Nous sommes le 28/12, TIME LIMIT ouvre officiellement ses portes ! Vous pouvez dors et déjà vous inscrire, débuter la création de votre personnage et nous rejoindre sur le discord ! Avec ceci nous vous annonçons que 4 prédéfinis et 3 scénarios sont disponibles, chacun avec leur lot d'avantage, n'hésitez pas à aller y jeter un coup d'oeil !
28/12/22
Une nouvelle annonce est disponible ! Trois nouveaux scénarios et un prédéfini ont été ajoutés, ainsi que de nouveaux défis et upgrades. Pensez cependant à aller la lire pour pouvoir vos recenser avant le 9 avril en cliquant ici !
26/03/23
Fermeture temporaire du forum. Plus d'explications ICI !
Plus qu'une upgrade en soit, le drone de cargaison est un véritable moyen de locomotion à part entière. Celui-ci est tellement imposant qu'il est obligé d'avoir sa propre place dans un garage et permet à son utilisateur de se déplacer librement dans les rues de Lumopolis.
date inconnue— Ancien paramédic dans l'armée
date inconnue— Ash change vite de voie et apprend la programmation en autodidacte
date inconnue— A détourné un drone de transport de cargaison pour son usage personnel
date inconnue— A commencé à filmer les défis des Players et Prisoners contre rémunération
2046-2047— Revend régulièrement les images où les Players décèdent à D-VICE pour se faire du fric facile pendant que l'appli couvre ses traces.
Permet de de cacher son apparence en une bouillie de pixels à toutes caméras ou toute personnes dotées d'une puce. Elle peut également choisir de se rendre visible auprès de ceux qu'elle souhaite.
date inconnue— Naissance dans un bidonville du Mexique.
date inconnue— Naissance de Jared, son petit frère, dans un bidonville du Mexique.
2023; date flexible— Adoption de la fratrie par un riche politicien de l'état de New York.
2023-2040— Les enfants McMiller évoluent dans la haute société américaine, Orlane s'adaptant très bien au Monde de faux-semblants et de luttes d'influences
2040— Le père McMiller tombe dans un scandale qui ruine sa réputation et sa carrière. Orlane se forme alors en informatique et devient hackeuse pour gagner sa croûte -et de l'influence. Elle développe ainsi son brouilleur visuel pour cacher son identité La même année, Orlane trafique la puce de Magnus Werner. L'opération rate, et au lieu d'être simplement caché du réseau, l'autrichien peut copier les infos biométriques de tous les gens qu'il croise. Par sécurité, la mexicaine s'assure que Magnus ne peut pas recopier les données de sa puce à elle.
2041— Mieux rodée à la modification d'upgrade, Orlane crée le transformateur vocal de Jared.
2045— Orlane est approchée par une organisation voulant monter une nouvelle application coopérative: D-VICE. Séduite par le projet, la Hackeuse commence à programmer pour l'application. Toujours prudente, elle travaille à distance et via son pseudo; ne divulguant aucune info personnelle à l'organisation.
2046— Quand BlackSwan lui demande de griffer la puce d'Apolonia Werner, Orlane accepte: avoir quelqu'un chez D-VICE qui lui doit une aussi grosse faveur ne peut que lui servir.
2046— Quand deux mois après le lancement de D-VICE, l'organisation demande à Orlane de taire les décès dus à l'appli en plus de trafiquer le casier de Prosperity pour y ajouter des crimes qu'elle n'a pas commis, la mexicaine refuse et quitte D-VICE. En partant, elle offre anonymement à Prosperity son projecteur holographique, espérant permettre à la jeune femme de regagner plus facilement sa liberté
2047 — Orlane continue à bosser dans l'ombre pour rectifier les torts de D-VICE, et ses upgrades et implants griffés sont devenus quelques uns des trésors les plus recherchés du marché noir. A ce jour, seul Jared McMiller alias Sentinel connaît le visage et l'identité d'OrLayzOn.me.
Les quatre bras qui composent le dispositif lui servent aussi bien à être dévastateur que précis. Il doit se servir de ses bras en permanences pour se soutenir à cause du poids de ces derniers. Son énergie est vite drainée par la fatigue que son corps et ses nerfs accumulent poussent le porteur à prendre des pauses plus régulières.
Réputé pour être l'un des médecins les plus respectés de sa génération d'un point de vu militaire.
Envoyé au front en 2034 pour sauver un maximum d'homme après qu'il se soit fait greffé les quatres bras métalliques qui composent maintenant son squelette.
Ses yeux ont été opérés de force car il a reçu des éclats d'obus qui lui ont fait perdre la vue lors d'une de ses missions. Il porte des lunettes pour cacher ce qui lui sert à voir aujourd'hui.
Après avoir été rapatrié, il arrête complètement sa carrière, se met à développer des upgrades dans son atelier et au fur et à mesure, il a fini par développer son marché.
Aujourd'hui il passe plus de temps à étudier la possibilité des upgrades demandées par le gérant du marché noir, mais il lui arrive encore de travailler au black pour installer des upgrades sur des clients prêts à en payer le prix.
Permet de transformer sa voix à volonté et par extension de reproduire celle de n'importe quel individu. L'utilisateur ne peut toutefois pas réellement copier la voix, il ne pourra que tenter d'imiter celle-ci par ce qu'il a pu entendre.
date inconnue— Naissance dans un bidonville du Mexique où il apprend à se débrouiller -set surtout à voler avec sa grande sœur Orlane.
2023— Adopté avec Orlane dans la grande famille McMiller par un père politicien.
2023-2040— Élevé dans la haute société New-Yorkaise, Jared s'y adapte beaucoup moins bien que sa sœur. Brillant à l'école, le mexicain a cependant en sainte horreur le Monde de faux-culs et de petites frappes dans lequel il évolue. L'enfant enchaîne donc les quatre cents coups, au grand dam de son paternel et sa grande sœur. Il collectionne presque les métiers, allant de barman à mécanicien en passant par athlète de parkour semi-professionnel, pilote de course ou encore pilote de voltige et instructeur de parachute.
