Sur ces mots, elle porte une main à son soutien-gorge avant de l'avancer vers ses propres lèvres. Après quoi, d'une main souveraine, elle viendra attraper la nuque de l'homme pour lui subtiliser un baiser, sa langue cherchant celle du gigolo. La salive est un allié dans sa manœuvre car elle lui glisse dans le processus un minuscule buvard imbibé d'une substance hallucinogène. La malice n'est pas instantanée et elle profite de ce baiser un instant, après tout, c'est ce qu'elle est venue chercher. Les effets seront secondaires. Le LSD fera son effet en temps et en heure.

Elle détaille de ses longs doigts fins et manucurés la plastique de l'homme, ses hanches, son dos sculpté. Son appendice est libre par les manigances de ses mains et elle le saisit alors d'une main précise, ses mires anthracites s'échouent dessus, elle en constate la taille et toute les idées que ça lui donne avec un sourire vicieux. Ses lèvres plantureuses s'écartent alors et elle lui propose - lui ordonne plutôt - d'un geste de la dextre de s'approcher davantage. Ses doigts serpentent avec vigueur autour de l'objet de ses désirs, massant celui-ci avec une fermeté malléable et la précision d'années d'expérience. Elle se redresse alors, le repoussant auparavant de cette même main qui tenait sa masculinité en un seul endroit.

Elle jubile, la réaction de l'homme lui plait, l'excite. Melyna se sent vivre davantage lorsqu'elle est confrontée à une situation de ce genre. L'adrénaline se rue dans les moindres veines de son corps et celle-ci sourit, son visage se tort en un long rictus. Les puces font un travail merveilleux, il le sait et elle le sait. Ce n'était là qu'une vague plaisanterie mais elle savait que ça toucherait un point sensible. En tout cas, si ce n'était pas certain, c'est en tout cas ce qu'elle espérait. L'excitation et l'adrénaline se mélangent en un tango sulfureux tandis qu'elle le darde de ses yeux d'une couleur livide, ceux-ci étant déjà bien pâles en temps normal, virent à une couleur bien étrange ave cet éclairage cramoisi. Elle rit alors, constatant la différence de tailles entre les deux et la pression illusoire que le gigolo tente de lui infliger.

« Du calme, lutin. Nous savons tout deux que notre organisme ne saurait souffrir d'une si petite dose. Il n'y avait là que l'orée d'une tentative d'amusement, ça ne t'a pas plu ? »

Ses mots ne sonnent pas un seul instant la mélodie d'une quelconque empathie. Au contraire, c'est là une sinistre facette, une énième, du titan slave qui se montre. La patronne n'a que faire de la situation. Son intérêt prévalait sur celui de l'homme et il en a certainement bien conscience. Elle aime jouer et si son partenaire de jeu le mérite, il n'y a pas de raisons qu'il n'en tire pas son épingle du jeu.

Un gémissement s'extirpe de ses lèvres lorsque celui-ci plante ses serres érodées dans ses cuisses. Elle jubile un instant puis le darde de plus belle, allant même jusqu'à vicieusement creuser l'écart entre eux deux, se pendant à ses lèvres tandis qu'il profère ses sourdes menaces. Elle soupire d'une manière presque exagérée et pourtant cette même mélodie semble si réelle.

« Nous pourrions passer un mauvais moment, en effet. Ces griffes pourraient enclaver mon cou, tu pourrais souffler ton dernier souffle après m'avoir heurtée comme nul autre ne l'a fait. Est-ce que ceci t'excite ? En as-tu tant envie, Ambrose ? Dis m'en plus. Je suis.. pendue.. à tes lèvres. »

L'androïde regarde la scène, la filme, il ne bouge pas, figé. La musique perdure. La gravité, physique comme morale semble en suspens. La salle est hors du temps et Melyna demeure Reine de cette soirée, encore une fois. Ses mains défient sans l'ombre d'une gêne l'homme qu'elle continue de caresser ça et là, comme si son cri de désespoir n'avait pas eu l'effet escompté. Elle ne montre cependant aucune forme d'agressivité physique, outre ses mots difficiles et cruels. Elle est d'un calme olympien. Presque prête à recevoir un coup qu'elle sait proche. Après tout, chaque homme possède ses limites. Elle l'accepterait certainement. Les chiens mal éduqués ont cependant tendance à mordre en retour. Si l'androïde garde l'intérieur de la porte pour prévenir tout incident, celui de l'autre côté pourrait tout aussi bien garder la même porte contre tout secours.

