tw; guerre, mort, pandémie, transphobie (pas de description détaillée)


{MARS 2000}
Tu nais dans la petite province froide de l’Ontario, au Canada. Issu d’un couple franco-canadien, ta mère te serrait dans ses bras te parlant doucement en français, tandis que les mains déjà abîmées par la vie de ton père te touchaient le front. Ta famille était modeste et petite, mais incroyablement soudée. Tu grandiras dans l’amour et l’attention. Tu verras ton père partir tôt le matin rejoindre son équipe en tant que policier fédéral du Canada et ta mère, petit à petit, te poussera à t’intéresser à l’école; quoi de plus normal pour une institutrice ?

{REDACTED 2001}
Tu n’as qu’un an. Tu ne te souviens pas de ce jour; mais tes parents ne l’oublieront jamais. Ils les regardent tomber, dans un silence religieux uniquement entre-coupé des quelques larmes que ta mère verse. Elle te tient dans ses bras, bien fort contre son cœur, dans une tentative d’apaisement ratée. Tellement de morts, tellement de dégâts : pour eux, pour toi, pour le monde, c’est le premier signe de l'effondrement de la Nation. Tu en entendras parler souvent : à la télé, à l’école, dans la cour de récré, chez les amis de tes parents … Comme si l’ombre de ces deux anciens bâtiments continuaient de flotter au-dessus de vos têtes. Une épée de Damoclès percutée, mais pour le moment tu n’en saisis pas encore l’importance.

{SEPTEMBRE 2006}
Ta 1ère année d’école; l’entrée en primaire. Tes parents ont préféré te laisser en dehors de la maternelle, profitant jusqu’au dernier moment de t’avoir “rien que pour eux”. De fait, c’est également la première fois que tu te confrontes aux autres; et le choc est violent. Tu n’as plus toute l’attention, c’est bruyant, les autres pleurent, crient, chient, pissent partout et ça t'agace. Profondément. En plus de ton air renfrogné, tu te démarques rapidement par ton obstination à ne répondre qu’à un seul prénom : Charlie. Celui de ton père, de ton modèle, peut-être la première personne pour qui tu as éprouvé une affection sincère. Lorsque tu entends le prénom {REDACTED} tu ne réagis pas; pas comme si tu ignorais la personne, non, pour toi tu n’es pas ce prénom. Malgré ta désapprobation face à l’existence des autres enfants qui te pousse à préférer la solitude, tu ne sais pas rester en place. Tu cours, joues, tu es partout et nulle part à la fois, si actif qu’un simple clignement d’yeux suffit à te perdre de vue. Mais tu travailles, tu travailles même bien malgré ton entêtement à rester dans ta bulle.

{AVRIL 2008}
Ta première altercation. Une bagarre avec des enfants plus vieux que toi, qui t’avaient simplement pris en grippe. Tu étais venu avec une jupe, contraint et forcé par ta mère pour faire des photos de classe. Un petit groupe de garçons s’est créé autour de toi; hilares, l’un d'entre eux décide de te bousculer un peu. “Ah, tu viens enfin habillée comme une fille !” et sans surprise ça te fait sortir de tes gonds. Les trois enfants finiront avec un gros coup sur le pif, dont un qui en aura le nez cassé. Tu as regardé ta main couverte légèrement du sang de celui qui, il y a encore quelques minutes, se moquait de toi à gorge déployée. Tu n’oublieras jamais ses pleurs, leurs cris, la panique des professeurs et surveillants, et l’immense satisfaction de voir que tu pouvais prendre l’ascendant sur les autres par la violence. Tu n’as fait aucunes photos ce jour-là.

