Toi qui avais mis les pieds dans l'illégalité depuis quelques années maintenant, au jour d'aujourd'hui, tu avais vu les avantages, mais aussi les inconvénients de ce monde. Tu avais pu obtenir des informations de telle ou telle personne. Car même si une personne te donnait une belle somme pour les upgrades que tu récupérais et réparais. Tu ne le vendais pas non plus à n'importe qui. Tu étais quelqu'un de prudent, même si rien ne te faisait peur. Mais il était hors de question de venir prisonnier, de finir en bas de l'échelle et de ne plus pouvoir faire ceux pourquoi tu faisais tout ça.

Pour l'instant les choses intéressantes que tu avais découvertes concerner ta famille, tes parents enfin si tu pouvais encore les appeler père et mère. Toi qui leur faisais confiance, tu n'avais toujours pas digéré leur mensonge, de n'avoir jamais dit la vérité sur laquelle tu étais vraiment, sur ta vraie mère. Tu avais dû faire des choses que tu ne voulais pas pour obtenir ses informations. Pour savoir où elle se cachait, voulant savoir pourquoi elle l'avait abandonné. Lorsque tu appris où elle habitait, tu compris très vite le pourquoi. Mais il était hors de question pour toi, de la laisser seule, dans cette partie de la ville. Elle méritait mieux, elle méritait que son fil, c'est-à-dire toi, prenne soin d'elle.

C'est pourquoi, aujourd'hui, habiller différemment pour ne pas attirer l'attention, tu t'étais rendu squat, là où te trouver de temps en temps ta mère. Tu pris non pas ta voiture mais un taxi te déposant pas trop loin du lieu, pour pouvoir continuer à pied. Tu ne voulais pas te faire remarquer, que l'on te regarde, te juge ou même, t'attaquer. C'est donc main dans les poches, clope au bec, tête baisser que tu foulas le lieu. Tu avanças lentement cherchant ce visage qui n'était plus si inconnu à toi. Tu soupiras avant de venir t'adosser contre un mur. Rien. Tu ne l'avais pas trouvé. Tu te tâtais à continuer tes recherches ou passer directement au bidonville.

Tu restas planter ici, quelques minutes continuant à fumer ta clope. Tu avais pris un sac contenant divers choses. Tu avais prévu de passer limite la journée ici, c'est pourquoi tu avais de quoi manger. Mais vu les gens, l'ambiance, le mieux pour toi c'était d'aller te mettre dans un coin, loin de la foule. Tu finis par trouver un endroit reclus où tu serais tranquille pour te sustenter. Tu posas tes fesses sur une surface avant de venir jeter la fin de ta cigarette. Tu ouvris ton sac et pris un premier plat contenu dans une boîte.

Tu étais clairement entrain de te faire comme un pique-nique seul, dans le silence, sans aucun relou aux alentours. Tu en avais bien besoin avec tout ce que tu venais de voir. De voir que la plupart des personnes ici, pauvres. Et de savoir que la société en a rien à faire d'eux... Cela t'attristait énormément, mais aussi t'énerva au plus haut point. Tu aimerais pouvoir les aider, mais tu n'en avais pas les moyens, du moins pour l'instant. Tu t'étais promis au fond de toi, de tout faire pour monter rapidement ton projet, de recruter des gens de confiance. Qu'un jour tu pourras au moins leur fournir de quoi vivre, mais surtout de survivre à ce monde ignoble....

Tu allais te poser, t'allonger quelques minutes pour écouter de la bonne musique lorsqu'une voix retentit. Tu tournas la tête et reconnu directement Ephemer. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ici... Tu savais que son père l'avait foutu dehors, mais il était loin d'être pauvre. Tu espérais au fond de toi qu'il ne s'était pas encore mis dans la merde. Au vu de son apparence déjà, il n'était pas blessé, pour une fois. Tu restas neutre, ne montrant rien sur ton visage, même pas un sourire. Toujours aussi froids en apparence, comme à ton habitude.