« Would you like to unleash this so-called dragon, then, puppy ? »

Melyna recule finalement pour s'étendre sur un canapé de velours déposé derrière, légèrement plus loin dans la salle.

« I love it rough, you'll come to understand this. The silence speaks volumes and you're not a good jailer.  »

Sa voix sulfureuse tonne ses mots comme une conclusion à un évènement fortuit, comme pour moraliser une défaite. Elle écarte les jambes sur chaque côtés de sa robe fendue, la fameuse dévoilant dès lors les portes d'un fruit défendu dénué de gardien, son regard souverain dardant le gigolo. Il n'a qu'à mettre à exécution ses menaces, la jeune femme semble n'attendre que ça.

« Il n'y a rien dans ce monde que j'aime plus que de voir les autres ramper devant moi, Ambrose. Ce n'est pas un caprice de riche, c'est là la réalité. Nous ne sommes pas à la même échelle ni de la même classe et tu travailles pour moi. Tu pourras faire les sittings qui te plaisent, il n'y a qu'ici que tu toucheras autant d'argent. Et il n'y a qu'ici que tu pourras avoir le privilège de baiser ton patron. Mets-toi à l'oeuvre, veux-tu ? Peut-être pourras tu laisser tes fantaisies prendre le pas pendant l'acte, je te ferais grâce de ce qui te plaît tant que tu me baises comme il se doit. »

Elle n'émet aucun bruit lorsqu'il pince sa peau jusqu'à l'ecchymose, elle a été habituée à bien pire en grandissant avec ses frères, si peut-être que cela l'excite, elle n'en montre pas l'approbation, c'est là un rapport de force qui est installé et celle-ci se doit  - est obligée - de gagner celui-ci. Elle étale une de ses longues jambes et retire le couteau de son emplacement à la cuisse. Elle jette celui-ci à l'androïde près de la porte qui le rattrape sans mal. Elle se désarme pour laisser à Ambrose une chance de gagner cette bataille, aussi bien mentale que physique. Sa dextre s'échoue dans les cheveux de l'homme qu'elle vient récupérer entre ses doigts, lui adressant quelques douces caresses qui font un écho contraire à ce qu'elle est en train de lui dire.

« It is not my last thrill though it is certainly a kink. I've got quite a few, you'll find out soon. »

Elle redresse son buste pour observer l'homme à genou, ses yeux conquis par la luxure le dévisagent et elle descend sa main ornée de moults bagues et autres arrêtes pointues qui pourraient causer beaucoup de dommages sur un si beau faciès que celui du gigolo. Cette même dextre vient enclaver la mâchoire de celui-ci qu'elle relève légèrement. Leurs regards se croisent comme pour continuer ce duel de force. Son sourire s'étire, ses dents immaculées se montrent et ses canines qui, déjà pointues, ressembleraient presque à celle d'un loup prêt à bondir sur sa proie.

« La différence, Ambrose, est que je ne suis pas les autres. I'm worse. »

Sa serre vient appuyer sur la mâchoire de celui-ci pour l'inciter subrepticement à se relever assez pour qu'elle puisse avoir son visage à portée du sien. Plus il résiste et plus elle semble se sentir vivre. Bien qu'auparavant celle-ci ait glissé en sa bouche un buvard de force, elle joue là la carte d'un consentement illusoire, lui laissant le choix ou non de rejoindre ses lèvres charnues de lui-même. Il est bien trop tard à ses yeux pour refuser ce tango charnel, cette danse polyrythmique.

« We live in a twisted world, puppy. Don't you love that ? »

Elle ne perd son sourire, sifflant quelques mots en russe à son chien de garde. Celui-ci hoche alors la tête et une douce mélodie s'échappe de ses circuits. Quelque chose a changé en lui quand bien même il ne bouge pas.

