraît différente. La position ne me permet pas de l’admirer autant que je l’aimerais, mais son contact est plus doux encore que sa vue.
Le bandage sur son épaule me rappelle les questions de la veille, celles qui me font demander comment ce mot a pu atterrir aussi près de sa poitrine. Je sais que Lumopolis est connu pour sa diversité, mais je ne crois pas que mes origines soient les mieux représentées. Je dépose un verre de jus d’orange que j’ai préparé il y a quelques minutes, le glisse chaleureusement dans sa main pour qu’il puisse désenrouer sa voix. Dans la journée, je vérifierais si les coutures sont toujours en place, il faisait tellement noir hier que je m’y suis peut-être prise moins bien qu’espérer, en attendant je ne veux passer mon temps qu’à l’observer sous tous ses angles, le dévorer du regard alors que mes sentiments se sont révélés plus forts que prévu hier. Je ne sais pas où ça nous mène, mais j’espère que ça restera dans ses bras, je m’y sens en paix.

— J’espère que je ne t’ai pas réveillé. Je désigne du doigt l’assiette dans laquelle s’est déjà empilée quelques crêpes prêtes à être dégustées. Mange un bout, ça t’aidera à reprendre des forces.
bettyleg
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Helios S. Gallagher
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Helios S. Gallagher
Lun 3 Avr - 22:49
@_Syndr0m3


 
Ton nez enfoui dans ses cheveux, tu respires son odeur, celle de ses cheveux. Une pointe de shampoing. Tu pourrais rester des heures ainsi, à simplement l'enlacer et profiter de ce qu'elle t'offre, baigner dans son monde en espérant que le temps s'arrête. Ses lèvres sécrasent finalement sur ta joue alors que ton coeur manque un battement en les voyant se rapprocher des tiennes. Une certaine déception s'affiche sur ton visage, alors tu te caches à nouveau dans sa crinière.

« Comme si je m'étais fait piétiner par une foule. Mais j'ai eu une bonne infirmière, alors ça pourrait être bien pire. »


000
T'aurais pu mourir,
000
il faut le dire.

Si tu ne te serais pas vider de ton sang, tu aurais peut-être repris des cachetons en rentrant et tu n'es déjà pas passer loin de l'overdose. Pour le coup, elle n'aurait pas pu faire grand chose même si tu es assez étonné du courage dont elle a fait preuve hier. Tu ne la savais pas capable de telle prouesse. Tu es fière d'elle. Fière de ce qu'elle est devenue en ton absence, heureux de voir qu'elle n'a pas dégringoler la pente comme tu as pu malheureusement le faire...

Elle quitte tes bras pour te donner un verre que tu prends bêtement, encore un peu brumeux de la nuit passée. Tu la vois s'afférer, préparer le petit déjeuner, alors tu restes sage et t'assois sur une des chaises hautes du plan de travail pour continuer de l'observer discrètement. Paln de travail qui, pas plus tard qu'hier, était jonché de mégots, canettes vides et autres détritus.

Tu bois une gorgée.
Avale difficilement, rongé par la honte.

« Non tu ne m'as pas réveillé. »


C'est faux.

« Mais je ne t'ai pas trouvé au réveil... Je me suis inquiété. »


Mauvaise idée Helios.
Elle n'a pas besoin de ça.

La faim est au rendez-vous alors tu ne te fais pas prier lorsqu'elle te montre le plat de crêpes chaudes qu'elle vient de préparer. Un peu de sucre dedans, tu l'enroules comme un enfant avant de la dévorer.

- « Toujours aussi bonne cuisinière. »
« Tu n'étais pas obligé, mais c'est très bon merci beaucoup Apolonia. Et merci... D'avoir nettoyé l'appartemment. »


Hadès n'est pratiquement jamais à l'appartement, quant à Hestia son travail lui prend beaucoup de temps... En général, c'est toi -ou elle- qui touchent au ménage. Mais vraiment, l'envie et la force t'ont quittées il y a un moment, passer l'aspirateur et ranger n'est plus une priorité.

Tu prépares une deuxième crèpe, pour elle cette fois-ci, c'est la moindre des choses. C'est à peu près tout ce que tu arrives à faire pour le moment avec ton corps endolori. Les questions, elles, te rongent. Tu ne sais pas comment aborder le sujet D-VICE, mais tu sais qu'elle doit être mise sur la table à un moment ou un autre. C'est peut-être trop tôt, peut-être n'a-t'elle pas encore d'en parler ?