Il était temps de jouer un peu avec lui, de l'embêter pour une fois, casser ce côté sérieux que tu affichais tout le temps sur ta tronche. Tu te relevas venant prendre une cigarette avant d'utiliser ton briquet. Une fois celle-ci d'allumer, tu te dirigeas vers Ephemer venant le surplomb avec ta grande taille. Tu te penchas un peu pour arriver près de son visage, soufflant un peu ta fumer sur lui. Tu le regardes de la tête aux pieds avant d'attraper sa poignée, comme si son visage t'était totalement inconnu.

« Tu n'as rien d'un policier, trop maigre et pas musclé pour en être un ça s'est sur, il t'aurait recalé directement devant la porte. »

Tu t'attiras contre toi, venant passer ton bras autour de sa taille, étant à quelque centimètre de ses lèvres. Tu restas ainsi comme ça, pendant quelques secondes avant de venir le pousser un peu vers l'arrière.

«  C'est plutôt toi qui devrais faire attention, voire partir, si tu ne tiens pas à ce que je te tue pour vendre ton corps ou tes upgrades... »

Tu le fixas intéressement avant de finir par venir rigoler un peu finissant ta cigarette. Tu espérais l'avoir bien fait flipper avec ces bêtises. Tu retournas vers ton sac avant de poser de nouveau tes fesses, venant te servir à boire fixant le paysage qu'il y avait en face de toi. Tu rigolas encore plus en entendant l'excuse bidon d'Ephemer. Tu pris un petit caillou avant de venir lui lancer dessus.

«  Mais bien sur ! Et moi, je suis la marraine la bonne fée ! Au lieu de me prendre pour un con en incluant mon père, dis-moi ce que tu fous ici. C'est dangereux pour ton petit cul !»

Tu ne le quittas pas du regard avant de soupirer. Comme si ton père était au courant que tu traînais pas ici en ce moment. Tu étais loin d'être le fils parfait qu'il avait en tête, tu étais loin d'être tout blanc. Il y a des choses qui ne se disent pas forcément à ses parents, surtout quand ça concerne l'illégalité. Tu ne voulais inclure personne dans tes choix, pour qu'ils ne se retrouvent pas dans la merde avec toi. C'est pourquoi, même Ephemer n'était au courant de rien, même s'il était la personne en qui tu avais le plus confiance. Bon après c'était ton seul vrai ami.

« Être gniangnian avec tes mots d'amour ne va pas t'aider à ce que je sois moins gentil avec toi. »

Ce n'était pas contre lui, mais tu l'avais tellement vu rentrer blesser, bien amocher que tu avais finit par t’inquiéter pour lui, à être trop protecteur vis-à-vis de lui. Tu voulais prendre soin de lui, comme son père aurait dû le faire. C'est pour ça que certaines fois tu es dur avec lui, mais c'est pour son bien. Tu t'allumas une cigarette de nouveau avant de le regarder faire. Tu ne pus t'empêcher d'afficher un petit sourire en voyant la position d'Ephemer. Il était accroupi par terre comme un pauvre petit chat. Toi qui serais posé sur un caillou, tu penchas ta tête venant lui prendre le menton avant de venir frotter ses lèvres du bout de ton doigt.

« Oui ? Tu vas me sucer pour te faire pardonner c'est ça ?»

Tu restas quelques secondes totalement sérieux avant d’éclater de rire et de reprendre ta position. Tu tapotas le caillou à côté de toi, lui faisant signe de venir t'asseoir ici plutôt que par terre.

« Plus sérieusement, tu veux me dire quoi ? »

Tu rigolas en te souvenant de votre première rencontre, il n'avait clairement rien à voir avec un hors la loi… Et c'est toujours le cas, il avait plus l'air d'un petit chiot cherchant un endroit, cherchant une personne pour prendre soin de lui, lui donner l'amour qu'il méritait. Et c'était tombé sur toi, depuis ce jour, tu t'étais promis d'être toujours là pour lui quoi qu'il arrive. Personne ne mérite de vivre dans cet enfer et encore moins à son âge… Il était si jeune lorsque tu l'as pris sous ton aile. Mais maintenant, tu n'allais plus le lâcher et lui offrir une merveilleuse vie. Après tout tu as eu aussi cette chance, alors pourquoi ne pas faire la même chose avec quelqu'un qui en a besoin. Comme Ephemer. Tu viens lui mordiller le bout de son nez avant de le fixer.

