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  1. Nous sommes le 28/12, TIME LIMIT ouvre officiellement ses portes ! Vous pouvez dors et déjà vous inscrire, débuter la création de votre personnage et nous rejoindre sur le discord ! Avec ceci nous vous annonçons que 4 prédéfinis et 3 scénarios sont disponibles, chacun avec leur lot d'avantage, n'hésitez pas à aller y jeter un coup d'oeil !
    28/12/22
  2. Une nouvelle annonce est disponible ! Trois nouveaux scénarios et un prédéfini ont été ajoutés, ainsi que de nouveaux défis et upgrades. Pensez cependant à aller la lire pour pouvoir vos recenser avant le 9 avril en cliquant ici !
    26/03/23
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    26/09/23
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LUMOPOLIS
2047
Anciennement Las Vegas ▬ Nevada, États-Unis d’Amérique. Les mégacorporations dominent la vie citoyenne et politique tandis que la population goûte les joies des améliorations cybernétiques et autres modifications corporelles. Livrés à vous-mêmes dans la ville de tous les plaisirs, vices et excès vous pouvez ici vivre ; et surtout être tout ce qui vous fait envie !

Bienvenue à Lumopolis, la cité-État où tout n’est que popularité : plus vous avez de followers, plus vous êtes puissants. Allez-vous courir après la gloire ou préférez-vous regarder des hordes d’Icares se brûler les ailes ?
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It's an everyday routine. || ft. Belladona
Clyde A. Porter
Clyde A. Porter
Popularité : 15000
Gif : Gif de Cliff Unger, personnage de Death Stranding, qui fume une cigarette
Onyx : 102
Occupation : Psychiatre & Chargé de surveillance
Faceclaim : Mokutarou Kikuta - Golden Kamui || ft. Mads Mikkelsen
Pronoms : He/Him || Il/Lui
Trigger Warning : No consent || Clowns
Double Compte : ////
Upgrades & Inventaire : — Piratage sans limite [WALLS HAVE EARS]
— Ouïe surdéveloppée

— L’équivalent très moderne d’un couteau-suisse modulable qui dispose de son propre mini teaser en cas d’urgence
— Des clopes, beaucoup de clopes
— Un poignard cranté américain de 31,5cm d’époque
Clyde A. Porter
Sam 24 Juin - 21:57
@paradise_lost_
It's an everyday routine. || ft. Belladona

« Bon. »

Clyde referme d’une main son ordinateur portable. De l’autre, il se frotte l’arrière du cou. Cela ne lui arrivait pas souvent, mais il était … Préoccupé. Des demandes étranges, il en avait eu depuis qu’il travaillait comme psychiatre; mais c’était rare de voir une personne s’inquiéter à ce point pour ses employé.e.s.

Petit retour en arrière. Quelques semaines auparavant, il avait reçu un message, une certaine Belladona qui demandait un rendez-vous. Comme à son habitude, il répondit rapidement, lui indiquant tarifs, disponibilité, adresse et s’il y avait besoin de la moindre accommodation. Et, comme à son habitude, il aimait demander le motif global afin de saisir les motivations de sa.son futur.e client.e … Il ne fût pas déçu. Il avait déjà eu des personnes qui utilisait ce “canal” là pour lui faire des propositions de type photo de pieds -ou autre, mais rarement de personne qui demandait à le rencontrer avant de lui envoyer ses employé.e.s. Après quelques recherches plus ou moins fructueuses, il finit par accepter la demande; ses contacts et sa possibilité d’avoir accès à certaines informations lui ont confirmé que Belladonna n’était pas un danger immédiat, ni même un profil à surveiller. Une citoyenne, madone, peu intéressée par les agissements de D-VICE; un rendez-vous tranquille ne lui ferait pas de mal.

Surtout si cela lui attirait quelques client.e.s au passage.

Pourtant, aujourd’hui, cela le préoccupe. A vrai dire, tout ce qui sort de sa zone connue et de confort avait tendance à le stresser un poil. Mais comme à son habitude, face à une telle situation, il reprend un peu son rôle d’ancien officier : paraître calme, mesuré, serein ou c’était la mort assurée. Extrême ? Peut-être, mais ça marche. Et c’est tout ce qui compte. Il descend les escaliers tranquillement puis se dirige vers sa théière, qui trônait tranquillement sur la table basse, rare vestige de son précédent rendez-vous. Ça et la boîte de mouchoirs en cas de besoin -pour le soutien émotionnel. Il la remplit d’eau chaude, change le réservoir avec du thé; un thé au jasmin aux notes très légèrement fruitées. Puis, il pose de nouveau la théière sur la table basse avant de programmer un timer; un thé trop infusé c’est un thé bon à jeter à la poubelle.

Il profite des quelques minutes qui lui restent pour rassembler ses affaires, puis attendre debout, presque immobile. Son seul mouvement fût pour éteindre le timer et retirer le réservoir à thé. Heureusement, il n’a pas à attendre bien longtemps avant d’entendre l’habituel toc, toc, toc à la porte. De sa voix calme, il s'assoit dans son fauteuil, face au canapé.

« Vous pouvez entrer. »


Image & description du bureau de ClydeÉtage
Rez-de-chaussée
Son bureau est un duplex : à l’étage, il y a une petite pièce (environs 9m²) où se trouve son bureau, son ordinateur, les fichiers dit “sensibles” ainsi que d’autre chose bien cacher. C’est aussi l’endroit où il se met pour fumer entre deux sessions près de la fenêtre. Après avoir descendu un escalier en colimaçon, on trouve au rez-de-chaussée la pièce dans laquelle il reçoit ses patient.e.s mais aussi là où il garde tous ses livres accumulés depuis longtemps. La pièce fait environs 25m² et possède deux grandes fenêtres, ainsi qu'un petit coin kitchenette habilement camouflée par un pan de mur. En face du canapé se trouve un fauteuil issu de la même collection dans laquelle se tient Clyde pendant ses sessions. La déco est ce qu’on appelait “modern dark academia”, un peu passée de mode mais cela donne une ambiance calme, feutré et un peu cozy ce qui lui correspond.