2041— Orlane lui installe un transformateur vocal préparé par ses soins.
2046— Véritable adrenalin junkie, Jared est immédiatement séduit par le principe de D-VICE et s'inscrit extrêmement vite.
2047 — Jared nourrit une rivalité aussi comique que virulente avec Kaiserr, au point de vouloir, pour enfin assurer sa supériorité en tant que Player; accepter un défi top1. Sentinel le réussit, et entre dans la légende en tant que premier Player ayant réussi un défi top1. Jared est aussi la seule personne à Lumopolis qui connaît la véritable identité d'OrLayzOn.me. En même temps, c'est sa grande sœur. Ça aide.
Humain dont la conscience a été, dans son intégralité, téléchargée dans sa puce biométrique. Celle-ci a ensuite été intervertie avec celle d’un androïde. Bien que la conscience puisse se servir du corps, ce dernier est néanmoins toujours bloqué par les 3 lois d'Asimov. Upgrade personnalisée: Insensibilité à la douleur. L’insensibilité à la douleur inclut aussi toutes les sensations désagréables comme les brûlures, nausées et autres désagréments. Elle n’empêche cependant pas le corps d’androïde de subir des dégâts.
Humain dont la puce est défectueuse, impossible pour lui d’être repéré par aucun élément biométrique. Mieux, même: Avec le défaut de fabrication de la puce, il est possible à son possesseur d’importer des données biométriques depuis n’importe quelle autre puce. Upgrade personnalisée: copycat biométrique. Pour fonctionner, le copycat biométrique doit avoir un accès direct à la puce qu’il copie. Il faut donc soit un contact direct avec la puce de l’autre personne, soit télécharger les données via un lecteur de puces.
Humain qui s’est vu proposé de travailler pour D-VICE en s’occupant des players ayant décidé de moufter. Ici, les balances vivent la vie dure et le chien de chasse est là pour vous la faire vivre. Profiling et tortures seront les armes principales de celui qui viendra réduire au silence ceux qui ont trop voulu en dire. Upgrade personnalisée: fléchettes tranquillisantes. Permet d’assomer quasiment n’importe qui pendant deux bonnes heures.
L’idol à la voix d’ange, la coqueluche des fans et des médias! Personne ne résiste à ses vocalises, et certains disent même que sa voix peut vous ensorceler… Upgrade personnalisée: prothèses vocales sirène (séduire par des paroles trompeuses et flatteuses). La Loreleï doit utiliser sa voix directement pour faire effet: un enregistrement ne fonctionne pas; cependant un contact visuel direct comme lors d’un concert, par exemple, peut suffire à ensorceler la foule.
Humain travaillant dans la police et qui enquête personnellement sur D-VICE après avoir entendu de nombreuses personnes en parler. Les rumeurs ne l’ont pas laissé de marbre, il a décidé de mettre les pieds dans le plat. Même si ses collègues ne le suivent pas du tout sur cette affaire, il utilise tout son temps libre pour comprendre ce qu’il se passe dans les rues de Lumopolis. Upgrade personnalisée: Détecteur de mensonge. Utilisable uniquement à proximité de la cible, impossible de l’utiliser sur plusieurs personnes en même temps. Pour que le détecteur puisse fonctionner, il faut que la question ai été posée par l’utilisateur, impossible donc de vérifier une information lancée à l’improviste.
Vous avez toujours fait fortune, la négociation n’a aucun secret pour vous et votre charisme est à toute épreuve… C’est donc tout naturellement que vous êtes à l’origine du marché noir de Lumopolis. C’est vous qui décidez qui vend et vous gérez ce business d’une main de fer. Vous êtes reconnu par les acheteurs et vendeurs bien que discret et vous êtes activement recherché par la police. Upgrade personnalisée: Surchargé. Armé jusqu’au bout des dents avec l’un des prototype aboli de Sandevistan. Deux énormes fusils attaché directement aux cuisses, l’équivalent d’un 9mm sur un avant bras, ainsi qu’une lame de combat rétractable au niveau du poignet.
D-VICE vous fait assez confiance pour mettre en péril les recherches des forces de l’ordre sur l’organisation que vous cherchez à protéger. Brouillage de piste, rapports bidons écrits pour menacer les prisoners, tout est un bon moyen pour que votre emploi soit en sécurité. Peu importe ce qui concerne la véritable justice: la seule chose qui importe c’est ce que ça rapporte. Upgrade personnalisée: Passe Partout. Aucune serrure ne lui résiste, rentrer dans un bureau fermé pour y glisser de faux indices pour incriminer quelqu’un d’autre est devenu simple. Les verrous mécaniques ne nécessitent que quelques secondes en insérant son doigt au niveau de la serrure, les verrous électroniques quant à eux n’opposent aucune résistance. Les seuls systèmes de verrouillage qui s’opposent à lui sont les scanners rétiniens ou à empreinte digitale.
Vous n’avez pas été engagé par D-VICE pour votre pacifisme ou votre bonté de cœur… Non, car c’est vous qui êtes en charge de la surveillance des players et prisoners. Si l’un d’eux cafte, vous n’êtes qu’à un ordre d’envoyer un nettoyeur lui régler son compte. Upgrade personnalisée: Piratage sans limite. Votre puce peut se connecter à n’importe quel serveur informatique sans encombres, passant à travers n’importe quelle barrière de protection, vous permettant entre autre de vous connecter aux caméras de surveillance de Lumopolis.
Apolonia
disponible
Helios
disponible
LUMOPOLIS
2047
Anciennement Las Vegas ▬ Nevada, États-Unis d’Amérique. Les mégacorporations dominent la vie citoyenne et politique tandis que la population goûte les joies des améliorations cybernétiques et autres modifications corporelles. Livrés à vous-mêmes dans la ville de tous les plaisirs, vices et excès vous pouvez ici vivre ; et surtout être tout ce qui vous fait envie !
