Suite du RP
Who let the dogs in L’opale glisse de la blanche vers la route, alors que l’adresse –et le véritable nom- de leur cible s’affiche sur son HUD. Ainsi que son groupe sanguin. Ses antécédents médicaux et son casier judiciaire. Et sa position actuelle. La débauche d’information apprend beaucoup de choses à Baal, notamment que sa compère du soir est –très- dangereuse. Même les flics ont besoin de certifications et d’autorisations particulières pour diffuser autant d’informations personnelles. Les seuls organismes à même de balancer les infos bloquées dans une puce biométrique sont la mafia… et D-VICE.
Ça ne sert à rien d’y réfléchir maintenant. Tout au plus, garder en tête que cette bitch est dangereuse ; et s’en faire une alliée. Voire un plan cul. Ceci dit, Vicky n’a jamais été gênée par les cicatrices, mais elle préfère largement les petites poupées et les twinks aux grosses brutes à chattes. Elle en a déjà une à la maison, pas besoin d’une autre. Et la Lexus qui avale la route. Les buildings qui défilent, au fur et à mesure que les kilomètres les séparant de leur cible diminuent. La familière notification rappelant que les forces de l’ordre –et ainsi les compagnies d’assurance et de sauvetage médical- n’interviennent plus dès lors que l’on quitte Lumopolis même ; alors que le V10 rugit à l’entrée des bidonvilles. Baal n’a jamais été assez riche pour avoir une assurance à même de venir la sauver en hélicoptère, de toute façon.
Elle arrête finalement la voiture devant le manoir décrépit où se terre leur cible, et la rose vérifie que son arme est bien chargée. Pose une main habituée sur le baudrier où reposent son flingue et son bo escamotable.
«
-Ce manoir est un repaire de bookmakers et prêteurs sur gages. ‘Sont pas spécialement loyaux ni du genre à protéger leurs potes, mais il a probablement promis un paquet de fric à ces chiens, s’ils arrivent à nous casser les dents. », commence la rose en sortant de la voiture. «
-J’espère que t’es prête pour de la bonne baston. »
Et voilà l’ours et la tigresse qui défoncent la porte en bois pourri par les années. Et les quatre connards assez bêtes pour vouloir se battre contre elles qui sautent depuis la pénombre. N’ayant ni le temps ni l’envie de danser longtemps avec eux, Baal en empale un sur son bo, puis, d’un mouvement vif, abat le bâton sur son foie, son genou gauche, puis sa tempe. K.O. technique. Le deuxième tire un couteau au clair. La rose évite le cou, l’enferme dans une clé à bras avec sa propre arme. Lui adresse un sourire démentiel, alors qu’elle fait lentement craquer son poignet dans une direction qu’il ne devrait jamais prendre. Les cris de douleur prennent fin après le macabre son de sa mâchoire qui craque sous la botte de l’irlandaise.
«
-C’est un petit comité d’accueil, dis-donc… Soit les autres sont moins cons que prévu, soit notre petite merde est sur la paille. » La bête jette un regard vers sa congénère et ses deux victimes déjà bien amochées, un sourire impatient dessiné à la serpe sur ses babines. «
-On part sur quelle option à ton avis, Blanche-Neige ? »