Dormousse pour epicode

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Belladona G. Accorsi
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Occupation : maquerelle + propriétaire d'une maison close
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— Sac à main Birkin dans lequel tient toute sa vie
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— Un Smartphone dernière génération
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Belladona G. Accorsi
Sam 1 Juil - 20:14
@maestra
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Les plus ignorants seraient tentés de croire qu’une industrie comme celle que gère la madone est simple à gérer, qu’il n’y a qu’avec la justice qu’il faut réellement avoir à s’occuper, mais c’est bien loin de la réalité. Pourtant, rares sont ceux qui se verraient capables de gérer d'une main aussi ferme le travail qu'elle exerce, il ne s'agit pas simplement de trouver des esprits désespérés prêts à donner de leur personne pour satisfaire n'importe quel client prêt à y mettre le prix et récolter un pourcentage une fois qu'ils ont obtenu ce qu'ils désirent tous au fond. Il faut savoir donner de sa personne pour obtenir le meilleur des autres, quand bien même ils n'ont aucune autre chance de survivre dans un monde qui ne leur veut que du mal. La maestra l'a bien compris bien avant d'arriver à Lumopolis et son ambition de montrer à tous les hommes de sa famille qu'une femme peut mieux réussir qu'eux n'a d'égal que sa volonté de donner une chance à ceux qui sont sous son aile.
Alors bien sûr, des esprits brisés, elle en a rencontré beaucoup, n'embauche quasiment que ça depuis que son entreprise est lancée ; après tout, qui de mieux que ceux qui ont déjà tout perdu pour donner le peu qu'il leur reste. En échange de leurs services et d'une compensation financière, l'Italienne promet de leur fournir clients, logement et protection, mais ça ne suffit pas à retenir les idées noires qui viennent avec le métier. Ça n'est pas le plus beau métier du monde et rares sont ceux capables de tenir la route sans jamais avoir l'impression de laisser disparaître leur dignité à chaque fois qu'un bourreau vient souiller leur intimité.
Aux grands maux les grands remèdes, pour ne pas risquer de perdre quelques employés sous le coup de la pression, la décision a été prise, un psychiatre est nécessaire. Bien évidemment, la maquerelle ne peut pas se permettre de choisir n'importe qui pour cette tâche, il lui faut quelqu'un qui ne révélera jamais rien de ses affaires aux autorités, quelqu'un capable de tenir sa langue et de ne surtout pas donner de trop bons conseils à ses employés ; même si les tenir sur pieds est le but, il ne faudrait pas qu'ils tentent de sortir des rangs, ça serait très regrettable.

Les recherches ont été longues pour trouver un profil qui répondrait à tous les critères de la madone, mais après plusieurs semaines, un candidat a fini par lui taper dans l’œil, mais prudence est mère de sureté, alors elle a décidé d’aller le rencontrer avant de commencer quoi que ce soit. Il n’a pas fallu longtemps pour en apprendre plus sur le personnage d’après ce qui a pu être retrouvé par ses informateurs, Clyde Alexandre Porter, ancien soldat chez les bérets verts, quelques médailles gagnées par-ci par-là. Les apparences sont parfois trompeuses, on pourrait croire que son allégeance au corps militaire pourrait s’avérer dangereuse pour le business de l’Italienne, mais ça serait oublier le principal ; il ne s’agit pas d’un soldat ordinaire, loin d’être des enfants de chœur, même pour des types qui ont du sang sur les mains.
Un passé plutôt glorieux quand on s’affaire à ne regarder que la partie visible de l’iceberg, mais ce qui est caché est pourtant le plus intéressant, comme les patients qu’il a déjà eus à gérer et qui n’ont pas nécessairement terminé dans les meilleures conditions. Il faut dire que l’homme n’est pas au bout de ses peines, puisqu’il semble récupérer tous les cas désespérés et ne pas chercher pour autant à faire ressortir le meilleur d’entre eux. Ils ont au moins ça en commun.

C’est avec un sourire non dissimulé que la maquerelle entre dans le cabinet du psychiatre, après qu’il lui ait intimé de rentrer, elle lui fait un bref signe de la tête, sans pour autant retirer les lunettes de soleil qui restent vissées sur son crâne. Sans demander son reste, elle s’assied en face de son interlocuteur, croise élégamment les jambes et le détaille du regard. La vie l’a amoché, mais il ne semble pas avoir trop perdu au change, compte tenu du fait qu’il n’a perdu aucun membre durant les batailles qu’il a pu mener.

— Bonjour Monsieur Porter. J’ose espérer ne pas dérégler votre emploi du temps. Elle ment, n’en a que faire du temps de son interlocuteur, mais souhaite se faire passer pour plus sympathique qu’elle ne l’est réellement. Je n’ai pas été très claire quant à mes intentions lorsque nous avons fixé ce rendez-vous, c’est pour cela que je suis là.




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Clyde A. Porter
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Clyde A. Porter
Mar 4 Juil - 19:44
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Du coin de l'œil, Clyde observe la porte s’ouvrir doucement. En quelques secondes, il réussi à analyser rapidement le visage de sa nouvelle cliente; une femme au visage fermé mais souriant, aux gestes habiles -et assez gracieux. Une tenue de tête impeccable, le dos droit, vêtue sobrement mais avec beaucoup de goûts; Clyde pouvait admettre cela sans soucis. Il admet également que ce n’est pas le genre de cliente qu’il accueille tous les jours, mais un peu de changement et de “nouveauté” ne peut pas faire de mal … N’est-ce pas ? Il vit la madone faire un signe de tête, il répond avec son sourire calme de psychiatre avant de pointer de la main le canapé face à lui, l’invitant ainsi à s’asseoir sans dire un mot.

Clyde a une manière très procédurale  de recevoir pour la première fois ses client.e.s : il attend debout silencieusement devant son fauteuil que la personne se présente à sa porte. Puis, lorsqu’il entend les coups, il s’assoit rapidement et silencieusement dans son fauteuil, jambes et mains croisées. Il observe patiemment la personne entrer, avant de faire ce fameux geste symbolique vers le canapé, sans dire un mot. Et, comme à chaque fois, il la laisse parler en premier; pour lui, c’est une manière de sonder sa ou son client.e en toute discrétion, mais aussi d’installer une ambiance calme, intime et rassurante. En tout cas en apparence.

« Bonjour Monsieur Porter. J’ose espérer ne pas dérégler votre emploi du temps. Je n’ai pas été très claire quant à mes intentions lorsque nous avons fixé ce rendez-vous, c’est pour cela que je suis là. »

Clyde secoue doucement la tête de gauche à droite, le sourire toujours aux lèvres.

« Ne vous en faites pas, Mme … Accorsi, c’est bien cela ? Mon emploi du temps est fait pour s’adapter aux besoins de mes patients et patientes. »

Il décroise les jambes, s’avançant légèrement dans son fauteuil. Il regarde sa cliente droit dans les yeux, souriant comme à son habitude. Il fallait l’avouer; Mme Accorsi était objectivement une très belle femme. Pas vraiment son genre, mais il avait des yeux encore suffisamment fonctionnels pour reconnaître ce fait.