Bienvenue à Lumopolis, la cité-État où tout n’est que popularité : plus vous avez de followers, plus vous êtes puissants. Allez-vous courir après la gloire ou préférez-vous regarder des hordes d’Icares se brûler les ailes ?
Bienvenue à Lumopolis en 2047, la cité-État où tout n’est que popularité : plus vous avez de followers, plus vous êtes puissants. Allez-vous courir après la gloire ?
INVENTAIRE
— prothèse de bras (gauche) d'occasion
— vieux modèle de lunettes de visée accrue
— gun dont la manufacture commence sérieusement à dater
— appareil de crochetage
— chewing-gums mentholés
— capotes
Billy Ritcher
Lun 6 Fév - 16:26
@Eagle_I
Devant toi s’étend, une fois de plus, l’intégralité de tes biens. Étalés sur ce lit, ils dessinent le résumé de ta nouvelle vie. Rana devait croire que tu garderais toujours une place pour ses croquis, qu’est-ce qu’elle dirait en voyant son carnet dans cet état? La couverture toute cabossées et les feuilles qu’on n'oserait tenter de décoller de peur de ruiner toutes ces heures passées à reproduire des bribes de votre histoire. Tu t’excuses encore dans un murmure, son cuir contre ton front, comme si cela pouvait alléger sa peine le jour où vous vous retrouverez. Puis dans la panique, le repose pour saisir ton arme. Le remue-ménage de l’autre côté de la porte te met en alerte, mais tu réalises bien vite qu’il ne s’agit que de Fez venu vider le réfrigérateur.
« Et tu vas où? » Bucket de poulet froid entre les pattes, le borgne te toise en décortiquant une aile.
La grande question et celle qui, à l’heure actuelle, te toture l’esprit. Où que tu décides de te cacher, tu impliques forcément quelqu’un et ce n’est jamais ce que tu souhaites.
« Eh. Touches pas, tu vas tout dégueulasser… » « Pfft- aha! »
L’intervention de Fez est un mal pour un bien, t’es bien plus motivé à finir ton sac. Les affaires s’empilent à l’intérieur, fraîchement sorties de la laverie au rez-de-chaussé. Le studio de Malorie est vraiment bien situé, ici peu de personnes se questionnent sur tes allées et venues.
« Elles sont à toi ces clefs? » « Tsk. Touche pas j’t’ai dit! » « Woh- Tranquille, j’allais pas te les bouffer. »
T’as jamais rien retiré aussi vite des mains de quelqu’un. En voyant ce joli pom-pom coloré se faire malmener entre ses gros doigts, ton sang n’a fait qu’un tour. Ouais, ta réaction a peut-être eu l’air exagérée et maintenant, t’es un tantinet gêné. Raison de plus pour en finir au plus vite.
« Dis à Mal que Nitro a plus d’bouffe et que… Ahem. J’sais pas si on s’verra ce week-end. » « Mec! T’es mort! ahah- » « Hein…? Oh merde. Sa fête à la con… » « C’est pas juste une fête, c’est son- » « A-nni-ver-saire OUI. JE SAIS! »
La porte claque et tu t’évades dans les couloirs du bâtiments. Pourquoi quelqu’un comme Malorie continue de fêter les années qui passent? C’est curieux et en même temps, tu la comprends. Ce jour-là, tout le monde est présent pour elle et tout est fait pour qu’elle se sente aimée. Lumopolis finira bien par te convaincre que toi, tu n’en as pas besoin.
Tu n’en as pas besoin et tu n’as même pas besoin de te raccrocher à cette clef. Tu n’as vraiment pas besoin de t'en vouloir une fois de plus ou te tirer une balle dans le pied à chaque fois que tu fais un pas dans la mauvaise direction. C’est douloureux. Ceci dit, tu ne seras sans doute jamais quelqu’un de mesuré ou de raisonnable. Tu vis dans l’instant, seconde après seconde. Ton entourage ne craint rien, tu peux t’occuper de tout, tu peux être le poison et la cure, tu peux les protéger de tout comme de toi.
La porte de l’appartement s’ouvre au rythme de ton souffle saccadé. Un peu plus et Jill ne te laissait plus le choix, t’étais bon pour la plonge. Quel silence. T’oses à peine le briser en refermant derrière toi, cherchant du regard le proprio. Sans faire de manières, tu progresses à l’intérieur en abandonnant ton sac à mi-chemin. C’est là que sa silhouette t’apparait assoupie dans le salon; Ambrose au bois dormant. Bras croisés, tu l’observes perché depuis le haut du dossier sans réellement pouvoir te résoudre à le réveiller. Est-ce que t’as aussi l’air aussi insouciant quand tu dors? A croire que jamais aucun mal ne peut lui être fait. Ce serait bien plus simple si c’était le cas…
« Tu baves ma puce? » Chuchot accompagné de ton bras de chair, qui s’étend pour passer un doigt sous le côté de son visage, reposant sagement contre le tissu humide du coussin. Le constat, bien qu’attendrissant, te fait pouffer de rire. « Ah. » Respiration en stand by, les traits de son doux visage s’animent. L’empathie est totale à le voir se battre pour revenir à lui, t’aimerais l’aider à transitionner vers le monde des vivants de manière plus agréable, mais comment? « Hm! Nan- nan- Ouvre pas les yeux. » Et tu glisses du dossier vers l’accoudoir en maintenant ta main sur ses paupières. « On joue à d’vine qui c’est. » Ta voix se faufile au creux de son oreille, certainement plus sombre et moins évidente que d’habitude pour tenter de l’induire en erreur. Avec maladresse, tu lui ferais presque croire qu’il est en danger.
Il est rentré et il a décidé qu'il ne voulait plus penser à cette nuit-là. Ça tombe bien, il a tout ce qu'il lui faut sous la main dans ses armoires. Gin, rhum, vodka, herbes, de quoi assommer même un androïde, de quoi plonger plus vite dans le vide, plus loin dans un sommeil sans rêve engourdi. L'ivresse est douce, la puce maltraitée à filtrer les effets secondaires de ces poisons merveilleux. S'en fout. Même le lendemain de veille le plus intense qu'il peut imaginer est plus désirable que whatever s'est produit cette nuit-là. Laissez-le oublier, s'oublier.