« J'espère que je ne t'ai pas réveillée pendant la nuit... J'ai un sommeil assez agité, j'avoue. C'est pas rare que je me batte avec ma couette et la retrouve au sol le matin. »
lui dis-tu en souriant.
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Apolonia W. A.-Werner
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Apolonia W. A.-Werner
Jeu 6 Avr - 20:57
@PurePink
when the sun loves the moon
La nuit n’a pas été parfaite, mais elle était douce à ses côtés. Je ne me remettrais probablement jamais de la sensation du coin de ses lèvres contre les miennes, de son corps brûlant contre le mien, nos souffles qui se sont partagés. J’ai fini par suivre son rythme et le sommeil m’a pris de court, quand bien même je voulais le surveiller. Je l’ai senti pendant la nuit, légèrement tiraillé par la fièvre pendant les premières heures, mais une fois qu’elle est redescendue, il m’a paru plus serein, moins crispé.
Le sommeil n’a pas été de tout repos, même si les rêves avaient ce qu’il y a de plus beau sur terre, je n’ai pas réussi à me retirer de la tête ce qui a pu se passer ce soir. En me réveillant, c’est la première chose qui m’a frappé lorsque j’ai aperçu son visage, j’ai passé ma main sur sa joue, dans ses cheveux. Je ne veux plus le voir dans cet état, rien au monde ne doit encore atteindre le coeur d’Helios, si ce n’est de l’amour. Oui, je me suis rendu compte que c’était plus dur que prévu de lui résister, sans crier gare il est rentré dans mon jardin secret et je n’ai pas la volonté de l’en faire partir, bien au contraire.

Après plusieurs minutes à l’observer, à vérifier qu’il se sentait bien, j’ai fini par quitter les draps et sa chaleur pour m’occuper dans l’appartement. J’ai commencé par jeter tous les mégots et cadavres de bouteilles et tout ce qui s'apparente de près ou de loin à des ordures, après un petit coup de nettoyage, je me suis permis de me mettre en cuisine. L’appartement n’est pas immense, même en prenant mon temps il ne m’en a pas fallu beaucoup pour terminer ma tâche. Quelques crêpes empilés dans une assiette plus tard et servis un verre de jus d’orange pour lorsqu’il se réveillera.
Il n’en faut pas plus pour que j’entende la porte s’ouvrir, ses pas couvrir la distance qui nous sépare. Ses bras m’ont manqué, même si je ne voulais pas me l’avouer, je ne peux plus me passer de son contact. Il me remercie d’être resté, je l’embrasse sur la joue, lui demande comment il se sent. Son visage s'enfouit de nouveau dans mes cheveux, alors qu’il m’explique qu’il a mal partout, non sans en profiter pour me glisser un compliment. Je porte le verre à sa main, me détache à peine de lui, mais bien plus que je ne l’aurais souhaité. Il s’assoit non loin, m’observe depuis l’une des chaises du plan de travail. Je m’excuse pour le réveil que j’ai peut-être pu causer prématurément en faisant du bruit, mais il balaye la chose, exprime son inquiétude lorsqu’il ne m’a pas retrouvé dans ses bras en se réveillant.

— Je suis désolée pour ça…

Un petit pincement au cœur me prend lorsque j’entends ses mots, mon nez joue de l’accordéon, alors que je tente de noyer la conversation. Parce que j’en ai plus sur la conscience que je n’aimerais lui en dire ; il n’a pas besoin de ça, il a déjà bien assez à penser pour que je ne rajoute à ça les émotions qui se bousculent dans ma tête. Je lui propose de manger un bout pour ne pas avoir à en dire davantage, il ne se fait pas prier, en engloutit une entière après avoir préparé une crêpe. Il me remercie pour la nourriture, d’avoir fait un peu de ménage, il se sent toujours aussi mal.

— C’était la moindre des choses pour m’avoir laissé passer la nuit ici.

Je me tourne vers lui après avoir éteint la plaque de cuisson, guide ma main sur son avant-bras, alors qu’il s’affaire à préparer une seconde crêpe. À son tour, il vient s’excuser, me dit qu’il espère ne pas m’avoir réveillée, m’avoue avoir des turbulences nocturnes. Je secoue doucement la tête de gauche à droite, presse un peu plus ma main contre son bras, récupère la crêpe qu’il me tient dans la seconde.