« Oh ? Eh bien, si cela vous convient, je serais ravi d’entendre vos éclaircissements concernant vos “intentions” derrière cette prise de rendez-vous. Mais avant cela … »

Il se penche légèrement sur le côté droit de son fauteuil, saisissant un carnet et un stylo à plume noir. Un peu vieux jeu et rétro mais c’est la manière dont il préfère prendre des notes. Et puis, ça va avec le personnage du psychiatre. Une fois le carnet dans sa main, il le pose sur l’accoudoir de son fauteuil, puis s’avance vers la table basse pour se saisir de la théière. Il se verse une tasse, avant de relever la tête et la théière

« Voulez-vous une tasse de thé ? C’est du thé au jasmin avec une touche de fruits rouges. J’ai également de l’eau si vous préférez bien sûr. »

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Belladona G. Accorsi
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Mar 11 Juil - 22:41
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Des hommes de la trempe de son interlocuteur, la madone en a vu des centaines passer dans son champ de vision, parfois même sous ses crocs, à force de voir ce genre d’individu, il n’y a pas grand-chose qui la surprend aujourd’hui. Il semble calme, sans aucune animosité, mais elle sait reconnaître les craquelures qui l’ont mené à faire ce genre de travail aujourd’hui. On s’étonne facilement de voir quelqu’un qui a pu voir la mort de si près appréhender le monde d’un œil extérieur, parce qu’on s’imagine facilement que tôt ou tard les maux qui ont pu les toucher rentreront en conflit avec l’intérêt de ses clients ; quand on a vu des cadavres par centaine, on vit différemment.
Ce n’est pas le premier psychiatre qu’elle vient à rencontrer, malgré les nombreuses recherches, d’autres pouvaient être de bonnes pioches, mais se sont tous retrouvés être trop porté sur la réparation de leurs patients, ça ne convenait pas totalement aux besoins de l’Italienne. Elle appréhende un peu d’être de nouveau déçue et de devoir réitérer l’expérience avec un énième candidat, mais elle ne le saura qu’en dévoilant son plan, alors autant y aller. Pourtant avant même de démarrer les hostilités, elle tente de sonder celui qui a été désigné aujourd’hui, ses cours de psychologie aidant à bien des égards, autant dans son travail que dans la vie de tous les jours. Au final, c’est une guerre mentale qui peut très vite s’installer entre les deux orateurs, tous deux ayant étudié similairement la même chose, mais la maestra ne se laissera pas tenter par l’idée de dévoiler toutes ses cartes dès le début.

Elle s’excuse faussement d’user de son temps, amorce tout de suite qu’elle est là pour éclaircir ses intentions, lui fait mine de ne pas être certain de son nom, de la rassurer, mais elle est bien consciente de son petit manège. Donner l’impression à son interlocuteur qu’elle est entre de bonnes mains, pour qu’elle s’ouvre plus facilement, elle connaît, joue à ce jeu depuis qu’elle est toute petite, sans compter qu’elle imagine très bien que son nom de famille doit être noté depuis quelques jours déjà sur une fiche qu’il a déjà pu étudier.
Son sac à main est déposé sur ses genoux, elle retire ses lunettes pour mieux observer le sourire de son interlocuteur, le même genre qu’elle a pu lui soumettre en arrivant dans son cabinet, glisse la paire dans son sac. Faire preuve de politesse, montrer que ses intentions méritent son attention, qu’elle n’est pas là seulement par pure commodité, il faut au moins cela. Jusqu’ici, il marque des points, propose même un thé à l’Italienne avant de commencer, qu’elle accepte sans broncher.

— Avec plaisir, merci. Elle lève un regard un peu plus sérieux sur son ainé, guide sa main sur le bureau pour souligner que bien que rien ici ne lui appartienne, elle est ici comme chez elle. Vous n’êtes pas sans savoir que l’industrie érotique est très demandée ces dernières années. Il faut bien se débarrasser de tout le stress que le monde a à nous offrir, non ?

Son talon claque un coup sur le sol de son bureau, glisse une légère œillade à tout ce qui l’entoure dans la pièce, à tout ce qu’il a pu gagner à la sueur de son front durant tout ce temps. Ça serait idiot de voir tout cela disparaître, s’il devait devenir un problème, aussi elle espère qu’il n’en sera pas un. La décoration est certes un peu désuète, mais cela plaît à la dame qui est une fan absolue de l’identité visuelle qui ne colle pas avec la vision moderne.

— Heureusement, de nos jours tout cela est devenu légal, mais ça n’est pas du goût de tous, certains de mes employés ne s’y plaisent pas. Je veux qu’ils se sentent bien pour le faire, mais pas assez pour qu’ils veuillent partir.

Tourner autour du pot ne fait pas partie de ses habitudes, autant se débarrasser de lui rapidement s’il n’est pas fait pour le job.




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Clyde A. Porter
Jeu 13 Juil - 13:26
@paradise_lost_
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“Avec plaisir, merci.”

Clyde esquisse son sourire de professionnel : ni trop exacerbé ni trop dans la mesure. Juste ce qu’il faut pour continuer de maintenir cet équilibre très ténu entre le professionnalisme de son métier et sa fausse sympathie. Bien sûr, il n’est pas dupe ; il s’est vite rendu compte que cet échange, ce rendez-vous, n’a rien d’habituel. Il lui fallait s’adapter et heureusement, c’est un de ses nombreux talents. Il se rapproche légèrement du bord de son siège, saisissant la tasse vide vacante mise à la disposition de sa cliente. Il verse le thé patiemment, profitant de ce moment suspendu pour continuer d’analyser Mme. Accorsi. Il se confirme donc à lui-même que c’était une très belle femme, certes, mais une femme avec une aura presque terrifiante. Le genre de femme qu’on ne croise pas souvent mais quand ça arrive : ça vous marque. Et la marque peut être autant agréable qu’un terrible cauchemar.

Il repousse doucement la tasse vers son interlocutrice avant de reposer la théière et de se réinstaller confortablement dans son siège. Jambes légèrement croisées, il s’est saisi de sa tasse et regarde Mme Accorsi droit dans les yeux. Il observe ses gestes, sa manière de caresser le mobilier qui l’entoure. Clyde ne dit rien, mais il comprend rapidement que sa cliente essaye soit de le déstabiliser, soit de s’approprier son espace, soit de faire comprendre qu’elle veut être la maîtresse de cette conversation. Et Clyde en conclut que c’est très probablement ces trois propositions, toutes en même temps.

“Vous n’êtes pas sans savoir que l’industrie érotique est très demandée ces dernières années. Il faut bien se débarrasser de tout le stress que le monde a à nous offrir, non ?”

Il entend le talon claquer au sol. Il ne bouge pas, utilisant sa prise sur sa tasse pour trouver un point d’équilibre et ne pas se laisser surprendre. En réalité, le son lui a semblé presque étouffée par le charisme et l’agacement de sa cliente. Au fond, bien que la situation puisse sembler anxiogène pour quiconque d’extérieur, il … s’amuse ? Plutôt se délecte d’avoir un échange aussi musclé et tendu avec Mmr Accorsi. Son travail peut être assez monotone et un peu de challenge, de changement, ça a aussi du bon. Il hoche patiemment la tête. C’est donc bien une madone ; et une madone en colère. Ce qui est encore plus dangereux.