Depuis les limbes du sommeil, il perçoit à peine la réalité. Tant mieux comme ça. Il dort. Paisible comme il peut rarement l'être actuellement. Même pas conscient qu'il s'est endormi, c'est dire. Rien ne lui parvient, rien, sauf, peut-être, un son. Une voix ? Impossible à dire. Ça se déplace, pourtant, s'approche lui semble. Qu'importe. Il est bien. Ouvre pas les yeux. Il sombre.
Et puis il réémerge violemment. La voix inconnue, la chaleur sur ses paupières, des mains, fuck des mains sur son visage, tout lui vient en même temps.
L'adrénaline court dans ses veines.
Ambrose se redresse immédiatement, rompant la cloison des mains sur son visage. Ses doigts se referment sur la première chose qu'ils rencontrent, il se retourne et vlan ! assène un coup au malfaiteur avec son chandail.
« VA TE FAIRE FOUTRE BÂTARD SORS DE CHEZ MOI »
Sauf que le « bâtard » a les clés de son appart et il le reconnait bien, maintenant qu'il a les yeux ouverts. De l'autre côté du canapé, il le fixe sans trop comprendre the fuck is going on. C'est juste Billy.
Ambrose cligne des yeux, une seconde, deux secondes. Le cœur bat encore à cent mille à l'heure. Et enfin le cerveau recompose la série des événements, la scène de crime qui n'a pas lieu.
Ambrose bout de rage.
« MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE ?! »
Il se lève, debout sur le canapé, et fonce sur l'autre. Le chandail pendant toujours à sa main bien resserrée en un coin, il recommence à le fouetter avec le vêtement.
« J'PENSAIS QU'ON ALLAIT ME TUER PUTAIN »
Bon matin. Ou bonsoir. Il sait pas quelle heure il est et c'est le cadet de ses soucis.
INVENTAIRE
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— capotes
Billy Ritcher
Ven 10 Fév - 22:05
@Eagle_I
Sa réaction n’attend pas, la tienne prend son temps. Moment de flottement où ton coeur s’envole en le sentant se dérober si brutalement sous ta prise. Toutes les communications au cerveau sont interrompues durant ce court lapse de temps où tu ne sais pas à quoi t’attendre. Ambrose ne devait pas réagir de la sorte. Il ne devait pas te fuir et encore moins se rebiquer, qu’est-ce qu’il lui prend? Un coup s’abat sur toi, encore accroupi devant l’accoudoir et sous le choc. Tu observes le vêtement dans sa main puis l’air désemparé qui accompagne ses cris. T’as merdé, pour changer.
« Désolé, j’voulais pas te faire peur… »
Tout en te redressant, tu laisses un rire gêné remplir la pièce sans réaliser encore à quel point tu lui as fait peur. Cependant, sur la table basse, une bouteille en verre ne laisse pas place aux hypothèses quant aux dégâts que tu aurais pu causer. Les bras levés comme si tu t'apprêtais à te faire embarquer, tu laisses Ambrose se calmer… à sa façon.
« T’as vraiment flippé à ce point? » Questionnes-tu en commentant également les coups répétés qu’il lui faut pour se venger de ta farce.
Il n’est plus vraiment question de rire, tu t’inquiètes à ton tour, laissant ton sourire de côté. La gravité de l'événement est, certes, minime, mais dans la tête du brun, c’est tout comme si on avait attenté à sa vie. Sa colère est justifiée et toi, t’es un vrai crétin. Pour l’aider à se remettre de ses émotions, tu profites qu’il te dépasse d’une tête pour te pencher en avant et enrouler sa taille au creux de tes bras, sans réelle attention pour son équilibre. Tu le tiens. Il ne tombera pas malgré la traîtrise de ses appuis.
« J’suis désolé! Pardon-pardon-pardon-pardon! Sois pas fâché… » Ces derniers mots presque inaudibles, lèvres plaquées contre le tissu de ton col et ton épaule.
A la manière d’un enfant, les paupières closes, tu laisses la tempête qui l’habite lui passer avec l’espoir que cette étreinte forcée ne le fasse pas redoubler de rage. Ambrose n’est pas facile à apprivoiser après tout et tu sais bien que ne t’est acquis. Ni avec lui, ni avec personne. Tu n’oserais jamais l’insinuer ou même le penser. Ce n’est que ton égoïsme qui s’exprime, cette part de toi qui a désespérément besoin qu’on apprécie tes qualités et qu’on te pardonne tes défauts.
« J’suis vraiment un abruti… » Tu marmonnes alors, relevant la tête avec précaution en profitant de ce contact tout doux pour te remettre des sueurs froides que la bouteille en verre a pu faire naître à un moment ou un autre dans ton esprit. « Est-ce que ça va mieux? »
Une question quelque peu rhétorique, car tu sais, au rythme des battements que tu perçois sous sa poitrine, que son calme lui est lentement revenu. L’envie de le libérer te manque. Celle de te faire pardonner au contraire, plus que présente. Tes yeux tentent de sonder les siens sans succès. A quoi pense-t-il?
À force de mouvements répétés, la peur passe. Son cœur continue à battre la chamade, le stress se confond avec l'effort physique déployé. Putain la frayeur. Ambrose commence à se calmer. Or, quand Billy lui demande s'il a flippé à ce point, le bras armé du chandail se lève dans les airs, menaçants.
« Bien sûr que oui ! Tu le sais avec mon métier je prends des risques ! Merde. »
Le chandail se rabat sur l'épaule de Billy, plus défaitiste que sévère. Oui, il pense à ces clients un peu obsessifs, parce qu'il y en a eu bien sûr, ou encore ceux qui détestent ce qu'il est. Mais vite sa tête le ramène à D-VICE, ses mercenaires, et comment ils sont plus dangereux que tout ce qu'il a pu connaître à ce jour.