« Même un hors la loi Ephemer, ce n'est pas contre toi, hein, mais t'es trop mignon pour être un méchant ! Et tant mieux, je ne veux pas que tu te foutes dans la merde, a traîné avec des gens qui seraient cap de retourner leur veste contre toi et te planter un couteau dans le dos. Et surtout, fais moi la promesse de ne mettre jamais les pieds dans l'illégalité ! »

Tu finis quand même par venir déposer un tendre baiser sur son front. Même si tu ne lui avais jamais dit, que tu étais souvent dur avec tes mots ou tes gestes, c'était un peu ta façon de montrer que tu tenais à lui, vraiment. Tu essayas au fil du temps, à être un peu plus doux, plus affectueux envers lui, mais ça n'allait pas se faire du jour au lendemain. Mais déjà tu devenais de plus en plus tactile avec lui.

Tu ne peux t'empêcher de venir sourire un peu en le voyant agir comme un enfant. Même après tant d'années, il était toujours ce petit garçon si innocent, si faible. C'est pourquoi, pour une fois, tu obéis un peu à lui venant t’agenouiller devant lui pour le prendre contre toi. Tu caressas son dos tendrement avant de venir regarder l'endroit où le caillou avait touché. Tu déposas un bisou magique dessus, comme font les mamans avec leurs enfants. Tu essuyas même ces larmes avec tes doigts.

« Pardon. »

Tu avais une forte envie de venir l'embrasser mais sur ses lèvres, que tu n'arrêtais pas de toucher depuis quelques secondes. Depuis quelque temps, des images de lui avec toi, n'arrêter pas de parcourir ton esprit, tes nuits. Tu avais envie d'être intime avec lui et non avec quelqu'un d'autre. Tu commençais d'ailleurs à être possessif envers lui, n'aimant pas les personnes qui s'approchent trop de ton bébé. Tu souriras encore une fois, venant poser tes mains sur ses hanches cherchant un peu à l'embêter et qui sait peut-être à lui faire passer un certain message.

« Touche quéquette... »

Tu collas son corps contre le tien avant de venir lui murmurer sensuellement à son oreille.

« Qui te dis que c'est d'eux dont j'ai envie. »

Tu mordillas un peu son oreille avant de le pousser et de te relever. Était assez content de ce que tu venais de faire. Tu te dirigeas de nouveau vers ton sac, étant dos à lui avant de tourner la tête, les sourcils froncés. Tu croisas les bras et le fixas.

« Pardon ? Tu as dit quoi là... Tu crois que je vais te donner quelque chose après cette insulte... »

Tu soupires avant de venir poser de nouveau tes fesses sur un bout du caillou et fouillas dans le fond de son sac. Tu sors une petite brique ainsi qu'un casse-croûte bien emballer. Même s'il ne le méritait clairement pas, tu n'allais pas non plus le laisser mourir de faim après tout il était sous ta responsabilité depuis que tu l'avais recueilli. Tu lui lances d'abord de quoi boire puis de quoi manger avant de rester silencieux, ne prenant même pas la peine de répondre à sa phrase idiote. Tu commenças à manger toujours dans le silence. Toujours à fixer la vue, cette merde qu'était le bidonville. Imaginant ce que ta mère avait vécu tout ce temps pendant que toi, tu étais au chaud dans un endroit merveilleux. Tu te dégoûtais à cet instant, te mordant la lèvre à sang pour éviter de crier ou quoi car il y avait Ephemer non loin de toi.

Ton visage qui n'affichait aucun sentiment commença peu à peu à afficher la colère qui montait en toi. Tu voulais ne pas lui laisser le choix, de lui interdire de mettre les pieds dans ça, mais tu n'étais pas son père, enfin plus maintenant. Tu devais le laisser voler de ses propres ailes, mais tu avais encore du mal avec ça. Tu voulais être là pour lui, limite jusqu'à ta mort. À chaque fois, tu ne pouvais t'empêcher de revoir cet ado' blesser que tu avais ramassé et soigné. Tu n'arrivais pas à enlever cette image de ta tête.