“Effectivement le monde, que les humains expérimentent aujourd’hui, créé un terrain véritablement fertile pour des industries comme celle de l’érotisme ou du sexe, c’est indéniable.”

Il porte la tasse à ses lèvres, buvant une première gorgée calmement avant de poursuivre

“Je pense que les émotions comme la peur face à notre futur est un formidable carburant pour le stress. Et je suis bien d’accord avec vous ; il est important d’éliminer ce stress. D’une manière ou d’une autre.”

Il marque une pause, laissant Mme Accorsi porter son regard discrètement sur ce qui l’entoure. Clyde retient de faire une remarque, il avait passé son tour et la balle est maintenant dans l’autre camp. Et ça n'a tardé à rebondir.

“Heureusement, de nos jours tout cela est devenu légal, mais ça n’est pas du goût de tous, certains de mes employés ne s’y plaisent pas. Je veux qu’ils se sentent bien pour le faire, mais pas assez pour qu’ils veuillent partir.”

Ah. Nous y voilà, donc, pense-t-il. Il laisse volontairement les secondes s’écouler sans dire un mot, avant de décroiser les jambes et se pencher pour reposer sa tasse. Il croise ensuite ses mains, prenant un air faussement sérieux mais suffisamment convaincant pour cacher sa curiosité.

“Je vois. Mme Accorsi … Je pense qu’il est important de se préoccuper du bien-être de ses employés, quelle que soit la nature de leur travail. Mais je dois reconnaître que votre position ne rend pas la tâche très simple, bien que ça soit admirable de votre part de vous en inquiéter évidemment.”

Il marque une pause.

“Le plus simple serait que je puisse suivre ceux et celles qui, parmi vos employés, éprouvent une certaine … Réticence à comprendre l’importance et la profondeur de leur travail. Leur permettre de retrouver cet équilibre qui parfois s'altère lorsque l’on détourne le regard trop longtemps dans la mauvaise direction. Et je ne doute pas une seule seconde de ma capacité à vous venir en aide. À vous et à vos employés.”

Il sait que la possibilité de refuser ce travail est à portée de main. Mais c’est bien trop intéressant et fascinant pour ça

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Belladona G. Accorsi
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Ven 14 Juil - 20:00
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L'art oratoire est probablement ce qui dessert le plus la population, n'est plus très rare celui qui est capable de rallier tout un peuple à sa cause avec de jolis mots. Les deux personnes qui bataillent ne sont pas sans le savoir, ont perfectionné le leur des années durant ; et la madone n'aime que trop le jeu de faire plier son adversaire à sa convenance, peu importe la manière employée. Pourtant le temps lui manque, il faut se mettre d'accord tout de suite où ça ne sera jamais le cas, alors elle ne prend aucune pincette, lâche la bombe le thé à peine servi, la pièce déjà désignée par la maîtresse comme si elle était sienne.
Le docteur parle comme les autres, tente d'apporter des connaissances du monde que la maestra connaît déjà, ils ont eu les mêmes cours après tout, peut-être même par les mêmes enseignants. Se battre à armes égales ça peut être amusant quand l'on a le même état d'esprit que ceux qui pensent que l'important est de participer. Non, l'Italienne sait déjà quel plan dérouler pour obtenir les faveurs désirées, reste à savoir s'il s'agit bien du prétendant parfait au poste. Trois autres participants s'en sortaient avec brio jusqu'à ce que l'explication soit donnée jusqu'au bout, lui par contre ne semble pas bouger d'un cil, comme si la question avait déjà été abordée par le passé.

Il tente de faire passer la pilule gentiment, la félicite de prendre soin de ceux qui travaillent pour elle et c’en est presque risible, car n’importe qui devrait tenir de l’importance à ce genre de choses. N’importe quel employeur devrait mettre du coeur à l’ouvrage à tenir ses engagements et donner envie à ses employés de venir travailler chaque jour, pourtant le vieil adage est fait de vice: soit on règne par la terreur, soit par l’affection. Beaucoup pensent que tout de l’un ou de l’autre reviendrait à convoiter la paix, mais il s’agit plutôt de donner une impression d’affection avec quelques menaces dissimulées pour tenir un être en laisse ; l’asservir jusqu’au bout.
Il manque d’enthousiasme, fait mine de laisser planer le doute d’une confrontation mêlant égo et devoir professionnel, mais tout indique qu’il est prêt à discuter de l’affaire et ça ne manque pas d’être le cas. Alors il explique ce qui lui semble le plus raisonnable, ce que la madone avait déjà au préalable réfléchi. Oui, il devra s’affairer à suivre psychologiquement certains des employés de la maquerelle, se chargera de les conserver dans un cocon qui ne les laissera jamais partir, que la peur de tout perdre les forcera à ne jamais chercher mieux encore.

— Ravie que nous soyons sur la même longueur d’onde, monsieur Porter.

C’est après quelques minutes après s’être mise à parler que la jeune femme entame sa tasse de thé, maintenant qu’elle est persuadée que le vieux psychiatre est sur la bonne voie pour cocher tous ses besoins.

— Mais il reste encore un petit détail à voir avec vous. Elle marque une pause, prend une seconde lampée de thé, tout en continuant de lui tenir le regard. J’ose espérer que le secret médical est de mise avec vous. Il serait fâcheux que toutes nos manigances soient connues de qui que ce soit d’autre que ceux qui y sont déjà conviés.

Bien malheureux sont ceux qui ont déjà une fois pensé à trahir l’Italienne et qui s’en mordent encore les doigts, six pieds sous terre ou non. Non, ce qu’elle fait n’est pas illégal, mais certains vices de procédures pourraient tout de même faire couler sa petite entreprise, alors il a tout intérêt à garder sa langue dans sa poche, sans quoi elle pourrait finir par être coupée.

— Aussi, aucune personne que j’enverrai ne sera au courant de notre petit arrangement. Par souci de loyauté et de sécurité, je vous demanderais d’être vigilants sur ce qui est dit et de me prévenir à chaque fois que cela dérape. Son regard se fait un peu plus froid, menaçant. Cela vaut mieux pour vous comme pour moi qu’aucune d’entre elle ne crache le morceau à ceux qu'il ne faut pas, n’est-ce pas ?

Ce que la dame au poison sous-entend est clair pour quiconque connaît réellement les intentions et la fermeté avec laquelle elle gère son business, si quelqu'un devait se mettre en travers de sa route, elle n'aura aucune pitié. La taille de son adversaire ou son expérience ne valent rien face à un esprit rodé comme le sien, elle n'aura qu'à mettre un peu de ricine dans le thé du pauvre malheureux lors d'une prochaine séance et le problème sera réglé sans faire couler la moindre goutte de sang.