{OCTOBRE 2013}
Les années passent. Tu fais ta première année en Secondaire; un pied vers l’âge adulte, l’autre toujours dans l’enfance. Toujours aussi studieux, toujours aussi solitaire. Cependant, tu deviens plus “sélectif” : tu t’appliques uniquement dans les matières qui te plaisent et pour le reste c’est passable, sans plus. Il y a autre chose qui change aussi; tu te rapproches petit à petit de la “fauteuse de trouble” de la classe. Rien qui ne ressemble à de l’amitié -et encore moins à de l’amour, mais tu touches du bout des doigts la possibilité de devenir ce cliché de “bad guy”. Alors tu lui demandes de te couper les cheveux : de travers, mal, n’importe comment, peu importe tant que c’est court. Très court. Et elle le fait, s’éclatant sur sa tignasse comme une enfant sur sa tête Barbie à coiffer. Tes objectifs seront pleinement remplis : avoir un bon fou-rire et obtenir enfin une coupe courte décente; offerte par tes parents qui ont frôlé la crise cardiaque en voyant ta tête après les cours.

{JUIN 2014}
A cette époque, tout le monde ne te connaît plus que sous le nom de Charlie. Tu ne réponds plus sous aucun autre nom et les quelques tentatives de te faire réagir se soldent systématiquement par des échecs. Tu n’as pas vraiment d’ami.e.s mais tu n’es pas non plus seul; enfin quand tu désires avoir de la compagnie. Malgré tout, tes notes sont toujours très bonnes et tu fais preuve d’un grand respect envers tes parents; alors ils abandonnent l’idée de te faire rentrer dans la case “fille modèle”. Évidemment ce n’est pas la seule raison; puisque ta mère ne peut plus avoir d’autre enfant, elle préfère accepter ce qu’elle voit comme une excentricité.

{NOVEMBRE 2015}
Tu te cherches. Tu essayes plusieurs modes vestimentaires, tu te teins les cheveux. Petit à petit, tu te mets aussi à boire et fumer en douce. De cette époque tu ne garderas que la clope comme mauvaise habitude. De nouveau, les autres t’ennuient : tu as passé trop de temps auprès d’elleux et ça te tape sur le système. Et cette pression à avoir un cercle social commence à te peser de plus en plus, alors tu t’éloignes. Tu t’éloignes tellement que tu redeviens l’outsider pur jus : studieux, solitaire, un peu mystérieux mais surtout très marginal. Tu ne gardes que de faibles liens avec une poignée de personnes comme toi, qui se cherchent et qui évitent le contact avec les autres.

{MARS 2016}
Tu fête tes 16 ans, accompagné d’un beau coming out auprès de tes parents, qui reçoivent la nouvelle telle une douche froide puis se font à l'idée par la force des choses. C’est aussi à cette époque que tu abandonnes le nom de Charlie, le “rendant” à ton père, et que tu deviens Clyde Alexandre. Pourquoi ce choix, après tout ? Clyde t’es inspiré par ton amour tout particulier pour le livre “L'Étrange cas du Dr. Jekyll et de M. Hide; tu mélangeras subtilement les deux noms, ces deux facettes, pour donner Clyde. Et Alexandre c’est le prénom de ton grand-père maternel, un homme que tu n’as connu que furtivement mais qui t’as profondément marqué par sa gentillesse. La coupe courte inspirée des militaires, tu te mets aussi à porter des costumes casual de plus en plus souvent. Tes parents t’aideront à changer ton état civil et à entamer les démarches pour commencer ce qu'on appelle l'hormonothérapie. C’est peut-être l’époque où tu t’es senti le plus libre.

{AOÛT 2017}
Ton père décède. Mort dans un accident de feu de forêt qui a dévoré une grande partie du Canada. Il avait été déployé en Colombie-Britannique en tant que renfort dans les équipes de secours. Cette nouvelle, cette perte, elle te poussera à suivre les pas de ton père : rentrer dans l’armée devient un objectif pour toi. Adieu tes rêves de vétérinaire ou de chercheur, tu les balayes de la main sans même les regarder. Bien sûr, cette nouvelle fait imploser ta famille; ta mère sombre rapidement dans une dépression très sévère et c’est toi qui te retrouves en charge de la maison, subvenir à vos besoins. Tu es désormais seul avec elle et au fond de toi tu le sais : elle ne survivra pas si tu ne l’accompagnes pas.