Les coups ralentissent puis s'estompent. S'arrêtent complètement quand Billy noue ses bras autour de sa taille – entre autres parce qu'Ambrose a peur de perdre l'équilibre, entre autres parce que le blondinet parvient à l'attendrir. Et merde. Il est allé trop loin hein ? Ambrose soupire, se résigne. Le chandail pend inoffensif au bout de sa main tandis qu'il reçoit les excuses les plus plates de Billy. Il ferme les yeux. Respire. Parce que c'est bien la seule chose qu'il peut faire hein. Et enfin les battements de son cœur ralentissent.
« T'es un imbécile, oui. »
La main libre caresse brièvement la tête de Billy, comme on consolerait un enfant après une bêtise.
« Aller, lâche-moi maintenant, c'est assez. »
You're a grown ass man, qu'il manque ajouter. Mais y'a pas de raisons de stigmatiser une telle démonstration. C'est juste… Billy. Et il vaut mieux qu'il évite de comptabiliser les passe-droits qu'il lui a accordé sinon Ambrose va se donner une autre raison de flipper.
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Billy Ritcher
Sam 11 Fév - 22:50
@Eagle_I
Le métier d’Ambrose. Tes sourcils se froncent. Un métier ou un art, la définition t’importe peu, ce qu’il fait non plus d’ailleurs. Ce sont ces risques dont il fait mention pourrait finir par te faire grogner. Tu le serres plus fort en chassant de vilaines pensées. Pourquoi ces risques doivent-ils exister? Pourquoi est-il possible que quelqu’un veuille s’en prendre à lui. Tu refuses. Ambrose ne devrait pas avoir le droit d’en avoir peur, il ne devrait pas vivre comme ça.
Avec hésitation, ta prise se fait plus souple, jusqu’à obéir complètement à sa demande. Pour se remettre totalement, il a l’air d’avoir besoin d’espace, quelque chose que tu es en mesure de lui donner, mais qui ne te plait pas vraiment. Tu veux le consoler bien qu’il ne soit pas un enfant. Ambrose est doté d’une grande volonté et ne se prive pas de sortir les crocs, mais sans s’en rendre compte, il dégage aussi une fragilité… ou bien même, un épuisement, quelque chose qui te pousse à te montrer disponible pour lui. L’idée, ce n’est pas de l'étouffer, mais tu espères parfois qu’il te dise qu’il a besoin d’aide ou qu’il aimerait se reposer. Un brin hypocrite de ta part. Tu sais bien pourquoi il ne le fait pas, toi aussi, tu es comme ça.
« Tu faisais la fête tout seul? On dirait que j’arrive un peu tard pour te tenir compagnie… »
Tu te déplaces, tes bottes souillant probablement encore le sol de son appartement. Dans les mains, la bouteille est bien vide et difficile de ne pas imaginer qu’il y a une raison contrariante ça celà. Fez boit seul lorsqu’il rencontre des problèmes, c’est Malorie qui te l’a dit.
« Je peux rester un peu…? »
La question tombe ainsi, sans un regard, sans réfléchir aux mots que tu emploies, assez vite pour ne pas avoir le temps de faire marche arrière. Ambrose n’aura pas non plus la satisfaction de t’entendre dire que tu as besoin qu’il accepte de t’héberger, que tu as besoin de ce qu’il peut t’offrir aujourd’hui. Parce qu’Ambrose n’est pas le seul à qui tu penses, que s’il refuse, tu sauras tout de même te débrouiller. Dans son état, tu préférerais qu’il accepte. Tu préférerais avoir l’opportunité de veiller un peu sur lui…
« Ou au moins, prendre un bain? »
Ta langue se tend sous le goulot. Une riquiqui goutte s’extirpe de là et éclabousse tes papilles d’une agréable frustration. L’alcool n’est pas ton amie et tu savais déjà cette bouteille vide, mais tu as besoin d’une distraction pour ne pas avoir à te tourner vers lui et tenter d'analyser sa réponse avant qu’il ne la prononce. Non. Tu préfères garder l’espoir vivant jusqu’à la fin.
Libéré, Ambrose descend du sofa. Ses pieds retrouvent le sol et le chandail son rôle naturel : un vêtement. Les mains passent rapidement sur le tissu dans un effort d'effacer ses mauvais plis – comme s'il n'avait jamais été utilisé comme un fouet. C'est peine perdu, on ne cache pas si facilement les traces d'un crime pareil. On dirait que la faute se lit aussi sur son visage, mais Ambrose s'affaire à regarder ailleurs, n'importe où sauf Billy. Il voit la vaisselle sale, les bouteilles qui trônent partout, la porte ouverte de sa chambre, le lit encore défait, les vêtements qui traînent au sol, et à nouveau les bouteilles sur la table de salon quand Billy porte son attention sur elles.
« Arf, t'inquiète pas, t'as rien manqué. »
Signe de la main qui indique de laisser tomber l'affaire. La fête n'en était pas vraiment une. Non, il n'élaborera pas là-dessus. Un autre crime à effacer. Il ramasse quelques bouteilles et les apporte à la cuisine pour les rincer.
Comme s'il n'avait pas failli assommer son invité avec l'une d'elles.
Il ne regrette pas d'avoir donné une clé à Billy, non, bien sûr que non. Mais il va peut-être falloir instaurer une nouvelle règle du type « ne me surprends pas de la sorte ou idéalement appelle moi avant de débarquer ». Ça éviterait un grand nombre de situations embarrassantes pour eux deux. Un. Grand. Nombre. Quand il lui demande s'il peut rester un peu, il étouffe un rire. Bien sûr qu'il dirait, mais c'est pas déjà assez évident ? Billy s'est pas gêné pour s'inviter hein. Par contre la mention du bain ne rencontre pas autant d'acceptance.