— Ne t’en fais pas pour ça, j’ai dormi comme un ange.

Je me retiens de lui dire qu’il a beaucoup contribué à cela, mon regard ne pouvant s’empêcher de le détailler de la tête au pied. C’est la première fois que je le vois de la sorte, que je peux réellement observer toutes les encres qui se mélangent sur sa peau, l’histoire qu’il a gravée sur son derme. Je ne suis pas certaine de savoir ce que je ressens exactement pour lui, je ne sais qu’une seule chose, c’est que j’aimerais encore être dans ses bras. Oh, Helios, tu ne sauras jamais vraiment à quel point je me suis attachée à toi ces dernières semaines.

— Ça n’avait pas l’air si mal de ton côté. Un petit sourire qui se veut rassurant. Et la couette est restée au-dessus de nous toute la nuit.
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Helios S. Gallagher
Dim 16 Avr - 23:42
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Elle s’excusera de ne pas avoir été là à ton réveil, sûrement consciente qu’il aurait été plus doux en sa présence.
« C’était pas une réflexion, ne t’excuse surtout pas… »


Sa tâche achevée, elle caresse doucement ton bras. La rose te dit avoir dormi comme un ange, et ça ne t'étonne pas puisqu’elle en est un. Tu espères silencieusement ne pas avoir été trop tactile durant ton sommeil, sachant très bien que qu’après autant de temps loin d’elle ton corps lui crie de le rejoindre. Tu as souhaité que le temps s’arrête, sachant bien que quoi qu’il arrive ce n’était que des vœux insignifiants sans aucun espoir de réalisation.

Tout pourrait être si simple si tu lui disais la vérité.
Mais encore une fois, c’est peut-être mieux ainsi.

Mieux ainsi de l’empêcher de revenir à tes côtés, homme blafard tâché par les vices de la vie, n’ayant rien à offrir et personne et encore moins à lui-même. Tu serais déchirer de la voir avec quelqu’un d’autre, mais tu sais que c’est mieux pour elle.

« Tu dois avoir des pouvoirs magiques alors car il ne se passe pas une nuit où je ne me réveille pas sans elle. »
lui dis-tu en souriant ; posant finalement une main sur la sienne, celle qui réchauffe ta peau.Plutôt préparer ta prochaine crêpe à une seule main que de briser le toucher.

Mais dans cet atmosphère à peu près paisible, il faut un obstacle. Il y a encore trop de questions qui demeurent sans réponse et, si tu te refuses de poser certaines d’entre elles, il y en a une dont tu ne peux te passer de connaître la vérité. Tu veux comprendre mais surtout tu dois savoir depuis combien de temps elle te regarde. Depuis combien de temps t’as-t’elle trouvé sur l’application, tu dois savoir ce qu’elle a vu de toi, si elle est toujours là à chaque nouveau défi… Les mots te brulent les lèvres, tu dois lui demander.

« Apolonia… »

Non.

« Chaton. »
prononces-tu en tournant ton regard vers elle.
« Je veux pas gâcher l’ambiance… Et merci encore pour hier soir et ce matin, je sais pas ce que j’aurais fait sans toi. Mais j’ai besoin de te poser une question. Et je veux vraiment que tu y répondes avec honnêteté. »


Tu ravales ta salive.
Conscient du probable malaise.
Prends sa main dans la tienne.

« Hier soir, quand tu m’as trouvé proche de l'hôpital… Tu savais où j’étais grâce à D-VICE, n’est-ce pas ? »


Tu risques très gros Helios ; mais tu sais que tu as raison.

