L'histoire de la jeune femme n'est pas très différente d'un Mister nobody, elle n'a jamais rien fait de spécial, outre ses crises de colères absolument terrifiantes au cours de sa jeunesse. Le gros de son histoire se trouve être à Lumopolis où elle a commencé à faire ses histoires, une fois qu'elle fut repérée par D-VICE pour y travailler. C'est là où son plein potentiel trouva chaussure à son pied. Agressifs, reluctants, résistants, tout le monde y passait. Elle qui s'est entraînée toute sa jeunesse dans des sports de combat, notamment le MMA et le taekwondo, elle n'aspirait qu'à mettre ses compétences à l'oeuvre dans de réelles situations et dieu sait que ça lui a plus dès la première rixe. Comportement qui lui a valu ses marques les plus visibles et les plus violentes : Une longue cicatrice en travers et à l'horizontale de son visage et quelques coupures sur ses avant-bras. Dans un combat illégal, mené dans les bas-fonds d'un hangar, elle rencontrait un mastodonte serbe en tête à tête. Si elle a mené le combat au début, les techniques tolérées - Toutes, puisque c'est illégal - sont très vite arrivées dans la cage : Muni d'un tesson de bouteille, il lui asséna un coup surprise la laissant "défigurée" à vie. Droite, à la verticale : Son visage pourtant épargné par le dictat de la laideur fut marqué à jamais. Non-content de la scarifier ainsi, il continua en la frappant aux bras pour finir par la mettre K.O d'un duo de mandales sur les tempes de celle-ci. Trop sonnée par ce qui venait de lui arriver, elle ne put se relever après ça. Les videurs vinrent alors dans la cage pour la dégager sans la moindre cérémonie, scellant sa défaite ainsi. Quelques sutures et une légère pointe de chirurgie plus tard, la voilà marquée d'une nouvelle leçon et assoiffée d'une vengeance - d'une envie irrépressible de rendre la pareille à quiconque viendrait lui manquer de respect.

Ni une, ni deux. Elle enchaina alors les bagarres, s'en prenant parfois, lorsque l'alcool devenait mauvais, à de pauvres loubards un peu trop lourds dans des bars. Beaucoup demandent la mort par étranglement aux femmes dotées de cuisses musclées, peu l'assument lorsqu'elles s'en mêlent et ne leur laisse pas le choix, c'est un fait. Mais bien vite quelque chose lui donna bien plus envie que les vulgaires bagarres de rue : Bénie par une chance inouïe de n'avoir jamais été prise par les forces de l'ordre pour ce genre de dérapages, c'était là son aubaine :

Elle fut un jour approchée par un homme au visage questionnable après un combat, celui-ci lui parla alors d'un réseau, d'une application dont les grands se servent pour s'amuser, pour fédérer. L'idée lui parut d'abord saugrenue mais ce n'était qu'éphémère par rapport aux idées que ça lui a procuré. Elle en demanda davantage à l'homme qui l'intronisa en quelque sorte à l'application, il n'en fallait pas plus : Elle envoya des messages à qui de droit, après avoir demandé comment faire à ce même homme plus tôt et se mit en quête de récupérer l'attention de ceux qui pourraient lui donner le job qu'elle espérait ; ceux qui pourraient faire d'elle une arme. Il fallait qu'elle se fasse remarquer, de la bonne manière, cette fois. Et il ne faudrait pas longtemps, pour un esprit malade comme le sien.

Elle a les outils et la volonté pour se faire. La morale, quant à elle n'est qu'abstraite, malléable. Et ça tombe bien car elle a toujours eu cette fibre artistique, cette aisance pour la poterie, surtout avec les corps humains.