« Un bain t'es sérieux ? C'est moi qui paye l'eau chaude je te signale, prends une douche. Tu penses être où ? Dans un spa ? »
Ambrose claque la langue et lave ses mains. Il lui offre un toit mais faut pas abuser hein. Sa générosité a bien des limites (croit-il, avec Billy, well, les limites perdent un peu leurs définitions). L'air sévère, il se retourne, dos à l'évier, pour fixer « l'invité » avec un œil suspect.
« D'ailleurs tu m'as pas dit ce que tu faisais ici. Tu t'es attiré des ennuis ? »
La police – ou pire – ne va pas débarquer chez lui… right ?
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Billy Ritcher
Ven 17 Fév - 16:31
@Eagle_I
Sans commenter le désordre ambiant, tu prends tout de même note de l’état de l’appartement. Bien qu’il t’assure que “t’as rien manqué”, quelque chose avait dû se passer pour l’avoir retrouvé assoupi en pleine aprem avec tout ce bazar autour de lui. Si tu avais un endroit à toi, peut-être qu’il ressemblerait à ça. Ta “chambre” était un foutoir sans nom de bibelots en tous genre trouvés dans les canyons. Les militaires qui avaient déserté la zone avaient laissé derrière eux un tas de trucs en plus ou moins bon état et vous passiez votre temps à déterminer ce qui valait la peine ou non de ramener en ville. Les casernes regorgeaient de marchandises pour le troc, mais toi, tu gardais pas mal de choses pour toi, si bien que ta mère n’osait plus mettre un pied dans ta piaule pour venir chercher ton linge.
Le linge d’Ambrose est très différent du tiens, il sent encore bon. Pour l’aider à rendre l’endroit plus agréable et parce que tu désirais également influencer sa réponse, t’avais ramassé un paquet de fringues les tenant dans tes bras à l’instar de Tabatha Ritcher, à l'exception de son panier aux motifs fleuris. Avant qu’il te chope à renifler ses vêtements, ta tête se redressa dans sa direction.
« Hein? Aller, s’il te plaaaait. Même pas si je te t’aide à tout ranger? » En traînant des pieds, exagérant ta démarche jusqu’à la cuisine, tu le rejoins. Derrière lui, tu te penches suffisamment d’un côté pour réussir à capter son regard lorsqu’il referme le robinet. « Je t’aide et on l’prend à deux? »
C’est encore un concept pour toi d’avoir à payer un loyer et des commodités, tu ne sais pas ce que ça représente sur le budget d’Ambrose, ni si c’est vraiment la dèche pour lui. Ce que tu sais en revanche, c’est que t’as vraiment envie de prendre un bain et qu’il a une baignoire. Un calcul simple et à ta portée. Autant que celui de faire d’une pierre deux coups en vous partageant l’eau. C’est pas comme ça qu’on fait des économies? Tu lui montre ce que tu as dans les bras pour qu’il t'indique où mettre ça, puis repart jusqu’au bac de linge “sale”. Des choses qu’à sa place, tu aurais porté plusieurs jours de suite en les secouant simplement.
On trouvait peu de gens aussi coquet dans ton entourage, même à Lumopolis, c’était encore rare. T’as du mal à réaliser parfois qu’avant, lui aussi est passé par là. Qu’il fut un temps, il se baladait les cheveux gras. Pour ta part, tu ne t’attends pas à vivre ce genre d'ascension. C’est ce que t’avais espéré pour ta famille, mais maintenant que tu savais exactement de quoi il retournait dans cette ville, l’envie de les ramener ici s’est estompée. Une fois que cette dernière n’aura plus rien à t’offrir, tu rentreras à la maison. Enfin. Si t’es toujours vivant d’ici là…
« Trois fois rien, j’t’assure! »
Bien évidemment, ça ne suffira pas à le rassurer s’il s’inquiète, mais jusqu’à maintenant, tu as réussi à ne pas l’impliquer dans tes histoires et avec ce genre de réponse vague, t’espérais que ça reste le cas.
« J’te gênerai pas longtemps. C’est l’histoire d’un jour ou deuuuux- Hm! » Les bras tendu vers le plafond dans un long étirement, tu reviens vers lui en affichant un sourire conciliant. « Juste le temps que Mal oublie ma tronche avant de faire une overdose. » En vérité, elle aurait pu garder encore un moment, mais t’as trop peur que ça arrive vraiment alors tu te barres toujours avant.
Il négocie fort, Billy. Ambrose observe son manège avec ses vêtements, pas dupe du tout. Vrai que l'endroit mériterait un peu d'amour et de ménage. Est-ce que ce serait un bon deal, laisser Billy nettoyer sa crasse en échange d'un bain ? L'idée amuse Ambrose, mais ça ne dure pas. La réalité le rattrape bien assez vite. Celle qui lui rappelle que, si son dernier coup a été payant, il est encore extrêmement serré. Fuck D-VICE qui lui a enlevé toutes ses économies. Y'en a plus de coussin de sécurité. Et y'en a plus de rentrée d'argent avec sa grève. Il n'a pas été super brillant sur ce coup-là hein…
Une part de lui songe que ce serait facile, de retourner en bas, tout en bas. Il l'a déjà fait une fois. Hell, sa vie jusqu'à ses dix-huit ans était même plus confortable que celle-ci présente, si on oublie qu'il était traité comme un animal de foire. La différence, cette fois, c'est qu'il a construit tout ça. C'est que cet endroit, c'est chez lui. A-t-il encore sa place parmi les rats ? Lui ouvrira-t-on encore les bras ?
Ses réflexions prennent vite fin quand Billy lui propose de partager le bain. Une seconde, il fige devant l'absurdité de la proposition. Puis il y répond en riant :
« Pervers. Tu ne me verras pas nu si facilement. »
C'est toujours non.
Appuyé contre le comptoir, il le regarde alors qu'il déblatère son histoire. Sourcil arqué haut dans le ciel, il se demande pourquoi il s'entête à lui raconter de tels bobards. Mais ça, il l'accepte, plus facilement que l'idée du bain.