Melyna observe son pantin de ses yeux presque translucides grâce à l'éclairage cramoisi. Elle qui se repose dans la position des plus grands rois, conquise par ce sentiment d'invincibilité. Elle se satisfait de la piètre mascarade qu'il lui propose et en même temps, elle semble se contenter de cela. Elle ne meut ses membres à aucun moment, laissant l'homme lui montrer toute l'étendue de ses menaces. Elle semblerait parfois presque molles même si à la seconde où les lèvres de celui-ci enlacent les siennes, elle vient lui rendre sa morsure, y mettant un peu plus de convictions que celui-ci. Elle n'a cure des pseudo "limites" qu'il pourrait y avoir. Son souffle est contrôlé, lent. Et elle dégage une certaine aura : On dirait une succube, charmeuse, ses yeux et son souffle trahissent un désir peinant à demeurer là où il doit être. Quand bien même celle-ci le maîtrise, il ne suffirait que d'un certain geste pour qu'elle passe à l'action, scelle le destin du bonhomme qui fait son show.

Elle daigne finalement user ses mains pour parcourir le corps de celui qui tente de lui souligner son désagrément, sa colère muette. Ses mains s'arrêtent parfois sur ses dômes de chair, ce fessier rebondi qu'elle empoigne brièvement pour emmener le corps du gigolo et son abdomen contre son buste encore habillé. Son autre main daigne explorer son propre corps et s'échoue finalement sur son balcon qu'elle entretient de lentes caresses fermes. Elle le relâche ensuite bien vite pour le laisser continuer son manège, curieuse et à la fois déçue qu'il ne montre pas plus d'animosité que ça pour l'instant.

« All bark and no bites, puppy. »

Elle se joue de lui tandis que son baiser rempli de ressentiment et de cette haine tacite semble lui donner davantage de plaisir que les autres mouvements qu'il a pu tenter. Comme ces démons des légendes chinoises, elle semble littéralement se repaître des émotions négatives de l'éphèbe. Sa respiration s'accentue et l'expression du plaisir au travers de son corps elle aussi. Ses mains forcent la proximité entre les deux corps contraires et lorsque l'occasion lui est présentée, elle se saisit du membre comme d'un trésor, lui adressant alors les frictions désirées, montant de bas en haut, serpentant de haut en bas avec la lenteur et la provocation des plus cruels. La slave sait ce qu'elle fait, et elle sait surtout comment susciter l'envie, même chez le plus récalcitrant. Ses mouvements sont calculés. Elle n'oublie aucune partie de l'arme principal de l'homme et va même explorer plus loin, dans des sentiers plus intimes encore, dissimulés.

Par ses caresses et autres massages savamment orchestrés, elle semble vouloir le charmer de manière à ce qu'il ne puisse plus qu'obéir qu'à ses pulsions les plus primaires, les plus charnelles. Que son cerveau ni ce simulacre d'homme qu'est celui qui l'a menacée plus tôt n'ait plus aucune emprise sur le corps de celui-ci. Comme s'il n'était plus qu'un dildo vivant. Ce ne sera pas chose aisée il semblerait vu l'état d'esprit d'Ambrose, pour sûr, mais la jeune femme semble confiante sur ses capacités. Elle poursuit son manège de par ses mouvements qui pourraient à tout instant être stoppés par la mise à exécution des menaces de l'homme. Elle n'en a que faire, elle n'attend que ça, qu'il la ravage, qu'il daigne la prendre comme une putain. Ambrose pourra ainsi voir un pan de la personnalité de Melyna que peu voire ainsi dire personne n'a pu voir jusque là.

« Quel désespoir, tu es si sage, Ambrose. Si.. classique. Si seulement tu étais vraiment désespéré.. »

Le sourire de la slave s'élargit en quelque chose de vraiment cruel et lorsque les doigts de l'homme s'aventurent si profondément dans la démence contenue de celle-ci, il s'aperçoit qu'à contrario de l'apparence glaciale de celle-ci, ses profondeurs sont ardentes et que le feu qui y brûle semble éternel et qu'il y manque un géôlier.