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Dim 16 Juil - 18:31
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Clyde profite d’un moment de flottement entre lui et la madone pour cligner lentement des yeux. Il y avait un côté à la fois grisant, terrifiant et terriblement jouissif d’avoir un tel affrontement uniquement avec des mots. Il faut croire qu’à force d’être dans une position de supériorité -autant en tant que psychiatre que chef, ce genre de discussion musclée qui fait battre son vieux cœur se faisait de plus en plus rare. Est-ce pour ça qu’il continue, sachant pertinemment que le moindre faux pas lui vaudrait probablement de perdre beaucoup de choses, pas tout, mais beaucoup quand même ? Peut-être. Ou bien peut-être qu’il y trouve un plaisir un peu malsain. Malsain de par sa nature, puisqu’il s’agissait quand même de fliquer et faire entrer dans le rang des personnes sommes toute innocentes, mais aussi parce qu’il avait une avance sur Mme Accorsi. Oh bien sûr, ce serait bien naïf de sa part de penser qu’elle n’avait pas, elle aussi, une avance sur lui dans un autre domaine. Mais avoir à disposition une bonne partie des ressources que D-VICE possèdent reste une avance au goût bien particulier.

« Ravie que nous soyons sur la même longueur d’onde, monsieur Porter. »

La voix de Mme Accorsi le ramène doucement au moment présent. Le temps s’écoule de nouveau lentement. Puis, il voit sa cliente -ou plutôt la madone de ses futur.e.s client.e.s, porter à ses lèvres la tasse de thé. Clyde sourit, de son sourire faussement bienveillant de psychiatre. L’avantage c’est qu’avec les années de pratique, ce sourire lui vient naturellement, comme s’il était réellement sincère. Il reprend donc sa tasse et se réinstalle un poil plus confortablement, prenant une petite gorgée de son thé. Il le sent ; la poignée de main mentale signant leur accord n’était plus bien loin.

« Mais il reste encore un petit détail à voir avec vous.

Bien sûr, je vous écoute ? »

Il lui laisse le temps de répondre, se contentant de l’observer pendant sa pause.

« J’ose espérer que le secret médical est de mise avec vous. Il serait fâcheux que toutes nos manigances soient connues de qui que ce soit d’autre que ceux qui y sont déjà conviés. »

Sourire de la part de Clyde. Tiens donc, il ne lui arrive pas souvent d’être face à des personnes qui remettent en question son éthique et surtout son professionnalisme. Bien sûr il est loin, bien loin de se sentir offusqué ou blessé ; après tout même sans le savoir, Mme Accorsi a bien des raisons de s’inquiéter de son professionnalisme et de sa capacité à garder des informations pour lui. Mais c’est avec une voix toujours douce, mais teintée légèrement d’une fausse indignation, qu’il lui répond

« Mme Accorsi. Je comprends votre inquiétude. Moi-même je fais ce métier depuis bien longtemps et je sais que tous mes collègues n’ont pas toujours été … Irréprochables sur ce point. »

Il s’arrête quelques secondes avant de reprendre.

« Mais il me semble évident que tout ce qui a été dit ou sera dit entre nous ne sortira pas de cette pièce. Je n’ai aucune envie d’avoir des invités indésirables. »

Il reprend une gorgée de son thé, calmement. Après tout, il ne ment pas ; si ses client.e.s n’ont rien d’intéressant.e.s, il n’aura aucun intérêt à dévoiler quoique ce soit sur elleux.

« Aussi, aucune personne que j’enverrai ne sera au courant de notre petit arrangement. Par souci de loyauté et de sécurité, je vous demanderais d’être vigilants sur ce qui est dit et de me prévenir à chaque fois que cela dérape. Cela vaut mieux pour vous comme pour moi qu’aucune d’entre elle ne crache le morceau à ceux qu'il ne faut pas, n’est-ce pas ? »

Il voit le regard de sa cliente se durcir. Est-ce qu’il se sent un peu menacé ? Peut-être. Mais ça l’amuse beaucoup trop pour avoir réellement peur ; et s’il se sentait menacé aussi facilement par qui que ce soit, il n’aurait pas survécu aussi longtemps.

« Je sais que c’est plus facile à exprimer qu’à faire, mais soyez sans crainte Mme Accorsi. Je sais parfaitement que de nous deux, j’ai plus à perdre si, disons, certaines choses venaient à se savoir. Je n’aimerais pas perdre la confiance de mes patients et les mettre dans une situation … Inconfortable disons. Je serais d’une vigilance constante et je ne manquerais pas de vous contacter s’il y a le moindre problème. Mais, et je sais qu’en tant que psychiatre la vanité n’est pas toujours une qualité, je suis persuadé qu’il n’y aura pas le moindre problème. »

Léger rire un poil charmeur. Au fond il trouve sa réflexion sur la vanité réellement drôle.

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Belladona G. Accorsi
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Jeu 20 Juil - 17:09
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La madone se plaît d’obtenir un adversaire à sa hauteur, pas bien fascinée par les joutes verbales qui ne durent qu’un instant à peine, parce qu’aucun challenge ne serait à trouver dans ceux qui mangent dans le creux de la main de la jeune femme. Pas certaine pourtant que le combat se déroule sous les plus beaux auspices, elle fera sienne la victoire, quoi qu’il en coûte, peu lui importe si elle est forcée de tailler en pièce son interlocuteur parce qu’il ne lui donne pas ce qu’elle demande. Elle pourrait, de bien des manières, détruire sa vie, sa carrière et tout ce qui lui tient à cœur, mais la satisfaction n’en sera plus grande de le réduire à ses envies, de le faire plier pour obtenir ce qu’elle souhaite, continuer de le garder sous sa paume, prête à le broyer s’il se décide à vouloir lui mettre à l’envers.
Impossible pour elle de ne donner que la moitié des informations, parce que le moindre risque de laisser fuiter quelque chose de capital n’est pas viable. Il y a bien trop en jeu, pas seulement son business, mais sa carrière, sa réputation, l’honneur de sa famille, le succès qu’elle veut garder constamment devant eux. Il n’est pas dans les habitudes de la maquerelle d’abandonner si vite, surtout lorsqu’elle est en position de force et elle a l’air d’être tombée sur le bon candidat, si on en croit le sourire qu’il lui lance. Aucune sincérité ne se dégage de ce dernier, le même qu’elle donne aux chats errants qui lui servent d’employés, qui donne l’impression que tout est sous contrôle, que rien de plus grave ne leur arrivera, qu’elle sera toujours là pour essuyer les injures, les coulures de mascara que les larmes ont entraînées avec elles. Non, ça n’est pas le plus beau métier du monde, parfois l’Italienne remet en doute ce qu’elle fait, se laisser avoir par l’idée d’un monde où elle ne ferait pas subir ça à d’autres, des jours où les remords refont surface, qu’elle chasse brutalement, parce que sans elle, ils ne seraient probablement plus de ce monde.