« Tant que y'a personne d'autre qui meurt d'envie de te mettre la main dessus, ça me va chéri. »
Qu'il tienne ça comme un avertissement. Il n'a vraiment pas envie de voir d'autres personnes débarquer ici. Billy lui a déjà fait une telle frousse…
Mais à quelque part, ça le rassure, peut-être, un peu, qu'il soit là. Ça l'embarrasse aussi. Qui sait quel genre de défi débile on pourra lui demander en sa présence ? Et puis fuck, il a réussi à se mettre de mauvaise humeur tout seul. Avant que ça n'apparaisse, il cherche ses cigarettes – là, elles aussi échouées sur la table du salon. Il attrape le paquet, en glisse une entre ses lèvres.
« J'sors sur le balcon. Tu me rejoins pour en fumer une, ou tu prends une douche ? »
INVENTAIRE
— prothèse de bras (gauche) d'occasion
— vieux modèle de lunettes de visée accrue
— gun dont la manufacture commence sérieusement à dater
— appareil de crochetage
— chewing-gums mentholés
— capotes
Billy Ritcher
Sam 18 Fév - 15:41
@Eagle_I
Alors ça, tu t’y attendais pas du tout.
« Attends… Qu-Quoi? »
Yeux grands ouverts et moue apparente, tu t’insurges sans savoir quoi répliquer. C’est possiblement la première fois qu’on te qualifie de ce terme et t’étais pas préparé à l’entendre, surtout venant d’Ambrose. Dans ton esprit, il était le moins susceptible de refuser cette proposition. C’est pas clair et t’as du mal à comprendre sa réaction. C’est pas son train-train quotidien que de porter le moins de fringues possible? C’est quoi cette pudeur tout à coup? Il te fait marcher ou quoi? Pervers. T’es un pervers? Manquait plus que ça.
Sans réussir à tout à fait te remettre de ce que tu viens d’entendre, tu l’écoutes te mettre en garde plus subtilement sur ce qui t'amène réellement chez lui. Si t’avais pas eu assez de preuve jusque là sur l’humeur d’Ambrose, il vient de te confirmer qu’il n’est pas d’humeur. Si t’avais eu envie de le provoquer davantage, tu lui aurais répondu qu’il est difficile d’avoir autant de succès que lui, mais à la place, tu retrouves ton sourire pour lui assurer une nouvelle fois que tout va bien. Que personne ne viendra te chercher ici. Qu’il peut se détendre. C’est toujours l’enfer pour ceux qui se compliquent la vie et bien souvent, ça te fait de la peine. En ce qui concerne Ambrose, tu ne l’imaginais pas se faire submerger par ses problèmes au point de devoir se bourrer la gueule pour oublier. Sans compter sa personnalité, le fait qu’il soit prêt à confier son corps à de parfaits inconnus, signifiait pour toi qu’il n’était pas du genre à s’angoisser du lendemain. Qu’une certaine liberté et un je-m’en-foutisme assumé régnait sur sa personne.
Tu sais maintenant que ce n’est pas de ça qu’il s’agit.
« Roh- ça va là… » En le suivant jusqu’au balcon, tu ne t’avances pas jusqu'au bord et reste dans l’encadrure de la porte. « Mais… ça te gène vraiment à ce point que j’te vois à poil? Si c’est que ça, t’as qu’à me bander les yeux. » Tu suggères sans la moindre arrière pensée.
Faut dire que, tu pensais déjà plus ou moins à ce bain avant d’arriver à l’appartement. Et en y repensant, la dernière fois que t’en as pris un, tu l’as aussi partagé, non pas avec une, mais deux personnes. Malorie a cette pote incroyable du nom de Steffe. Sa baraque fait au moins quatre fois la taille de cet appart’ et sa baignoire, assez grande pour vous accueillir tous les trois. Mais Steffe n’a pas les soucis d’Ambrose. Steffe a tout ce qu’elle veut. Steffe ne s’inquiète pas de savoir si des connards vont débarquer chez elle. Steffe ne se soucie pas non plus de savoir si tu l’as vu à poil car pour elle, tu n’es personne. Elle ne se serait jamais abaissée à t’accorder son précieux temps si tu n’étais pas l’ami de Malorie.
C’est justement parce que tu en es conscient qu’exposer ton corps nu n’a jamais été une préoccupation. Personne ne se soucie de ta nudité, comme personne ne se souci de savoir comment tu vas, ou si tu manges à ta faim, ou si ta maison te manque, ou encore quels sont tes rêves. A Lumopolis, ce qui importe, c’est ton degré d’utilité et rien d’autre.
Dehors, l'air frais lui fait du bien. La brise légère chasse les dernières traces d'ivresse dans son système. Il n'y a plus que le calme de l'après-midi (the fuck ? déjà ?) dans la banlieue de Lumopolis. Le ciel est encore trop clair pour distinguer précisément la silhouette monstrueuse de la ville à l'horizon. Mais son ombre plane toujours sur eux comme un vautour. Ambrose allume sa cigarette, inspire longuement, avant de laisser son bras reposer contre la rambarde. Un nuage de nicotine s'élève dans le ciel. Il ferme les yeux. Se plait dans le silence qui s'étire… et qui ne dure pas.
Ça te gène vraiment à ce point que j'te vois à poil ? Si c'est que ça, t'as qu'à me bander les yeux.
Ambrose explose dans le rire le moins élégant possible. Le corps plié en deux, sa tête penchée par-dessus la rambarde – comme s'il allait vomir. Il tente de calmer les spasmes qui soulèvent sa cage thoracique avec difficulté. Il a du mal à respirer. Entre deux sanglots, il articule :
« Billy… putain… »
Et son rire repart de plus belle. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas ri de la sorte. Les larmes montent à ses yeux. Il les écrase avec le revers de son pouce. Se calme, un peu.
« Tu t'entends parler ? »
Il parvient à tourner la tête dans la direction du blond. Il le regarde, encore surpris qu'il ait sorti une telle proposition en toute innocence.