C'est ce qu'elle aurait dit si celui-ci n'avait pas prit les devant et l'avait bâillonnée. Sa poitrine se libère et ses deux belles sphères charnues sont libérées. Et le pinacle de celles-ci s'érige en une tour de chaire rosée, solide. Chaque parcelle de son corps trahit le plaisir qu'elle peut ressentir grâce à cette configuration. Un gémissement étouffé s'échappe lorsqu'il la maltraite, lui attrape les poignets, la tient prisonnière. Les rôles s'inversent et il peut voir qu'elle ne bronche pas. Jusqu'à-ce qu'il déchire sa robe. Elle observe son garde-du-corps dans le fond de la salle et semble maugréer quelques mots dans un russe modifié par des gémissements intermitents. Ses sourcils se froncent et son visage se tort entre colère viscérale et plaisir. Les deux se mélangent, s'enlacent et s'embrassent dans un tango furieux. Sa vengeance viendra en temps et en heure.

Ses talons, pendant le temps où l'homme lui assène ses coups de bassin, viennent se planter dans le bas du dos de celui-ci, les moulures sur les aiguilles de ceux-ci viennent épouser la peau tout en la pénétrant de par leur nature pointues voire tranchante. Son regard devient sa parole lorsque celui-ci se fait géôlier de sa bouche. Il a tout le loisir de voir en ceux-ci un tableau néo-classique mélant Caravage et Verrou d'Honoré. La chienne slave lui rend ses coups de bassins autant que faire se peu, elle aime ce changement de position mais n'a jamais signée pour ne pas en profiter pour autant. Elle claquera son bassin contre le sien, souriant comme le peu, ses commissures s'humidifiant tandis qu'elle n'a pas le luxe de garder la bouche ouverte. Elle s'offre à celui-ci non pas sans lui donner du fil à retordre, prenant plaisir à casser le rythme tout en le récupérant d'une ondulation habile. Qu'il la fasse se tourner s'il le souhaite tant, elle l'enclave de ses longues jambes, à la manière d'une veuve noire tissant le cocon sur sa proie vaincue, attendant toujours qu'il mène la danse. Elle en profitera autant de temps qu'il mettra pour la forcer à se tourner. Elargissant son sourire autant que le bâillon le lui permet, son visage n'étant plus que l'incarnation même de la luxure.

Ses jambes portent le supplice de celle-ci, humides et chaudes comme le lit de braises d'un fakir. Son corps désormais nu est à la merci des yeux du gigolos et ses moults tatouages d'habitude dissimulés sont visibles aussi. Mais elle compte bien le faire travailler, même dans sa dictature corporelle. Elle se joue de lui, parfois molle. Il doit mener la danse, lui qui était si menaçant, qu'il la saccage, elle s'y attend. Son temps viendra.

Elle finira probablement par lui obéir, rectification : Il la fera probablement obéir. Dès lors, comme l'aura fait dans un illustre jeu Jack-O, elle viendra tendre ses longues jambes de chaque côtés de ce long sofa pour lui présenter l'entièreté de son intimité. Lui présenter les portes de ce brasier ardent qu'il a déjà pénétré, qu'il a d'ores et déjà commencé à saccager.

Elle jubile et ricane alors, sa plastique n'ayant rien à envier à personne. Elle lui présente le dos de ses cuisses où trônent deux tatouages singuliers : « Cука » sur le dos de la cuisse droite et « Убийство » sur le dos de la cuisse gauche. Ses fesses remuent au pinacle de celles-ci et elle le nargue, attendant l'entièreté du membre de celui-ci comme s'il lui était dû.>

Elle danse avec le diable pendant l'espace d'un moment, se cambre, use et abuse du corps de celui-ci, comme un serpent jouant avec sa proie pour la dernière fois, elle n'est plus qu'un avatar de luxure, qu'un amalgame de plaisir déchainé. Elle ne se prive pas de lui partager la mélodie de son désir.

Pendant cet instant, il n'y a plus de patron ni de subordonné, il n'y a que du sexe, une passion contraire, un mélange ostentatoire entre l'envie d'en finir et celle de s'abandonner à l'intemporalité. L'homme ne fait qu'un avec cette succube qui ne fait que lui laisser l'illusion du contrôle.