{JANVIER 2019}
Tu approches de tes 19 ans. Depuis peu, tu as rejoint l’U.S. Army North, qui travaille régulièrement en lien avec les forces militaires du Canada. Tu es rapidement enrôlé, plus précisément au sein de la JFLCC qui s’occupe des dégâts causés par les catastrophes naturelles. Quid de sa mère ? Eh bien cette dernière s’est retrouvée placée dans un centre médicalisé après être devenue totalement apathique. Elle ne bougeait plus, ne mangeait plus et elle communiquait rarement -et que par écrit. Tu n'avais aucune envie de la laisser dans les mains de parfaits inconnus, mais il t’était impossible de subvenir aux besoins de ta mère, autant physiques que psychologiques, tout en travaillant pour assurer une rentrée d’argent. Tu lui rends visite dès que possible, mais très vite tu te plonges totalement dans ton travail pour mettre de la distance entre toi et elle; après tout, tu sais qu’elle n’en a plus pour très longtemps. Et ça rendra les choses moins difficiles.

{NOVEMBRE 2021}
Tu apprends la nouvelle un matin : ta mère n’est plus de ce monde. Elle décède, seule, des suites de complications liées à ce fameux virus, le Covid-19. Le choc est immense pour toi, mais après la crémation tu prends une décision importante pour ton avenir; n’ayant plus aucune racines au Canada, tu travailles encore plus d’arrache-pied pour te faire enrôler dans l’USSOCOM, plus précisément auprès de la Special Forces. Ils sont connus aussi sous le fameux nom des “bérets verts”. Cette idée t’obsède, tu as besoin de trouver une place où tu as une importance et, surtout, une place où tu seras un fidèle petit toutou. Tu es déjà fatigué d’avoir dû gérer si jeune ta famille, ta vie, ta carrière et tu as besoin de retirer ce poids de tes épaules. Tu finis par être enrôlé; avec les honneurs. Tu fais semblant de laisser ton passé derrière toi, personne ne sait pour ta famille, pour toi et ta transidentité. Tu es Clyde, rien d’autre que Clyde. Et cette capacité de te fondre dans la masse va énormément t’aider, surtout en cette période très perturbée mondialement. Tu deviens un élément redoutable, tout particulièrement pour les missions commandos, les guerres dites non-conventionnelle et le contre-terrorisme.

{JUIN 2023}
Tu découvres de plus en plus le jeu de la séduction, du sexe et de l'intimité. Tu es un charmeur dans l’âme et il est très facile pour toi de jouer avec les autres, leur attente, leur envie. Tu souffles le chaud-froid, tu te fais désirer, avant de t'abandonner totalement dans les mains parfois les plus sadiques qui existent. Tu te fais une petite réputation locale et tu deviens particulièrement populaire chez les militaires, mais aussi les communautés marginalisées, à part, de l'ombre. Tu découvres la scène underground, le drag, mais aussi l'alcool, la drogue et les événements sombres qui peuvent toucher la communauté LGBTQIA+. Le climat politique change, la peur se lit sur les visages et, plus que jamais, tu utilises et abuses de ton privilège d'être un véritable caméléon pour passer sous les radars. Tu ne peux risquer de perdre ton poste.

{OCTOBRE 2024}
Tu as 24 ans et ça y est, tu es amoureux pour la 1ère fois. Enfin, est-ce de l'amour ou de l'obsession ? Cela ne t’étais jamais arrivé, alors tu ne sais pas trop comment distinguer les deux. C'est un militaire, un camarade béret vert. Vous flirtez avec le danger de vous faire pincer, juste pour le frisson de terreur qui vous fait tant vibrer. Tu te confies à lui en lui montrant fièrement tes cicatrices aux torses, qui font partie des dernières traces visibles de ton passé. L'amour vous dévore, il te dévore, et même si tu sais que le retour de bâton sera violent, tu ne penses plus rationnellement. Tu te laisses totalement consumer par la passion au point d’avoir l’impression d’en perdre la raison.