Tu soupiras en entendant la réponse si évidente d'Ephemer. Il avait tant changé depuis tout ce temps. Il avait pris un peu lusieurs assurances. Il était loin, cet enfant, maintenant tu avais affaire à un homme. Certes, mais loin d'être mature sur certaines choses, comme sur sa vie... Toi qui côtoyais tous les jours des personnes, des gangs liés à l'illégalité, tu savais comment était ce monde. C'est pourquoi, tu refusas qu'Ephemer fasse partie un jour, de cet univers. Alors si monsieur ne pouvait pas te le promettre tu allais devoir tout faire pour l'éloigner de tout ça, mais aussi à contre cœur de toi....

« Hm alors promet moi au moins de faire attention et de pas mettre ta vie en danger ? Ça tu peux me le promettre ? »

La suite des événements, tu n'en ratas pas une seule miette. Tu le regardas dans les yeux sans jamais le lâcher, savourant ce visage rouge, gêné qui te faisait tant d'effet. Si tu n'étais pas en « mission » et dans un endroit un peu plus confortable, tu aurais sûrement tenté plus de chose sur lui, voir si c'était réciproque, s'il n'y avait que toi qui pouvais toucher son corps intimement. Tu avais envie d'une chose là maintenant, c'était de le marquer, marqué ton territoire. Mais oh combien te retenais de ne pas faire ça. Après tout n'étant pas en couple tu ne pouvais pas te permettre de te l'enfermer dans une cage pour qu'il ne soit qu'à toi.

C'est pourquoi tu le laissas tranquille pour cette fois, t'éloignant de lui. Tu te tournas vers lui mains dans les poches avant d'afficher un petit sourire, content de ce que tu venais de faire. Heureux de le voir si gêné, si mignon. Depuis quand, était-il devenu aussi sexy... Depuis quand il te faisait autant d'effets. Tu le regardes et avant que celui-ci ne se cache le visage tu viens lui miner un certain geste en te mordant la lèvre pour l'embêter, pour le voir encore plus rouge. Tu voulais qu'il imagine dans sa petite tête, toi, entrain de le masturber sensuellement. Tu finis par te détendre et as lâché même un petit rire avant de soupirer d'aise.

« Quoi ? On ne peut même plus faire de blague à ce que je vois. Pour une fois que c'est moi qui t'embête et non le contraire. Pour une fois que tu n'as pas affaire à un glaçon tu vas te plaindre . »

Tu ne pouvais pas t'empêcher de rigoler encore un peu. Il a beau avoir grandi, il lui restait quand même quelque réaction d'enfant. Ce qui faisait son charme. De le voir si innocent te donner envie de venir salir cette pureté. De salir son corps au point qu'il te réclame par la suite. Créé ce manque, cette envie de vouloir de toi.

Tu étais tellement perdu dans tes pensées que tu n'avais pas remarqué qu'Ephemer était maintenant proche de toi. Et lorsque tu le remarquas celui-ci vient alors te mordre le cou sans aucune retenue... Une fois la morsure de finit, c'est tête penchée vers le bas, que tu lui attrapas un peu fermement mais pas trop le poignet de celui-ci.

« … Tu n'aurais pas du... Tu viens d'ouvrir la cage de la bête... »

Tu viens le regarder dans les yeux, collant son corps contre le tien. Et sans mettre le prévenir, et parce que tu ne peux plus te retenir, tu viens toi aussi lui mordre le cou avant de finir par venir le marquer, lui faire un suçon. Clairement, tu ne voulais pas que quelqu'un d'autre que toi ne le touche pas.  Tu agrippas ses fesses avant de venir lui murmurer à l'oreille.

« … Je t'avais prévenu... »

Tu le laissas tranquille, n'en faisant pas plus avant de t'éloigner de ce corps qui te donnait envie de plus. Tu t'éloignas et t'allumas une clope pour te détendre, pour calmer cette envie de le prendre. Et puis de ce que tu te souviens, monsieur avait faim. C'est pourquoi tu lui avais jeté de la nourriture par la suite. Tu te tournas pour être de nouveau face à lui et posas de nouveau tes fesses. Toi, tu étais loin d'avoir un si gros appétit, les lieux, le contexte, tout te donner envie limite de vomir. Tu t'en voulais un peu d'avoir ce droit, de pouvoir manger à ta faim.