Et puis c'est à son tour de prendre les rennes. Elle s'écarte, délaisse son membre turgescent et se redresse. Elle le domine d'une tête, au moins, même sans ses talons. Elle ne lui laisse pas le choix et lui adresse la même force insoupçonnée dont il a fait preuve plus tôt. Elle le repousse sur ce canapé et vient l'enfourcher comme elle monterait sur un frison à la robe d'onyx. Ses mains dévalent son torse et enclavent son cou. Sa main vient saisir l'instrument de ses désirs et ne tarde pas à lui faire trouver le fourreau auquel il est destiné. La tête de l'homme au niveau de sa généreuse poitrine, elle ira lui blottir contre ceux-ci, tandis que sa main disponible vient se loger dans le dos bâti de l'homme, y plantant ses griffes pendant que son bassin écrit des litanies de concert avec celui d'Ambrose.

Ce n'est pas tout les jours qu'il a l'occasion de baiser sa patronne.

Ses mains délaissent ce qu'elles tenaient jusque là pour récupérer le cou de l'homme. Un pouce de chaque côté de la naissance de la machoire d'Ambrose pour enclaver celle-ci, l'obligeant à la regarder, l'obligeant à n'avoir pour paysage que son beau visage. Elle plonge ses quartz dans les yeux d'Ambrose, bloquant son regard dans le sien comme pour l'éternité. La cadence ne cesse d'augmenter et le monolithe slave ne semble jamais en avoir assez. Plus les bassins se fracassent l'un contre l'autre avec véhémence, plus les respirations s'entrechoquent, plus les lèvres se réclament, à la manière d'un crescendo. Elle en veut plus, elle en veut toujours plus. Elle l'enterrera, c'est certain. Elle lui prouvera que son endurance dépasse la sienne. Elle est habituée.

Tonight, she'll be your naughty girl. You'll both be slaves of your own desires.

Ses griffes se resserrent autour du cou de sa proie. La slave enlace son pantin avec la caresse de la mort au bout des doigts, elle a le don de maîtriser des techniques atypiques et l'asphyxie érotique est l'une d'entre elles. Si le consentement entre les deux être est questionnable, elle a réussit - en sa qualité de réelle succube - à dominer la fureur d'Ambrose, elle a réussit à domestiquer la haine et la rancœur qui dansait librement dans le cœur de celui-ci. Au point que celui-ci se soit abandonné à ses désirs les plus primaires. Elle le monte, galope en sa compagnie avec la fougue d'un million de cavaliers Huns.  

Leurs bassins se fracassent l'un contre l'autre comme le ferait une mer agitée contre la terre par des cieux impétueux, leurs souffles s'enlacent dans une étreinte ardente, la scène est teintée d'une passion, d'une haine et d'une violence inouïe et pourtant si bien jaugée. Leurs yeux s'embrassent dans des œillades contraires et la russe le dévore sans la moindre difficulté.

Elle déguste sa bouche comme un fin met, goûte ses lèvres comme des amuse-gueules hors de prix. Elle le torture et elle le sait mais c'est si bon, son ardeur abhorrée à l'égard de sa supérieure le rend si puissant, si brutal. Jamais elle n'a confectionné un si bon pantin. Elle en profite comme un condamné profiterait de son dernier repas avant la chaise, chaque parcelle de peau, chaque centimètre, elle s'empale sur la longueur, se dandine sur la largeur. Et puis vient finalement lui donner ce qu'il souhaite, se relevant alors, laissant le fil d'Arianne unir son entrejambe et celle d'Ambrose pour finalement venir enlacer son visage de ses cuisses dans un soupir animal. Elle qui a déjà joui plus d'une fois au cours de ce duel perpétuel, ne semble pas en avoir fini avec. Elle laisse ses lèvres ne faire qu'une avec celles d'Ambrose pour cette potentielle dernière étreinte.

Elle lui laisse le choisir de jouer avec ce qui lui revient de droit en cet instant. Il est le maître, le corps de la slave lui appartient dans ce moment singulier.