« … Depuis combien de temps tu me regardes dessus ?... »


Car ça change beaucoup de choses. Te regardait-elle déjà avant votre retrouvailles, ou est-ce récent ? Tu espères qu’elle te donne des détails, qu’elle te réponde avec un sourire ; qu’elle efface les craintes et les doutes.
(c) kitty from the moon


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Apolonia W. A.-Werner
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Apolonia W. A.-Werner
Mar 25 Avr - 23:34
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La marche du cœur prend parfois des chemins douteux, je l’entends qui continue de mal se sentir à cause de la soirée que l’on a passé la veille, mais je ne sais pas forcément quoi dire. Je m’excuse de ne pas avoir été là au réveil, quand bien même j’ai pu promettre que je ne le quitterais pas. La matinée n’a pas été de tout repos, j’en suis certaine, il a dû s’inquiéter, un peu bêtement, alors que rien n’aurait pu me faire partir de cet endroit sans lui. C’est étrange la façon dont ses bras m’assurent que tout ira bien, quand bien même la situation semble désespérée. Ce matin, le soleil brillait de mille feux, logée contre lui, je n’aurais pu rêver de meilleurs réveils ; enfin si, un où il ne serait pas blessé par le monde et ses maux.
Il ne le sait peut-être pas, mais c’est lui qui m’a donné la force de me concentrer pour le recoudre, grâce à lui je n’ai pas perdu pieds et tout est devenu si simple. Éclairée de sa lumière, l’obscurité n’a aucune raison de m’effrayer à nouveau. Ma main rencontre son avant-bras, lui rend la tendresse qu’il a su apporter durant la nuit, tente de le réconforter à ma façon, alors que le petit-déjeuner finit d’être servi et que la conversation continue son fil. On parle de tout et de rien avec décomplexion, des draps qui nous ont tenu compagnie cette nuit, qu’il m’indique toujours retrouver par terre au levé. Son sourire berce mes pas, sa main rejoint la mienne comme à son habitude, mais je sens que quelque chose ne va pas.

L’astre hésite, se reprend, m’appelle de nouveau par ce surnom qui me donne des frissons et que je ne saurais pas oublier, que j’aimerais entendre glisser de sa bouche en permanence quand il me parle. Pourtant ça n’a rien de rassurant, ses yeux rencontrent les miens et il n’y a plus aucun doute sur le fait que quelque chose se trame dans son esprit et qu’il est prêt à me révéler de quoi il s’agit. Les pincettes qu’il prend avec moi en cet instant me font douter. Est-ce que la conversation qu’on a échangée hier n’était due qu’au mélange de fatigue et de fièvre ? Je ne pourrais pas lui en vouloir si c’est le cas, il n’était pas complètement conscient, j’espère simplement qu’il ne regrette pas, parce que ça n’est pas mon cas.
J’ai promis de prendre soin de lui, de ne plus jamais le laisser se mettre en danger tout seul, que je serais là quand il en aura besoin, encore et toujours ; peu importe l’énergie et le temps que ça prendra. Comment faire s’il ne me veut pas auprès de lui, après tout ? Il admet avoir une question pour moi, qu’il a besoin que je sois la plus honnête possible. J’acquiesce légèrement de la tête, perdue, à la recherche de ce qui peut bien valoir autant d’angoisse commune. Il déglutit, prends quelques secondes avant de continuer, ressasse les évènements de la veille, mais il fallait qu’il parle de ce fichu jeu. Celui sur lequel je l’ai découvert, le même sur lequel je regrette toujours de voir son visage, parce que c’est synonyme de malheur pour ce dernier.
Non, Helios n’a jamais mérité d’être harcelé par cette application de malheur qui n’entraîne que catastrophes à ceux qui ont la malchance de se laisser piéger. Pourtant d’une certaine façon, moi aussi je participe à sa peine, parce que je fais partie de ceux qui continuent de le regarder. Il me demande depuis combien de temps je le suis, mais je ne saurais pas exactement comment répondre à la question, parce que si je lui dis la vérité, il ne me verra que comme une groupie qui a fini par trop s’attacher – sans doute est-ce vrai, après tout – et je ne le reverrais plus jamais. Je ne peux pas supporter cette idée, pas après ces promesses que nous nous sommes faites ; plus jamais je ne le quitterais.

— Suffisamment longtemps…

Mes doigts s’entremêlent dans les siens, mon regard incapable de quitter la pointe de mes pieds. J’ai l’impression de crever de chaud, quand bien même la pièce est fraîche, l’air me manque légèrement, mais il est là. Ça va aller Apolonia, tu es une grande fille. J’espère qu’il comprendra, que ça ne changera pas réellement quelque chose entre nous, contrairement à l’impression que cette situation me donne. Je ne peux pas lui mentir pour autant, c’est au-dessus de mes forces, il m’a demandé d’être honnête.