On se fait toute une idée des bidonvilles, d’à quel point il ne faut pas y être éjecté. D’une certaine manière, la maestra s’efforce de leur éviter ce châtiment, alors non, en effet ça n’est pas toute rose, loin de là. Les nuits sont souvent remplies de sanglots et de réflexions sur la morale par ceux qu’elle couve sous son aile, mais ça ne sera jamais autant que si elle les avait laissés à leur sort dès le départ. Les strass et les paillettes font légion, quand bien même ils ne sont pas au rendez-vous dans le cœur de ceux qu’elle paie, loge, protège. Certaines brutes pensent que la sécurité ne devrait pas faire partie du jeu, que la madone épuise un argent durement gardé pour sauver des fesses qui ne valent déjà plus rien. Pourtant, rien de tout cela n'existerait si elle n’avait pas tout mis en œuvre pour les garder auprès d’elle tout ce temps et cet équilibre risque de se briser si elle ne trouve pas quelqu’un de la trempe de Clyde sur le champ.
Quand bien même elle connaît ses méthodes, la place de la madone ne lui donne pas tout le loisir que le psychiatre pourra avoir avec ceux qui en ont le plus besoin. La maîtresse de maison a beau avoir reçu les mêmes enseignements, elle ne sera jamais vue comme étant assez de confiance pour qu’on s’ouvre à elle, hormis quelques rares âmes trop attristées pour voir l’épée de Damoclès au-dessus de leur tête, cachée par les larmes, trop naïves pour se rendre compte que la chancelière est aussi bourreau. Les mots fusent, les explications ne mettent pas long feu à être sorties par la jeune femme, sans perdre patience, sans sommation, pourtant elle n’oublie pas de laisser planer le doute de nombreuses complications s’il voulait jouer à l’idiot. Heureusement, il ne semble pas fait de ce bois-là, jette ses confrères sous les roues du camion dès qu’il en a l’occasion pour se sauver les plumes.
La jeune femme tique légèrement, car même s’il lui assure qu’il fera selon ses désirs, ça ne reste que des promesses, rien ne remplacera le concret. La tasse se termine plus rapidement que prévu, l’hôte sait définitivement recevoir, le thé est bon, la confrontation exquise. Bien sûr il continue de parler, prend soin de garder la même distance qu’elle, parle beaucoup, mais elle l’a déjà dans la main. Elle s’est décidée quand il a annoncé avoir compris qu’il avait énormément à y perdre dans la danse.

— Bien. Elle prend le temps de se saisir de nouveau de sa tasse et la glisser à ses lippes couvertes de bordeaux. Patients ou non, n’oubliez pas qui paie à la fin. Maintenant que j’ai votre attention et que vous êtes prêts à poursuivre ce parcours avec moi, j’aimerais apprendre à connaître l’heureux candidat.

Déjà pour vérifier s’il ment à quoi que ce soit, déceler ce qui le trahit pour mieux l’approcher plus tard, mais surtout parce qu’elle a trouvé plaisir à converser avec lui, rare aspect qu’elle n’a pas eu avec les précédents prétendants au poste.

— Même si vous devez imaginer – et je ne vous le cache pas – j’ai déjà mené ma petite enquête, je ne sors pas sans un peu de prudence.





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Clyde A. Porter
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Clyde A. Porter
Dim 30 Juil - 15:53
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« Bien. »

Ce mot résonne dans la pièce avec toute la violence d’un fouet. Ou d’une détonation d’arme à feu. Clyde reconnaît sans mal le talent verbal de Mme Accorsi mais aussi son incroyable capacité à manipuler les gens. Et venant de lui, c’est presque un compliment dans le fond. La manipulation connaît toute sa puissance avec les mots ; un bon mot fera toujours plus mouche qu’une simple menace physique. Un bon mot laisse des marques invisibles mais indélébiles dans l’esprit de la victime, quelque chose qui est difficilement réversible même avec la thérapie. Il est bien placé pour le savoir, mais aussi très bien placé pour appliquer une méthode de manipulation lente, vicieuse et impitoyable. L’avantage d’en avoir été victime, c’est qu’on peut aussi devenir un très bon bourreau.

« Maintenant que j’ai votre attention et que vous êtes prêts à poursuivre ce parcours avec moi, j’aimerais apprendre à connaître l’heureux candidat. »

Il esquisse un sourire. « Heureux candidat », rien que ça. Une belle façon d’essayer de faire passer un peu mieux la pilule ; heureux n’est pas le terme qu’il aurait employé. Au vu de leur échange et du caractère qu’il peut déjà percevoir chez Mme Accorsi, le mot « infortuné » aurait été bien plus juste. Mais un infortuné volontaire. Il sait que le refus était possible et même très envisageable. Juste un mauvais mot, ou un simple refus aurait pu suffire –enfin, peut-être. Mais c’était plus fort que lui. Cette sensation assez similaire aux champs de bataille, jouer le rôle de la victime et de celui qui se fait piéger … Ça lui change un peu. Et il sait qu’un jour, il risque de maudire son côté un peu trop « masochiste » qui le laisse prendre cette décision stupide et risquée, mais c’est un pari qu’il est prêt à relever pour le moment.

« Il est assez rare que je me retrouve dans la position d’être interrogé vu mon métier, mais après tout notre … Arrangement est lui-même assez peu conventionnel. »

Il croise les jambes avant de se caler plus profondément dans son siège, mains croisées sur ses cuisses. Une position faussement plus détendue, mais aussi plus vulnérable. Il garde en tête qu’accepter de répondre à certaines questions pourraient être … Compliqué. Mais après tout, c’est ce qui rend tout cela si drôle.

« Même si vous devez imaginer – et je ne vous le cache pas – j’ai déjà mené ma petite enquête, je ne sors pas sans un peu de prudence.

Oh je n’en doute pas, vous avez effectivement l’air d’être dotée d’une grande prudence ; une qualité que je salue une fois de plus. »

Petit rire chaleureux. C’était peut-être la première fois qu’il est réellement sincère dans ses mots ; la prudence est toujours mère de sureté. Tant qu’elle n’est pas excessive au point de vous ronger de l’intérieur.