« Mange et ensuite rentre à l'appartement. Et c'est non négociable. »

Au vu de sa réaction, de son silence, il ne pouvait pas non plus lui promettre ça. Ce qui te faisait un peu mal au cœur, car après tout tu tenais à lui. Chose que tu te demandais vis-à-vis d'Ephemer. Est-ce qu'il tenait vraiment à toi ? Est-ce qu'il comprenait que si tu étais comme ça c'était pour une bonne raison et pas juste pour le faire chier. Tu ne préféras pas revenir là-dessus, car ça allait plus te mettre en colère qu'autre chose. Et tu n'avais clairement pas le temps de te prend le chou. Et puis tu ne voulais pas lorsqu'il s'agissait d'Ephemer.

Tu le laissas parler, restant toujours aussi silencieux. Tu t'étais à cet instant, entrain de te refermer sur toi-même comme auparavant. Tu allais devenir de nouveau froids et distants comme à leur tour début alors, si monsieur voulait être libre. Tu étais très rancunier et le fait qu'il croit qu'il soit enchaîné vis-à-vis de toi, te fit grimacer. Comme si tu l'emprisonnais, tu l'avais toujours laissé faire ce qu'il voulait, tu voulais juste qu'il fasse attention. Rien de plus.

« Ok. Je prends note. »

Tu continues de fumer ta clope toujours en laissant place à ce silence qui rendait l'ambiance si tendu. Tu finis par venir t'approcher de lui, venant pour une fois mettre les distances entre vous deux. Restant a quelques centimètres de lui. Normalement tu lui aurais caressé la tête mais là rien. Tu viens mettre tes mains dans tes poches et le fixas froidement.

« Tu veux être libre . Ok, m'attend pas pour ce soir et les autres jours alors, fais ta vie. Je fais la mienne de mon côté, donc c'est-à-dire, ne viens plus me voir avec des excuses bidons quand je sors. »

Tu étais prêt à te casser d'ici et à le laisser seul lorsque celui-ci attrapa fermement tes cheveux. Trop c'est trop pour toi. Tu n'avais clairement pas l'envie de jouer ou quoi. Il t'avait énervé et là il s’enfoncer encore plus. Tu le regardes avant de venir lui prendre de nouveau le poignet mais avec plus de force cette fois-ci pour qu'il te lâche. Une fois que tu avais récupéré tes cheveux, tu finis par toi aussi le lâcher, venant replacer ta chevelure. Tu le regardes prêt à lui en coller une.

« Hm. »

Au final tu ne préféras même pas lui répondre à son insulte, tout ce dont tu avais envie c'était de le laisser seul dans son coin. Chose que tu allais sûrement faire. Tu lui tournas le dos avant de venir prendre ton sac en main. Tu rangeas tes affaires avant de venir le mettre sur ton dos. Tu ne pris même pas la peine de venir le regarder une dernière fois dans les yeux ou quoi.

« Ne m'attends pas pour ce soir. Je risque de rentrer tard ou pas du tout. Bonne continuation, j'ai des choses plus importantes à faire, que subir le caprice d'un enfant. »

Oui tu étais blessant, méchant, mais il avait broyé ce cœur qui battait dans ta poitrine. Tu avais très bien compris son message et que clairement, tu allais te comporter autrement avec lui. Il allait peut-être regretter ces mots, mais tu n'allais pas encore faire le premier pas pour une fois. Toujours clope au bec, tu commenças à te diriger vers le bidonville. Tu sortis ton téléphone en main avant de taper un message à quelqu'un attendant quelques secondes pour avoir une information.

Tu soupiras en le fixant, si c'était vraiment le cas, tu l'aurais sortie de ta vie depuis un long moment et pourtant il était toujours là. Pourquoi il doutait de ça, de toi. Tu voulais le prendre dans tes bras, lui montrer qu'il avait faux, que jamais il ne sera un poids pour toi... Mais il t'avait tellement fait de mal, que tu laissais ta fierté te contrôler et donc de ne plus être si doux avec lui. Il était si loin de la vérité. Tu ne le considérais pas comme un boulet mais plutôt comme ta lumière. Il est la personne qui anime, qui colore ta vie. Même si à cet instant, il n'avait rien de brillant. À chaque parole qu'il te disait, tu avais comme cette sensation, qu'il te plantait un couteau en toi encore et encore.

