H̷̢̫̱͎̦̭͕̠͉̠̩̾̊́̄̽ͅͅĮ̴̛͇̣͕͎̳̱̩̱̜̺̩͈̽̀̍̈́͆̾̐͘͠͝͠Ŝ̴̛̻͕̦͚͚͊̊̿͗̔̃̓̾̀̈́́͝T̸̠̖̹̝͓̻̞̩͇͇͈̳́͋̑̊̇̌̏̌͆̊̎́͝ͅO̷̲̯̹̯̬̹̝̺̤̬̤̊̑̓͒̅̍͘ͅÌ̵̛̠̰̼͒̑̚R̸̡͙͚͎̈͌͑͗̓͐̎̈́͑͘͝E̵̡̻͖̰̙̞̾̈̂̂͗̌́̈́̐͑̆̍͋̀ͅͅ
Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales ;
Vous hurlez comme l'orgue ; et dans nos cœurs maudits,
Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent les échos de vos De profundis.
Je te hais, Océan ! tes bonds et tes tumultes,
Mon esprit les retrouve en lui ; ce rire amer
De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes,
Je l'entends dans le rire énorme de la mer.
Comme tu me plairais, ô nuit ! sans ces étoiles
Dont la lumière parle un langage connu !
Car je cherche le vide, et le noir, et le nu !
Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles
Où vivent, jaillissant de mon œil par milliers,
Des êtres disparus aux regards familiers.
» Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal
[Vin chaud.] ▬ Elles sont ruinées, tes belles petites chaussures. Une semelle innocente aura souillé cet état parfait de transe, de silence. Percé ensuite par de gros sanglots disgracieux. Car c’est à huit ans que tu découvres tes parents sauvagement assassinés chez toi. Et tu ne sauras jamais pourquoi.
[Lassitude trouvée.] ▬ Rien ne t’intéresse Helios. Les études n’ont aucun goût, les gens sont aussi fades que ta vie monotone. Pour seules occupations, le reste de ta famille, ton frère et ta soeur. Hades, loin d’être un modèle mais un homme que tu respectes et admire. Hestia, bijoux à tes yeux, ayant pris le rôle de mère pour t’éduquer et t’apprendre les rudiments de la vie. Adolescence brisée, le sucre te fait les yeux doux, et tu te laisse bien volontairement tomber dans ses bras.
[Amour damné.] ▬ Dans un élan de gentillesse, tu aideras une demoiselle brune à se sortir d’un beau pétrin, entourée d’hommes que tu imagines facilement lui vouloir du mal. Tu la ramènes chez elle, sans savoir que c’est un chemin que tu referas plusieurs fois pour la voir, puis un jour pour lui avouer ton amour. Apolonia sera ta première vraie copine, à 16 ans, au milieu des nombreuses conquêtes que tu accumules. Apolonia sera ta lumière, celle qui donnera sens à ton deuxième prénom, celle qui fera de toi un homme.
[Balance penchée.] ▬ C’est dans le dessin que tu t'épanouis, c’est en marquant la peau que tu te trouves. Le temps file Helios, et ta consommation de Mort Subite s’empire. Tu n’est pas que consommateur, tu la vends également, et économise assez d’argent pour acheter ton premier matériel de tatouage. Entre-temps, tu rejoins le jeu, tu deviens player.
[À la verticale.] ▬ Tu n’auras plus de nouvelles d’elle, soudainement, à tes 17 ans.. Tu iras toquer à sa porte, pas même ses parents ne t’ouvriront. Qu'as-tu fais pour qu’elle te déteste autant ? Est-ce la drogue, est-ce tes choix de vie ? Pourquoi ses beaux yeux verts ont-ils décidé de ne plus jamais se poser sur toi. Pourquoi n’a-t’elle pas pu au moins te dire qu’elle ne voulait plus avoir à faire avec toi. Le manque de réponses, le manque d’explications. Le manque. Tu plonges. Tu sombres… Loin, et encore plus loin. Tu deviens accroc, tu deviens dépendant au sucre, à défaut d’être dépendant d’elle.
[Lumière perdue.] ▬ D’un homme guidé par un soleil, tu devins étoile éteinte ; s’il fallait un jour la retrouver, il te faut continuer de vivre. Entre deux verres bien chargés dans un bar, Mado t'apportera les connaissances manquantes pour tatouer, et t’offriras une place dans son salon. Perdu, tu oublis le jeu ; mais vite rattrapé par celui-ci qui te pousse dans des extrêmes ; tu dérapes. Tu veux t’en débarrasser, tu ne veux plus jouer, et tu ne sais pas vraiment comment faire. A qui demander conseil. Tu caftes, tu ouvres ta bouche. Tu craches les immondices de D-VICE à la police qui te rigolera au nez.
[Poignets liés] ▬ Tu deviens alors pion de D-VICE, forcé à jouer pour t’en libérer. Conscient des risques, tu t’éloignes d’Hades et Hestia, ne voulant que leur bien. Et jamais tu n’auras été aussi heureux de connaître Apolonia loin de toi. Tu jongles alors, du haut de tes 18 ans, entre ton métier et le jeu, abandonnant l’idée de retrouver ta muse alors qu’elle hante chacune de tes pensées, chaque parcelle de ta peau.