{JANVIER 2026}
Le monde vous a rattrapé. Le climat change, la politique se radicalise, les actions militaires deviennent plus violentes. Plus féroce. Plus mauvaise. Lors d'une opération peu légale et très dangereuse, tu perds celui que tu aimais. Ta moitié, ta part d'humanité, ton âme sœur. Et juste sous tes yeux. Tu ne réussiras qu’à ramasser quelques lambeaux de chair que tu refuseras de lâcher, pendant des jours. De la chair, un name-tag et quelques bouts de tissus : voilà ce qu'il restait de ta relation. Tu bascules, tu tentes de te détruire le plus vite possible, avant que le monde ne lâche. Tu ne veux pas mourir, mais juste ne plus vivre.

{OCTOBRE 2026}
S’il était encore là, vous auriez fêté vos 2 ans. Mais tu es seul, seul face à toi-même, tes regrets, ta tristesse, ta solitude. Tu décideras de te débarrasser des affaires de ton seul et unique amour, dans un lieu connu uniquement de vous deux. Tu gardes cependant son name-tag, une photo, puis enterre le reste. Loin, profondément, si loin que même si la Terre se fissurait de part en part, rien ne referait surface. L'envie de ne plus vivre te ronge, mais tu apprends à vivre avec. Tu compenses en observant les autres : leur manière de craquer, de mourir sans être vraiment mort, les voir basculer petit à petit. Ça te fait te sentir moins seul et ça t'aide à trouver le sommeil. Peut-être le pire coping-mechanism de l’histoire; mais après tout, tu n’avais jamais été un enfant de chœur. Et finalement, c’est peut-être ça qui te poussera petit à petit à quitter l’armée.

{??? 2031}
Tu as enfin terminé tes études. Un poil plus tôt que les autres d’ailleurs; tu en es déjà à la fin de ta 1ère année de résidence. En tant que psychiatre, tu es très apprécié et très sollicité malgré ta courte carrière. En tant qu’amant, tu es tout autant sollicité mais bien plus sélectif qu’avec tes patient.e.s. Et en tant qu’humain, tu es ce qu’on qualifierait sans problème d’une ordure. Pourtant, tu te souviens encore de ce jour : tu prenais ton café habituel après ta dernière séance. Les infos se mirent en alerte et là, le monde fût comme suspendu pendant de longues, très longues minutes. Le monde était arrivé à son point de non-retour, les ressources devenaient trop rares, trop précieuses, trop difficiles à trouver. Tu avais suivi toutes les avancées technologiques -après tout, tu ferais un très mauvais psychiatre si tu ne t'intéressais pas à l’actualité, mais tu n’avais pas vraiment fait attention à l’état de la planète. Comme beaucoup d'autres, finalement. Mais malgré tout tu savais, à ce moment-là, que quelque chose venait de changer irrémédiablement. Et pour ça, pas besoin d’avoir un long diplôme ou d’avoir été un soldat; un peu de jugeote suffisait. Et tant mieux, car tu n’en manques pas. Le temps reprit petit à petit son cours, juste le temps pour toi de respirer un grand coup et te préparer d’avance aux jours à venir; tu n’allais pas manquer de patient.e.s.