« Alors je vous écoute, Mme Accorsi, que voulez-vous savoir ? Mais je tiens à dire aussi que … »

Il fait mine de prendre une petite pause dans sa phrase, tenant sa tête d’une main avec le sourire en coin

« … J’espère pouvoir apprendre à connaître un peu mieux ma chère cliente également. Si cela vous convient, bien évidemment. »

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Belladona G. Accorsi
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Dim 6 Aoû - 22:44
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Jusqu’ici, Clyde fait un sans-faute aux yeux de la madone, mais pour combien de temps encore ? Il a été extrêmement respectif à toutes les indications qu’elle a pu lui délivrer, n’a protesté à aucun instant, à peine décontenancé par ce qu’elle a pu lui annoncer. L’homme est un ancien militaire, alors elle imagine sans mal que plus grand-chose ne l’effraie, sans doute sera-t-il nécessaire de resserrer la vis plus tard, s’il se décide à prendre ses aises, en attendant il est parfait pour la tâche qui va lui être confiée. Les chiens de chasse n’ont qu’un seul maître, mais ils répondent parfaitement aux ordres lorsqu’ils sont bien éduqués, il ne sera pas le premier qui passera sous sa main. Ça lui semble peut-être sympathique pour l’instant, à voir son sourire, il doit croire que le compliment est sincère, mais il ne sait pas encore à quel point il pourrait déchanter s’il lui donne la moindre raison de lui clouer les ailes au sol.
Tout cela semble pourtant bien trop simple après les imbroglios par lesquels la maquerelle est passée avec les candidats précédents. Soucieuse de ne pas se précipiter sur son choix au risque mettre en péril tout son business, il n’est pas dans ses intentions de rejoindre ses quartiers immédiatement, tout d’abord parce qu’elle vérifier qu’il ne tente pas de dissimuler quelconque informations à son œil, mais surtout pour s’assurer de la fiabilité de ses sources. Elle ne cache pas son intérêt d’en apprendre plus sur lui, lance sans crainte qu’elle a déjà pris ses précautions, sourit doucement quand il explique que rares sont les occasions d’être celui soumis aux questions.
On s’attend rarement à ce genre de choses quand on prend une place supérieure aux autres, quand on joue à domicile, selon nos règles ; c’est déroutant de tomber sur un plus gros poisson que soi. Il faut pourtant une première fois à tout, l’interlocuteur de l’Italienne reprend le fil, félicite la prudence de cette dernière, bien qu’elle se moque de ses compliments. L’ancien militaire se joint au tango que la maestra a entamé plus tôt, s’annonce prêt à répondre aux questions qu’elle a à lui poser, qu’il serait enchanté d’en savoir plus sur elle également.

— Nous verrons si nous en arriverons là, en temps voulu.

Elle pourrait jouer d’une main de fer et ne dévoiler aucune information, le faire parler sans jamais donner en retour, bien des façons existent de voler des détails en gardant les siens. Pourtant, la madone s’est décidée dès son arrivée à jeter cartes sur table sans passer par plus de détours, parce que c’est toujours plus simple de laisser les autres se dévoiler quand ils se sentent sur un pied d’égalité avec la personne en face, qu’ils se laissent si facilement attendrir quand on ne leur montre pas tout de suite qu’on a le dessus sur eux.

— Il y a peu de choses que je ne sais pas déjà. Famille, lieu de naissance, diplômes, dossier médical et bien d’autres informations sont passées sous mon regard avant d’arriver aujourd’hui.

Elle prend le temps de se recaler doucement dans le siège, fait glisser l’une de ses jambes fuselées sur l’accoudoir, un léger sourire apparent au coin de ses lèvres. Il imagine sans doute le travail de recherche qu’elle a fait sur lui, mais il ne sait peut-être pas encore à quel point cela a été fait méticuleusement.

— Je dois dire que votre parcours dans l’armée est plutôt impressionnant. J’ai toujours eu du mal à assimiler cette facilité que certains ont de simplement répondre aux ordres, sans jamais chercher plus de réflexion. Vous êtes différent de vos confrères et en même temps…

Elle soupire longuement, tourne sa tête en direction de la bibliothèque, guide son regard à travers les ouvrages, s’amuse presque d’en découvrir quelques-uns qu’elle a déjà pu lire quelques années en arrière. Sa main vole dans les airs, l’ongle pointe les étagères et l’étalage volontaire des œuvres qui sont censées donner une crédibilité au médecin.

— Rien de tout ça n’explique vraiment pourquoi ils se comportent ainsi. Certains de mes employés ne gardent cette attitude que lorsqu’ils sont avec des clients, d’autres ont besoin de plus d’attention de ma part, perdus si je ne suis pas là pour les guider ; comme des chiots accrochés à leur mère.

Elle se garde de lui dire qu’elle a toujours été de l’autre côté de la laisse, il s’en doute probablement.

— Et vous, monsieur Porter ? Cela vous manque-t-il parfois d’abandonner votre libre arbitre au service d’autrui ? Cela doit être simple de n’avoir aucune décision à prendre. Je me demande parfois ce que cela fait.




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Dim 13 Aoû - 18:41
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« Nous verrons si nous en arriverons là, en temps voulu.

Très bien. »

Clyde continue de sourire. Bien installé dans son rôle de psychiatre qui se laisse berner, son sourire cache en réalité un torrent d’émotions différentes mais également le fait qu’il l’observe avec beaucoup de précision. Ses manières, sa façon de bouger légèrement la tête, ses mains, sa tenue, son maquillage … Cela l’aide à percevoir ce qui se cache derrière Mme Accorsi. Derrière ses intentions. Pour le moment il n’en tire aucune conclusion : c’est bien trop tôt pour ça. Mais il sait que le moindre détail pourrait potentiellement lui servir. Plus tard.

« Il y a peu de choses que je ne sais pas déjà. Famille, lieu de naissance, diplômes, dossier médical et bien d’autres informations sont passées sous mon regard avant d’arriver aujourd’hui. »

Il décide de ne faire aucun commentaire. Elle a décidé de prendre le contrôle de la barque et il lui laisse avec joie. Être un simple passager passif de ce manège peut lui coûter cher, mais au vu du caractère de la madonne, chaque pas doit être fait minutieusement. Le moindre doute et il sera obligé de se salir les mains une fois de plus ; et ce n’est pas ce qu’il désire. Ce n’est pas que la vie de cette femme lui importe particulièrement, mais leur échange l’amuse et il est curieux de voir ce que cela pourrait donner sur le moyen terme.

« Je dois dire que votre parcours dans l’armée est plutôt impressionnant. J’ai toujours eu du mal à assimiler cette facilité que certains ont de simplement répondre aux ordres, sans jamais chercher plus de réflexion. Vous êtes différent de vos confrères et en même temps… »

Il l’écoute soupirer. Il suit son regard vers sa bibliothèque, une bibliothèque autant présente pour se donner un air que pour entreposer certains de ses livres favoris. Bien sûr il n’a pas pu tout lire ; son autre métier lui prend un sacré temps. Mais ça, ses patients et patientes ne sont pas censés le savoir : et il est assez doué pour le cacher. Il sait cependant que pour des personnes comme Mme Accorsi, habituer à ce genre d’artifices, cela ressemble à de la poudre aux yeux.

« Vous savez Mme Accorsi, pour que des personnes puissent donner des ordres, il en faut d’autre pour y répondre. Comme tout dans la vie, cet équilibre fragile est essentiel. »

Il laisse échapper un rire presque charmeur. Il ne s’est jamais considéré comme au bout de la laisse ; en tout cas pas involontairement. Les gens qui ont du pouvoir, celles et ceux qui pensent tenir la laisse, ont souvent un gros défaut : leur égo. Jamais ces personnes n’iraient suspecter qu’ils puissent se faire manipuler par le chien qu’il contrôle ; et c’est exactement dans ce rôle où il se sent le mieux. Le rôle du chien qui utilise sa laisse pour la mettre lentement autour du cou de son maître.