Tu ne lui répondis pas, tu n'en avais plus vraiment l'envie. Tu savais que ça ne servait à rien, du moins pas la maintenant. La conversation, les actes étaient encore trop chauds pour que tu puisses lui parler calmement. Tu avais besoin de temps, pour digérer tout ça. Tu maudissais ta fierté, le fait d'être têtu et de ne pas vouloir régler la chose la maintenant... C'était toujours une manie chez toi, de fuir les problèmes avant de les régler. Mais il y avait une raison à ça.

Prêt à partir, à chercher de nouveau sa mère, concentrer sur son téléphone, tu n'entendis pas les paroles d'Ephemer. Enfin, plutôt, tu faisais tout pour l'ignorer, faire comme si il n'était pas là, derrière toi. Ce n'est que lorsqu'il apparut devant toi les larmes aux yeux, que tu finis par venir te mordre la lèvre. Tu ne pouvais pas l'ignorer dans cet état. De le voir ainsi... Tu finis par venir faire tomber ton sac avant de venir prendre Ephemer dans tes bras, le serrant contre toi pour le réconforter. Tu étais si faible quand il s'agissait de lui. Tu lui caressas la joue avant de venir poser ton front contre le sien.

« Ephemer est ce que tu m'as déjà entendu te dire que tu étais un poids pour moi . »

Tu le laissas poser sa tête contre toi, venant caresser sa nuque tendrement. Tu n'aimais pas le voir dans cet état. De le voir pleurer, tu faisais encore plus mal au cœur. Il était ton bébé à toi. Tu finis par venir un peu rigoler.  Oui il avait l'air d'être un gosse de temps en temps, mais à ne change rien au fait qu'il le veut. Et puis c'est ce qu'il fait qu'il est lui, qu'il soit Ephemer. Tu avais toujours aimé ce côté de lui. Des fois tu l'enviais aussi, toi qui as toujours côtoyé le côté adulte et ceux depuis ton plus jeune âge.

Tu attrapas ses hanches avant de venir coller encore plus son corps contre le tien. Tu ne voulais plus le lâcher et profitas un peu du rapprochement pour venir lécher un peu son cou, pour qu'il arrête de pleurer. Pour limite qu'il l’envoie chier, tu voulais qu'il ne soit plus triste. Tu n'aimais vraiment pas voir cet être si fragile... Pleurer à cause de toi.

« Hm ça fait ton charme, ton côté enfant et j'arrive pas en vrai à t'imaginer sans. Et puis, jamais je ne te laisserais... Je tiens trop à toi pour t'abandonner Ephemer. Et... »

Tu viens lui prendre le menton avant de le regarder dans les yeux. On pouvait voir dans tes yeux, l'amour que tu lui portais. Tu touchas de nouveau  sa lèvre, ayant envie de venir l'embrasser encore et encore. Mais vu sa réaction auparavant, tu n'osais pas. Le mot, le taré n'arrêtait pas de sonner dans ta tête. Tu te mordis la lèvre avant de laisser tomber.

« Je... »

Tu viens pour une fois briser totalement la froideur dont tu avais l'habitude d'afficher et viens se nicher contre Ephemer, mettant ta tête dans son cou. Tu respiras son odeur, profita de la chaleur de son corps. Tu pouvais sentir les battements de son cœur. Tu passas tes bras autour de sa taille et restas comme ça pendant un moment.

« Ne pars jamais de ma vie. »

Tu finis par venir le regarder dans les yeux, un petit sourire sur ton visage. Tu viens alors sans aucune gêne poser tes mains sur les fesses d'Ephemer venant mordiller son oreille. Tu avais réussi à l'excité avec si peu de moyens, que ça en devenait tentant. Tu avais envie de le torturer, de marquer ce corps pendant ds heures.

« Ne t'excuse pas, c'est ma faute aussi ! Je n'aurais pas dû faire ça... sur toi... »

Tu viens cependant lui lécher le cou avant de venir respirer bruyamment dans son oreille. Tu avais clairement envie de lui, mais ça attendra pour faire quoi que ce soit. Pas ici, pas dans un lieu dangereux .

« Du moins ici, ce n'est pas vraiment un lieu pour faire ce genre de chose.  »

Tu souris et le regardas, il te plaisait, te faisait de l'effet et pour une fois tu ne voulais pas le lui cacher.