{FÉVRIER 2035}
Tu as enfin terminé ta résidence. Pendant toutes ces années, tu ne t’es jamais vraiment arrêté; ton objectif était simple : te faire de l’argent, beaucoup d’argent et te construire des relations. Pour ça, tu as pu utiliser ton grand talent en tant que psychiatre mais aussi le charme naturel de ton corps. Oh bien sûr, tu étais loin d’être un TDS -bien que l’idée te semblait amusante, mais cela faisait des années que tu avais compris que les gens étaient très loquaces au lit. Presque plus que sur un fauteuil face à toi. Grâce à cela, tu avais réussi à te trouver un petit cabinet, constituer une clientèle de personnes qui ont du temps à perdre à venir te parler de leurs problèmes et une réputation en tant que psychiatre. Bien sûr, durant toutes ces années, tu avais continué à avoir la sale manie de pousser certain.e.s de tes patients près du bord et de les regarder plonger. Tu étais, et tu es toujours très pointilleux sur les patient.e.s que tu choisis pour ton petit “jeu” personnel. Tu cibles des personnes déjà très fragilisé.e.s, ou seul.e.s, ou torturé.e.s. Parfois il t’arrive de t’imposer un challenge et de choisir quelqu’un de bien plus fort mentalement. On pourrait croire que les échecs sont plus nombreux que les réussites mais c’est faux; tu es malheureusement très doué à ce petit jeu. Presque autant que tu l’es comme psychiatre, ce qui te permet d’avoir une très bonne couverture. A la même période, tu entends aussi les rumeurs concernant la frontière entre le Canada et les États-Unis. Tu utilises quelques unes de tes relations pour réussir à faire le voyage vers le Canada une dernière fois, pour rendre visite à ta mère et ton père. Une fois face aux tombes, tu as l’impression d’être face à deux étrangers; le temps s’est écoulé si vite. Peut-être trop vite. Tu laisseras à Sylvie et Charlie un bouquet de roses blanches chacun, avant de repartir sans un regard en arrière.

{JUIN 2043}
C’est à cette époque que tu t’es définitivement installé à Lumopolis. Cela te change beaucoup des anciennes contrées du Canada, mais tu t’es rapidement fait au rythme effréné de ce mini-pays. Tu pensais peut-être devoir te reconvertir et, au fond, tu n’étais pas loin de la vérité. Il n’est pas simple de maintenir un métier autour de la santé mentale dans un monde où la priorité est de survivre coûte que coûte; mais tu t’en sortais encore pas trop mal. Jusqu’à ce que, un beau matin, tu reçoives un message pour le moins … Étrange. Il te rappelait vaguement la période des arnaques aux SMS -et oui tu es officiellement vieux. C’était très cryptique et, en substance, ça te proposait un boulot, le genre de boulot “que vous ne pouvez pas refuser”. C’était suspect, certes, mais la curiosité t’avait déjà piquée. Il semblerait que ton succès en tant que psychiatre, ta capacité à avoir des informations parfois sensibles très facilement soit un atout; comme si tu n’étais pas au courant depuis le temps. La proposition était alléchante : continuer ton métier de psychiatre tout en devenant les oreillers et les yeux de D-VICE. C’était un moyen efficace de cacher une activité professionnelle dangereuse par une autre activité qui te permettait de te rapprocher facilement de tes cibles. Bien sûr, les risques étaient assez clairs. Et bien sûr, il ne fallait pas avoir peur de balancer tes client.e.s. Comme si c’était quelque chose qui pouvait te gêner. Pourtant, ce ne fût pas aussi simple que d’accepter, signer un contrat et commencer le travail. Tu as été formé, surveillé, cuisiné, mais il est difficile de briser quelque chose qui l’est déjà -et qui fonctionne de travers. Tes conditions étaient simples : continuer à avoir ton propre cabinet et pouvoir proposer des séances de psychothérapies auprès des prisonniers, quitte à prendre le temps nécessaire pour avoir des informations croustillantes. Cela n’a pas été trop difficile à négocier, au contraire. Et rapidement, après le lancement de D-VICE, tu étais devenu une ordure de délateur, un connard avec un terrain de jeu immense; un véritable rêve pour toi.

{DE NOS JOURS}
Voilà 4 ans que tu vis à Lumopolis et 2 ans que tu bosses pour D-VICE. Tu assures ton travail de chef de la surveillance et de psychiatre avec beaucoup d’agilité, ton sommeil n’étant perturbé que par les vieux traumatismes et tes TSPT de guerres. Tu vis une vie qui semble simple, parfois ponctuée par des petits plaisirs que tu t’accordes, que ce soit en lien avec l’argent, l’alcool, les plaisirs de la chair, la nourriture … Tu sais que tu as définitivement un pied dans la tombe avec ton métier et que, si tu es découvert -et il est fort probable que tu le sois un jour, tu finiras 6 pieds sous terre très, très vite. Mais cela ne te fait pas spécialement peur, après tout tu as de la ressource et tu ne te laisseras pas faire aussi facilement.