« Rien de tout ça n’explique vraiment pourquoi ils se comportent ainsi. Certains de mes employés ne gardent cette attitude que lorsqu’ils sont avec des clients, d’autres ont besoin de plus d’attention de ma part, perdus si je ne suis pas là pour les guider ; comme des chiots accrochés à leur mère.

Certains diraient que cela se rapproche de la parabole de la brebis égarée. A leurs yeux, vous êtes très probablement celle qui les aide à continuer et garder un œil sur leur objectif. Cela peut être un avantage … Et parfois un fardeau. Surtout lorsque ces derniers sont soumis à du stress et qu’ils perdent de vue ce qui est important. »

Il hausse les épaules, comme si ce qu’il venait de dire était anodin. Sans importance. Mais pourtant c’est bien là le cœur du problème avec ses employés manifestement.

« Et vous, monsieur Porter ? Cela vous manque-t-il parfois d’abandonner votre libre arbitre au service d’autrui ? Cela doit être simple de n’avoir aucune décision à prendre. Je me demande parfois ce que cela fait.

Oh vous savez, j’ai quitté les bancs de l’armée il y a bien longtemps maintenant. Je préfère mettre mon libre arbitre aux services des autres et de leur venir en aide. Cela implique parfois de faire des choix … Et de prendre certaines décisions. »

Il marque un temps de pause avant de reprendre, toujours aussi calme et mesuré

« Il y a un avantage à être le chien au bout de la laisse : c’est bien moins fatiguant. Suivre les ordres, ne pas réfléchir … Heureux sont les imbéciles, après tout. Ne pas avoir à se préoccuper des conséquences et simplement suivre le chemin déjà tracé, n’est-ce pas là une chose à laquelle aspirent certaines personnes ? Tout le monde ne possède pas la force nécessaire pour tenir la corde. Et il est important de le comprendre ; et de l’accepter. »

De nouveau son sourire, cette fois-ci légèrement teinté d’un amusement palpable.

« J’espère que mes réponses vous conviennent, Mme Accorsi. »

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Ven 18 Aoû - 22:53
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On ne pourrait rêver mieux pour une joute verbale, un débat qui ne cherche pas de réponse, simplement pour creuser la réflexion du psychiatre, comprendre sa manière de procéder, de sentir le calme qu’il prend avec ses patients. Jusqu’ici la madone n’a pas à faire mentir la réputation qui colle à la peau du médecin, charmant, poli, attentif ; tout ce dont elle a pu rêver pour le candidat parfait. La conversation suit son fil, la dame tend le fil autour du cou du bel homme, l’entoile ensuite en lui annonçant tout ce qu’elle sait de lui, souligne enfin les différences qu’il peut avoir avec ses compères.
Il prend le temps de réfléchir à ce qu’il va dire, n’agit pas instinctivement par peur ou pur caprice, choisit pourtant de répondre là où elle n’attendait rien. Ça l’amuse – sincèrement – de pouvoir dialoguer avec une personne tout aussi diplômée d’école et par la vie qu’elle ; enfin quelqu’un qui comprend de quoi tout cela retourne. La maquerelle joint son sourire aux rires de son interlocuteur, parce que dans le fond il n’a pas tort, si jamais personne ne sait recevoir d’ordres, elle n’aurait pas autant d’emprise. L’information n’est peut-être pas nouvelle pour elle, mais ça ne cesse de la répugner.
La maquerelle s’intéresse finalement plus à ce qu’il dit qu’elle ne l’aurait cru, détruit la façade de connaissance dont la bibliothèque remplit fait office, d’un geste vague de la main, elle envoie valser ce mensonge que n’importe quel psychiatre accomplit connaît : tout ça n’est que du vent. La perception humaine ne se fait pas la tête dans les livres, même s’ils aident à comprendre certains éléments, le plus instructif se trouve dans le réel, en face à face avec le vice. Dieu seul sait combien l’Italienne n’a connu qu’une vie de pêchés, elle imagine qu’il ne doit probablement pas avoir meilleure place pour le jugement dernier.

Évidemment le médecin ne sait pas quitter son rôle cinq minutes, tente d’apprendre des basiques qu’elle connaît sur le bout des doigts – c’est là-dessus qu’elle a construit son empire après tout – ça a le don d’être amusant. Clyde semble être un des rares hommes qui ne finit pas par lui taper sur le système à rabâcher des savoirs que n’importe quel doctorant en psychologie doit avoir. Les yeux se lèvent doucement au ciel, sans donner réponse, continue de fouiller les failles de sa proie.
L’ancien militaire a quitté les rangs pour récupérer son identité, mais si les ordres ont un temps été sa manière de fonctionner, alors il n’y a presque aucun doute sur le fait qu’elle saura en faire sa marionnette et glisser ce qu’il faut dans la tête de ses précieux par la voix du maître chanteur. La dame ne perd pas le nord, après tout quand bien même la conversation est agréable, il prouver qu’il est capable de tenir sur la durée.
La dame n’oublie pas de tacler son hôte, lui rappelle tristement qu’il a un jour été celui qui écoutait les ordres, mais il répond avec tact, sans aucune agressivité, assure qu’aujourd’hui il use de son libre arbitre pour les aider autrement. Il dépeint également pourquoi certains aspirent à rester au bout de la laisse, se détachent de leur volonté propre. Le sourire de la jeune femme s’agrandit lorsqu’il s’enquiert de sa satisfaction, elle en apprend bien plus sur son interlocuteur qu’elle ne l’aurait cru.

— Tout cela était très convaincant, en effet. Il reste pourtant quelques ombres au tableau que j’aimerais éclaircir avec vous.

Le sourire se mue en des lèvres pincées, elle sait qu’il n’imagine pas le genre de conversation qui risque de suivre, plus encore que les précédentes.

— J’ai cru remarquer que certains dossiers impliquant votre nom ont tout simplement été rayés par l’armée. Je sais comment ça marche, ce qui est caché par l’armée n’est jamais très beau à voir, encore moins que ce qu’ils veulent bien montrer.

De son sac sortent quelques fichiers qui lui ont fait de la lecture lorsqu’elle réfléchissait encore à l’idée de rencontrer cet homme, la maquerelle les dépose gentiment sur le bureau, aguiche le regard de son compagnon de fortune.

— Ne vous méprenez pas, je ne suis pas là pour vous traîner en justice, mais l’assurance de ne pas envoyer certains de mes meilleurs éléments au casse-pipe. Alors, dites-moi, quelque chose là-dedans devrait-il m’inquiéter ?




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