« Je plaisantais. Et toi tu arrives avec… »
Le rire reprend de plus belle. Putain il ne s'en sortira jamais. Sa main couvre sa bouche, comme si ça pouvait l'aider à reprendre le contrôle sur lui-même. Pauvre Billy qui tentait, Ambrose suppose, de décharger le potentiel érotique de la situation. C'est tout l'inverse que cela a provoqué dans son esprit tordu. Et l'image a du mal à le quitter, maintenant, Billy dans son bain avec un de ses bandeaux en satin sur les yeux…
Ouais. Il retiendra la proposition s'il a un jour un client timide. Quand tout cela sera fini.
Une main épuisée passe sur son visage. Le sourire ne veut pas s'effacer, même si le rire s'est tari. Mi-moqueur, mi-sérieux, il retrouve assez de contenance pour lui livrer ce conseil :
« S'il y a des choses que tu as envie de tester, Billy, je peux te guider, mais certainement pas t'aider. »
INVENTAIRE
— prothèse de bras (gauche) d'occasion
— vieux modèle de lunettes de visée accrue
— gun dont la manufacture commence sérieusement à dater
— appareil de crochetage
— chewing-gums mentholés
— capotes
Billy Ritcher
Mar 14 Mar - 16:33
@Eagle_I
Cette cigarette donne à Ambrose un air relativement péteux. C’est ce que tu remarques toujours chez les visages attrayants et les corps élégants. Sans doute était-il prédestiné à se sortir de la misère et tu l’imagines à présent, devenir quelqu’un. Tu ressens comme un pincement au coeur en remontant le temps. C’est comme si d’un coup, tu venais de réaliser que vous n’avez jamais été du même monde. Que ce que tu avais cru à l’époque n'était que ce que tu désirais voir à travers un filtre. Sur ce balcon, à l'intérieur de cet appartement, dans ce quartier, Ambrose est à des années lumières de toi et tu comprends que ça a toujours été le cas.
De nulle part, ses rires viennent percer ton sentiment de solitude et faire éclater ta bulle. Il te voit encore. Il t’a confié cette clef après tout. Tout va bien.
« Mais- Hein? Pourquoi tu t’marres? » Ton air béant laisse place à un semi-sourire ahuri.
Tu ne sais pas ce qui le tracassait tantôt, mais c’est un soulagement de le voir s'esclaffer de la sorte. Ses expressions sont toujours plus ou moins renfrognées quand il est victime de tes taquineries, parfois tu te demandes si tu ne vas pas finir par l’agacer pour de vrai. Mais là, c’est différent. Peut-être a-t-il lui-même attendu cette opportunité aujourd’hui, de se laisser aller à un peu de légèreté. Sans prévenir tu te penches pour passer un bras derrière ses genoux et un autre dans son dos pour le soulever ainsi en poussant sur tes jambes.
« Arrête de t’moquer làààà, j’vais t’balancer! » La menace n’est pas concrétisée et tu le reposes très vite avant de passer une main dans tes cheveux, surpris par l’effort que tu viens de fournir. Ambrose est plus lourd qu’il n’y paraît.
Et en fin de comptes, tu pouffes avec lui, mais pas pour les même raisons. Son rire est communicatif, mais aussi, ça t’amuse qu’il ait interprété ta demande de cette façon. Autant que ça te gêne à présent. Il n’y a jamais rien eu d’ambigu entre vous et sa réaction te plonge dans l'incompréhension. A vrai dire, t’oses même pas lui répondre. Mieux vaut changer de sujet, non?
« Ouais. Bon, t’sais quoi? Oublies ça. » Pas le moment de renchérir, de lui expliquer que d’où tu viens on reste pas sur des questions. Il n’a pas besoin de savoir ce que tu sais ou ce que t’as fait. « Une douche c’est très bien. »
En retrouvant le salon, tu relèves une jambe en t'appuyant d’une main sur le haut du canapé et défait ton lacet pour te délester d’une première botte.
Son cri se change vite en rire lorsque ses pieds quittent le sol. Ambrose s'accroche au cou de Billy alors qu'il menace de le jeter dans le vide. Son rire repart de plus belle, le visage caché dans son épaule parce que, hey, soyons honnête, c'est haut et il a un peu le vertige. Mais c'est de bonne guerre. Si c'est le prix à payer pour avoir la chance de se foutre de sa gueule en cet instant, il serait prêt à faire du bungee dans le Grand Canyon.
De retour sur les dalles de son balcon, il retrouve un peu de contenance. La cigarette, en revanche, s'est perdue dans l'envolée. Elle repose piteuse sur le sol. Quel dommage. Ambrose termine de l'écraser alors que Billy déclare sa défaite. Drôle, la victoire n'a pas si bon goût.
Roh, aller, il faisait que plaisanter. Mais il a la vague impression qu'une limite a été dépassée. Il ne sait pas trop laquelle. Perplexe, il le suit à l'intérieur sans poser de questions. Billy veut prendre une douche et ça, au moins, il peut le lui permettre sans avoir peur pour son compte électrique. Alors il s'affaire à être un bon hôte. Il sort une serviette et même une paire de pantoufles en extra. Une part de lui a envie de continuer à se moquer, de laisser entre les plis un bandeau en satin. L'autre lui demande de laisser tomber l'affaire. Il y obéit.
Appuyé dans la cadre de la porte de la salle de bain, il attend que Billy en ait terminé avec ses chaussures. La tête penchée, il le regarde. Et tout lui hurle de ne pas remuer ce qui vient de se passer, mais ce sentiment dans le creux de son ventre lui ordonne d'ouvrir la bouche.
« Ça va ? »
La peur et la culpabilité qu'il ne nommera jamais directement.
« J'ai l'impression que j'ai quelque chose à me faire pardonner. »
Il pointe à l'intérieur du bain-douche.
« Alors hésite pas à utiliser tous mes produits si ça te chante. »
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