Premières années au doux goût d’innocence - Aslan est né dans une famille sans problème, qui les fuyait même, avec un père capitaine de police et une mère chef d’un prestigieux restaurant, difficile de jouer les effrontés. Aslan il a appris à filer droit très tôt, à respecter la loi comme il faut. On aurait pu croire que cette atmosphère aurait eu de quoi l’étouffer, mais ce fut tout le contraire, il s’y épanouissait. Être le meilleur ça le connaissait et les récompenses il les collectionait, il se devait d’être parfait, comme ses parents l’avaient été. Il les admirait ses parents, les idolatrait même et il faisait tout pour leur ressembler.

Quand tombent les masques - Cet idylle aurait pu durer longtemps, mais l’arrivée de son frère adoptif chamboula cette famille bien rangée, il était le grain de sable qui vint déranger cette mécanique bien huilée. Aslan avait vécu dix sept ans bercé d’illusions, d’une douce impression que le monde tournerait à sa façon, Elias vint remettre en cause tout cela. Elias, le nouvel ajout à sa famille, le petit frère dont il avait toujours rêvé, le petit frère qu’il ne pouvait supporter. Elias était tout le contraire de lui, il avait cette fougue bien à lui, ce besoin de liberté et ce desinterêt pour les règles établies. Oui il le détestait Elias, il le détestait autant qu’il l’enviait. Malgré ses a priori, il essaya de jouer le rôle du grand frère parfait, mais son masque finit par se fissurer, par céder sous la pression de ses émotions et pour la première fois de sa vie à l’aube de ses dix huit ans, il craqua devant quelqu’un laissant déborder le trop plein. Elias le lui rendit tout aussi bien, mais étonnament chaque parole échangée comme des balles de pistolet ne fit que les rapprocher, traversant les murs qu’ils s’étaient tous deux créés. Aslan accablé par son rôle d’enfant parfait et Elias l’enfant rebelle incapable de s’insérer dans cette famille trop rangée, mais tellement effrayé à l’idée d’en être ejecté. Ils souffraient tous deux d’un rôle qui leur collait à la peau, deux facettes d’une même pièce, différents, mais en même temps si semblables. Cette nuit là Aslan fit la promesse à Elias de ne jamais l’abandonner peu importe ce qu’il pourrait se passer et Elias lui promit de toujours lui pardonner peu importe à quel point il déconnait.  A partir de ce moment là les deux frères se rapprochèrent laissant tomber tous deux les faux semblants qui leur faisaient obstacles. Mais les mensonges finissent toujours par s’accumuler, par empoisonner même la meilleure des relations…


Promesse brisée ? -  Avec Elias rien n’était parfait, tout était bancal, rafistolé, pourtant à son plus grand étonnement il finit par se faire à cette dynamique. Il finit par se faire à leurs insultes échangés sans véritable feu pour les alimenter, à leurs soirées un peu trop arrosées pour laisser s’échapper la pression, à leurs matchs de boxe amicaux dont ils ressortaient constellés de bleus. Ils emmenagèrent même ensembles lorsque leurs parents divorcèrent partant chacun de leurs côtés pour reconstruire leurs vies.
Oui avec Elias rien n’était parfait, mais ça l’apaisait. Puis l’accident est arrivé, un simple et banal accident de voiture qui a laissé Aslan alité pendant plusieurs mois, Elias restant à son chevet incapable de le quitter, la culpabilité le rongeant jusqu’à l’os. Aslan eut beau lui assurer que rien n’était de sa faute Elias ne put s’empêcher de se sentir responsable, c’était lui qui avait insisté pour activer le mode manuel et qui s’était élancé à toute vitesse sur la route. La culpabilité, la douleur et la peur créérent un gouffre entre eux, une faille qu’Aslan n’arrivait pas à combler. Elias passait son temps à l’éviter, il sortait avec des amis, lui promettant que tout allait bien et que non il n’avait pas besoin d’en parler.

Et cette fameuse nuit arriva mettant fin à toutes chances de réconciliation entre les deux frères.



Disparition - Aslan accepta de l’écouter en sortant de l'hopital, après avoir payé sa caution et l’avoir fait sortir de prison. Elias avait eu de la chance, les propriétaires avaient acceptés d’abandonner les charges à son encontre, seul Aslan avait été blessé, mais son oeil guérirait, il n'en garderait qu'une cicatrice. Alors Elias lui expliqua, lui parlant de D-Vice et de tout ce qu’il avait du accomplir jusque là, mais il se garda bien de lui expliquer ce qu’il lui arriverait pour avoir parlé. Elias disparu cette nuit là laissant derrière lui une simple note : “Le monde est pourri, y a rien que tu pourras faire qui changera ça…. Mais malgré ça tu l’as rendu meilleur pour moi et je te remercierai jamais assez pour ça”.

Et ça fait bientôt 1 an qu’Aslan le cherche, persuadé qu’en apprenant plus sur D-Vice il finira par retrouver Elias. Il le lui a promis, il ne l’abandonnera pas, quoi qu’il arrive, et s’il y a une infime chance qu’il soit encore là quelque part, il ne cessera jamais de le chercher.