— Presque un an maintenant. Ma paume de main se colle finalement contre la sienne, avec une fermeté qui veut cacher mon stress. Te rencontrer n’a fait que prouver ce que je pensais déjà : tu es quelqu’un de merveilleux.

Je ne me livrerais pas à plus de détails, au fait que j’ai pu revoir notre rencontre à travers une rediffusion de son défi, preuve supplémentaire qu’il ne s’agissait que d’un coup du hasard pour nous réunir autour de ce café. Je n’ai pas su quoi en penser au premier abord, toujours pas bien certaine de s’il s’agissait réellement d’un date ou non. Je ne l’ai pas vu ainsi, pourtant les papillons qui s’affolent dans mon estomac ne trompent personne. Un petit sourire fend de nouveau mes lèvres, mes yeux se relèvent peu à peu vers le soleil.

— J’ai pris la décision de rester à tes côtés en connaissance de cause. N’essaye pas de m’en dissuader, par pitié.
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Helios S. Gallagher
Sam 29 Avr - 23:45
@_Syndr0m3


 
Malheureusement,
les doutes et les craintes ne s’envolent pas.


Rien ne te rassure, même ses doigts dans les tiens ont un goût amer. L’aveux est dur à encaisser pour plusieurs raisons… Dans un premier temps parce-qu’elle confirme ce que tu pensais. L’horrible pensée qui te ronge depuis hier. Pas si longtemps pour certain ; une éternité pour toi. Deuxièmement, parce-que ça te crève le cœur de la savoir sur cette application. Sans te compter dedans, elle y voit très certainement des choses affreuses, violentes, beaucoup d’actes dont elle n’est pas faite et qu’elle ne devrait pas voir.

Elle plante un dernier couteau en t’annonçant une date approximative.

Un an.
Une putain d’année.


Une année qu’elle te regarde.
Une année qu’elle t’a échappé.

Pendant que tu pleurais son absence, elle te regardait. Quand tu te mettais en danger sans plus aucun goût pour la vie, elle regardait. Quand tu l’as cherché, quand tu as fouillé, quand tu as remué ciel et terre pour savoir si elle était ne serait-ce qu’en vie ; elle était derrière l’écran.

Tu te pinces les lèvres, retiens encore une fois tes yeux de trop se tremper pendant qu’elle enlace plus solidement vos mains.
« Comment tu peux trouver quelqu’un comme moi de merveilleux. »
pronconces-tu d’une mâchoire serrée.

Votre emprise la ramène à toi, tu la coinces entre tes jambes assises sur ta chaise haute. Le nœud dans ta gorge refuse de s’échapper, mais les sanglots entre tristesse et colère trahissent tes pensées sombres.
« Comment tu peux arriver à cette conclusion. Tu as vu non ? La drogue, l’alcool, le danger. »
dis-tu doucement, pas certain des phrases qui sortent de ta bouche. L’idée n’est pas de lui faire peur, juste de comprendre. Peut-être de lui rappeler.

« Je n’ai rien de merveilleux Apolonia. Je n'ai rien à offrir à personne à part de l'inquiétude et de la pitié. Je n’ai rien à t’offrir… »
ta main libre rejoint sa joue, tu colles ton front au sien, ferme les yeux.
« Et pourtant je ne veux pas que tu partes… Je veux que tu restes, je te veux dans ma vie, dans mon champ de vision. Constamment. Mais je n’ai rien à te donner, c’est trop égoïste. »


Perdu entre le besoin d’être à côté d’elle, l’envie de la protéger de tout ce qu’il y a de pire sur cette affreuse planète. Tu ne l’en dissuadera pas évidemment, car tu t’en sens incapable et tu sais que ton choix ne sera pas écouté dans l’état actuel des choses. Tu sais qu’elle poussera la chose jusqu’à ce que tu craques et accepte sa requête.

Un sacré bout de femme.

Dans l’instant présent, tu n’as jamais autant eu envie de lui rappeler à quel point tu l’aimes. À quel point tu crèverais pour elle. De vos dernières rencontres au du début de ce nouveau chapitre, jamais tu n’as eu autant envie de te jeter dans ses bras et d’y enfouir ton cœur meurtri.

Une sonnerie retentit.
Tu l’ignores.
(c) kitty from the moon


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